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Cessez-le-feu en Birmanie pour mettre fin à un des conflits armés

Écrit par Alex Johnston, La Grande Époque
23.01.2012
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  • Un représentant birman (droite) échange des documents avec un représentant de l'Union nationale karen(攝影: / 大紀元)

Les dirigeants karen affirment qu'un premier pas a été franchi

Le gouvernement birman a conclu un cessez-le-feu avec l'Union nationale karen (UNK), un groupe armé ethnique actif dans l'est du pays, mettant ainsi fin à un conflit armé de six décennies.

À la suite de négociations, les deux parties se sont entendues sur les termes de l'entente. L'UNK cherchait à établir son propre État depuis l'année où la Birmanie (aussi appelée Myanmar) a obtenu son indépendance de la Grande-Bretagne en 1948.

Selon l'entente, le gouvernement et les rebelles vont donner accès à des patrouilles aux zones respectives qu'ils contrôlent. L'UNK va également mettre sur pied des bureaux de liaison dans les zones contrôlées par le gouvernement.

«Les gens ont vécu les horreurs de la guerre pendant longtemps. Je suis certain qu'ils apprécieront ce développement. J'espère qu'ils pourront cette fois pleinement apprécier la paix», a déclaré à Reuters Saw David Htaw, un dirigeant de l'UNK.

Néanmoins, dans une déclaration émise par l'UNK et rapportée par Karen News, Htaw a insisté que l'accord représentait seulement une première étape de franchie.

«Je suis prudent, très prudent, il n'y a pas de certitude et nous ne savons pas encore quelle est l'intention derrière [le geste du gouvernement]», commente-t-il.

«L'expérience nous démontre que le véritable pouvoir s'est toujours trouvé dans les mains des partisans de la ligne dure dans l'armée, et dans le passé ils n'ont pas hésité à utiliser leurs fusils contre les populations ethniques. L'offensive [de l'armée birmane] contre les Kachin est très brutale. L'armée birmane y a presque redirigé les deux tiers de ses effectifs», ajoute-t-il.

Ces derniers mois, des rapports ont indiqué que l'armée birmane avait attaqué l'Armée d'indépendance kachin, un autre groupe ethnique séparatiste, et qu'elle avait tenté de prendre une des bases du groupe. Depuis juin 2011, les combats entre le gouvernement et l'armée kachin ont forcé le déplacement de plus de 45 000 personnes.

L'annonce du cessez-le-feu a été bien accueillie par les gouvernements occidentaux, alors que le gouvernement civil fait des efforts pour remplir les conditions pouvant faire tomber les sanctions économiques, politiques et militaires.

«C'est un bon pas et nous le reconnaissons», a déclaré une porte-parole du département d'État américain, Victoria Nuland.

Mme Nuland a ajouté que l'établissement d'une paix avec les groupes ethniques avait été un sujet de conversation important lors de la visite en Birmanie de la secrétaire d'État, Hillary Clinton, il y a quelques mois.

Durant la soixantaine d'années du conflit, il y a eu cinq tentatives de pourparlers de paix qui ont échoué entre l'UNK et l'ex-junte militaire.

Nant Bwa Bwa Phan, un collaborateur au magazine The Irrawaddy – basé en Thaïlande et considéré comme une référence sur la Birmanie – écrit que bien que le cessez-le-feu semble prometteur, il plane encore beaucoup de doutes au sujet du gouvernement actuel. Ainsi, si un cessez-le-feu entre en vigueur sans un processus politique approprié, c'est comme si l'UNK se rendait, les laissant à la merci de plus amples violations des droits de la personne.

Une «chose inquiétante, tandis que la communauté internationale est très excitée par les changements survenant en Birmanie, allant même jusqu'à louanger le président Thein Sein, pour plusieurs groupes ethniques la vie sous Thein Sein s’est empirée», écrit Phan.

«Peut-être qu'il y a un peu plus de sites web disponibles en Birmanie. Peut-être qu'ils peuvent imprimer des photos d'Aung San Suu Kyi dans les journaux et tenir un festival du film. Toutefois, il faut mettre ça en contexte avec ce qui se déroule à l'abri des regards dans les États ethniques», ajoute-t-il.

Version originale : Burma Signs Ceasefire to End Decades-Long Conflict

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