Le distributeur hollandais Shell a annoncé mettre tout en œuvre pour réparer la fuite d’un de ses oléoducs dans le détroit du Niger, une fuite qui selon les médias est due à un sabotage. Tony Okoneda, porte-parole de la compagnie au Nigéria, a expliqué au journal La Nation qu’ils avaient été obligés d’arrêter la production des 70.000 barils de pétrole quotidiens utilisant l’oléoduc de Nembe Creek en raison de cet accident.

Okoneda a ajouté que des voleurs avaient placé des valves à deux endroits différents sur le pipeline. Plus de 200 barils se sont écoulés dans l’eau suite à ce sabotage, explique la compagnie. Shell «a détecté la fuite sur l’oléoduc de 90 kilomètres, et a rapidement fermé plusieurs stations de pompage, isolant ainsi l’installation défectueuse», a expliqué Okoneda.

Tony Attah, porte-parole du département Corporate de Shell en Afrique subsaharienne, a affirmé que cette dernière tentative de vol est «inquiétante», car la quantité de pétrole volé ainsi que le nombre de pipelines dégradés augmentent dans le delta du Niger où de nombreux pipelines s’entrecroisent.

«C’est arrivé sur une installation récente, inaugurée en octobre 2009 et qui remplaçait un ancien oléoduc, régulièrement saboté par les voleurs de pétrole», a-t-il dit à La Nation. «Malheureusement, les voleurs de pétrole continuent à saborder les efforts effectués pour maintenir la pérennité des atouts clés du pays, à savoir le pétrole et le gaz», a-t-il ajouté.

Shell a également expliqué qu’il tentait de réparer une fuite sur l’installation pétrolière de Bonga, suite à un accident de chargement. Cet accident est le plus important depuis ces treize dernières années et tout le secteur concerné a dû être bouclé.