En France, un habitant sur 7 vit seul. C’est ce qu’a révélé la publication de l’Institut National d’Etudes Démographiques (INED) du 5 janvier dernier, basée sur le recensement de 2007. 14 % des Français vivraient donc seuls dans leur logement. Parmi eux, les femmes sont plus nombreuses, 5,2 millions contre 3,6 millions d’hommes.

Ces chiffres, en progression constante depuis 1962, révèlent des changements profonds dans les comportements sociétaux en France, notamment selon l’âge et le sexe. Les femmes étaient déjà en 1962 plus nombreuses à résider seules, quittant le domicile parental plus jeunes (âge moyen de 20 ans en 2007), mais aussi se mettant en couple plus tôt (22 ans contre 26 ans pour les hommes en 2007).

La proportion des femmes vivant seules atteint ensuite un minimum autour de 40 ans (8%), avant d’augmenter significativement aux âges plus avancés (après 80 ans). Les raisons sont simples : la disparition du conjoint - puisque l’espérance de vie des hommes est moindre, et le départ des enfants adultes dans le cas des familles monoparentales.

Chez les hommes, les courbes varient bien moins (autour de 20%) avec un pic vers 26 ans puis après 80 ans.Cependant, il faut noter que de manière générale, le nombre de jeunes adultes vivant seuls, hommes et femmes confondus, a bien évolué en 45 ans (5% en 1962 et 20% en 2007). En effet, si beaucoup de jeunes en 1962 quittaient le domicile parental seulement au moment de commencer leur vie de couple, il en est aujourd’hui autrement. L’allongement du temps d’études, le retard du début de la vie en couple et les ruptures d’unions plus fréquentes, ont ainsi participé à cette progression constante du nombre de personnes vivant seules.

Chez les personnes âgées, les comportements ont aussi changé : nombre d’entre elles préfèrent couler leurs derniers jours heureux à leur domicile plutôt que de venir vivre chez leurs enfants ou d’intégrer des centres gérontologiques.