Nouveau ralentissement général pour l’économie mondiale

Écrit par David Vives, Epoch Times
11.10.2012
  • Christine Lagarde s’adresse au ministre grec des Finances, loannis Stournaras. La Grèce n’a trouvé aucun accord avec ses créanciers pour repousser le remboursement de sa dette publique. Le Premier ministre a récemment déclaré: u00abLa Grèce peut tenir jusqu'à la fin novembre sans nouvelle aide, après les caisses sont vides», espérant une nouvelle restructuration de la dette grecque. (John Thys/AFP)

Les prévisions de croissance ont encore été revues à la baisse en France: le FMI estime que le PIB de la France progressera de 0,1% en 2012 à 0,4% en 2013. Initialement, le gouvernement tablait sur 0,3% de progression cette année et de 0,8% en 2013. Le projet du budget voté fin septembre allait dans le sens du redressement des comptes publics, qui conformément aux normes européennes, serait réduit à 4,5% à la fin de cette année, puis à 3% l’année prochaine.

Le retour à l’équilibre des comptes en 2017, qui était l’un des objectifs poursuivi par l’actuel gouvernement, semble désormais bien loin. Le gouvernement a revu à la baisse ces perspectives, espérant atteindre un déficit zéro en termes «structurels», hors aléas de la conjoncture, en conformité au nouveau traité européen en cours de ratification. Le FMI prévoit également un taux de chômage de 10,5% en 2013, contre 10,1% en 2012 et 9,6% en 2011.

Des perspectives alarmantes pour 2013?

La France n’est pas la seule, loin de là, à connaître des difficultés: le FMI a revu à la baisse les prévisions de croissance mondiale,  estimée à 3,3% pour cette année – contre les 3,5% attendus –, tandis que la probabilité que la croissance tombe sous les 2% l’an prochain augmente légèrement. De 4% en mai, les risques sont à 17%.

Selon le FMI, deux menaces planent désormais sur l’économie mondiale. D’une part, les États-Unis, doivent rapidement prendre une décision à propos du prolongement des exemptions fiscales accordées sous la période du gouvernement Bush; celles-ci se terminent en janvier. Ce phénomène appelé «falaise budgétaire» résume cette crainte: le resserrement fiscal qui en résulterait pourrait coûter 3% au PIB des États-Unis, plongeant le pays dans la récession, d’après les économistes du FMI.

Une autre menace, bien plus directe, concerne la crise de la zone euro. À ce titre, le FMI engage les pays européens à prendre des mesures «structurelles»: «la possibilité que la crise de la zone euro s'aggrave reste un risque majeur pour la croissance et la stabilité du secteur financier tant que les questions de fond ne sont pas résolues», déclare t-il.

Les prévisions du FMI tablent sur la récession de pays comme l’Espagne (-1,3% en 2013) et l’Italie (-0,7%). Le Royaume-Uni s’ajoute désormais à la liste, avec un PIB de -0,4% en 2012, qui devrait remonter à 1,1% l’année prochaine.

Le FMI exhorte l’Europe à continuer ses efforts à travers l’intervention du Mécanisme européen de stabilité (MES) dans le secteur bancaire et sur le rachat des titres d’États souverains, ainsi que par ses réformes dans le secteur financier pour permettre une meilleure intégration budgétaire. «Parmi les grandes économies de la zone euro, des politiques qui conduiraient à une demande intérieure plus élevée en Allemagne et à une compétitivité plus forte en France, en Italie et en Espagne seraient bénéfiques».