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La Chine commence à se focaliser sur les points de vue du nouveau dirigeant

Écrit par Sophie fang et Jane Lin, Epoch Times
13.10.2012
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  • Xi Jinping dans le Grande Salle du Peuple le 29 août 2012. Les points de vue de Xi sont devenus un sujet de grand intérêt. (How Hwee Young/AFP/Getty Images)

Dans l’attente anticipée de la nomination de Xi Jinping à la tête du Parti communiste lors du 18ème congrès du Parti en novembre, les points de vue de Xi sont un sujet de grand intérêt. On peut voir que certains journalistes et analystes chinois s’alignent à la ligne réformatrice que Xi est censé suivre, certains tentent de conseiller Xi sur ce qu’il devrait faire et d’autres sont soupçonnés de parler pour Xi, révélant ses plans pour l’avenir.

Au cours des derniers mois, la chaîne Phoenix Satellite Television de Hong Kong, qui faisait la promotion de la campagne de Bo Xilai, l’ancien chef du Parti de Chongqing, dans le but de faire revivre la «culture rouge» de l’ère de la Révolution culturelle, a changé de cap pour soutenir Xi Jinping.

Selon Ma Xiaoming, l’ancien journaliste de la télévision de la province du Shanxi, la chaîne Phoenix TV, surnommée «la seconde CCTV», sert de moyen de propagande du Parti communiste chinois (PCC) à Hong Kong.

Une source bien informée à Pékin a récemment révélée à New Epoch Weekly affilié à Epoch Times, que le vrai patron dans les coulisses de Phoenix TV est Ye Xuanning, un proche allié de Xi. Ye Jianying, le père de Ye, était l’ancien général de l’armée populaire de libération et le président du 5ème Congrès national du Peuple.

Réparer les faits de la révolution culturelle

Au cours d’une émission du 17 septembre animée par He Liangliang, le rédacteur en chef adjoint de Phoenix TV, a chanté passionnément les louanges de deux écrivains chinois qui avaient  activement participé dans le mouvement pour la démocratie en 1989 et avaient  été forcés par la suite de fuir en exil à l’étranger.

«Nous croyons fermement que les tribulations de ceux qui se sont exprimés pour la justice était le résultat de gens rusés et pervers qui ont eu le dessus  temporairement», a-t-il dit.

Selon une source à Pékin, Xi  n’aime pas du tout la politique de Mao Zedong, en  particulier la Révolution culturelle, et à l’intention de réviser les cas d’injustice de la Révolution culturelle.

Selon la même source, après que Ye l’ait appris de Xi, Phoenix TV a commencé à réévaluer son attitude envers la Révolution culturelle et même à la critiquer.

Bo Xilai le membre du Politburo disgracié a été expulsé du Parti et sera bientôt jugé devant une Cour criminelle.

La source a rapporté que la poursuite de Bo Xilai est une manière «d’éradiquer le poison résiduel de la Révolution culturelle», ce qui détermine le ton des réformes politiques pour le 18ème Congrès du Parti.

Conseiller Xi

Jason Ma, un commentateur de la télévision New Tang Dynasty, a déclaré la semaine dernière: «Si Xi est un homme sage, il devrait se désassocier de la persécution du Falun Gong. Il y a des preuves évidentes de prélèvements d’organes forcés sur les pratiquants de Falun Gong vivants en Chine – ces preuves ont été présentées lors d’une audition au Congrès américain et d’une réunion à la Commission des droits de l’homme à l’ONU.

«Si Xi est un homme sage, il devrait prendre position et agir car, après tout, il n’est pas responsable de cela», a dit Ma. «Mais il sera tenu responsable de ce qui s’est passé s’il le couvre».

Deng Yuwen, rédacteur en chef adjoint de Study Times, a publié le 2 septembre dans la revue financière Caijing un article en trois parties intitulé «l’héritage politique de Hu et Wen».

Dans cet article, Deng a formulé ses espoirs par rapport à Xi: «La solution de tous ces problèmes [en Chine] réside en fin de compte dans la réforme politique et dans la profondeur de la réforme politique. Par conséquent, les dirigeants devraient faire preuve de courage en faisant le premier pas pour entamer  la réforme politique et la démocratisation.

Deng a également suggéré que la réforme politique de Xi prendra du temps, en disant que Xi aura besoin de passer par une période de transition pour régler et équilibrer toutes sortes de relations et de liens avec différentes factions et groupes.

Mais si Xi attend cinq ans jusqu’à son second mandat pour commencer la réforme politique, il sera trop tard; «en raison des graves conflits sociaux en Chine, les gens attendent impatiemment une réforme et n’auront probablement pas la patience d’attendre pendant cinq ans», a expliqué Deng.

«En parlant stratégiquement, le lancement de la réforme politique deux ans après avoir obtenu son terme, est le moyen le plus sûr de le faire», a ajouté Deng.

Le modèle de la réforme birmane

Study Times est affilié à l’Ecole du Parti du Comité central du PCC, qui est dirigé par Xi Jinping. De nombreux analystes pensent donc que Xi pourraient utiliser les articles de Deng pour présenter ses propres vues.

Xi est arrivé au sommet du PCC parce qu’il est un candidat parfait pour équilibrer les groupes d’intérêts ;  l’article de Deng a effectivement laissé entendre que la réforme politique de Xi suivrait le modèle de la Birmanie (aussi appelée Myanmar), a précisé Chen Pokong, chroniqueur et commentateur politique, dans un article publié en octobre dans le magazine Open de Hong Kong.

Lors de sa rencontre avec le Président birman U Thein Sein le 21 septembre en Chine, Xi a dit: «La Chine voudrait échanger les expériences avec la Birmanie au sujet de la gouvernance du pays».

Selon Chen Pokong, après que Thein Sein soit devenu le président de la Birmanie, il a tranquillement commencé à appliquer une série de réformes, sans affecter les intérêts des autres, y compris du  général haut gradé et ancien dictateur Than Shwe. Par conséquent, la réforme a eu le soutien tacite de Than Shwe et a été bien accueillie par la chef de l’opposition Aung San Suu Kyi.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à collaborer à la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: China Starts Focusing on Next Leader’s Views

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.