Les entreprises de télécommunications chinoises poseraient une menace aux États-Unis

Un comité du Congrès américain a publié les résultats de son enquête sur les firmes Huawei et ZTE

Écrit par Jack Phillips, Epoch Times
15.10.2012
  • Le président du Comité sur le renseignement de la Chambre des représentants, Mike Rogers, s'est exprimé en conférence de presse le 8 octobre 2012 lors de la publication d'un rapport sur les risques que posent les compagnies de télécommunications chinoises. (Mandel Ngan/AFP/GettyImages)

Un groupe du Congrès américain a déclaré la semaine dernière que deux firmes chinoises de télécommunications représentent une menace pour les États-Unis. Ainsi, elles ne devraient pas être impliquées dans des fusions ou des acquisitions de compagnies américaines, car leur équipement pourrait être utilisé à des fins d'espionnage.

Le House Intelligence Committee (Comité sur le renseignement de la Chambre des représentants), après avoir complété une enquête d'une durée d'un an, a indiqué que Huawei et ZTE avaient des liens avec le Parti communiste chinois et ses forces armées. Les compagnies font partie des plus importants producteurs d'équipement de télécommunications au monde.

«Les entités du secteur privé aux États-Unis sont fortement encouragées à tenir compte des risques à long terme pour la sécurité associés à faire des affaires avec ZTE ou Huawei pour de l'équipement ou des services», indique le rapport du Comité.

Aussi, Huawei et ZTE n'auraient pas coopéré pleinement avec l'enquête. Néanmoins, le Comité a indiqué que les États-Unis ne devraient pas boycotter les téléphones cellulaires et autres produits électroniques destinés au marché de consommation conçus par les deux firmes. L'enquête s'est penchée davantage sur l'entreposage d'énormes quantités de données sur l'équipement de réseautique des deux firmes, ce qui constituerait un risque pour les sociétés américaines.

Selon la loi chinoise, Huawei et ZTE doivent se plier au régime chinois si celui-ci leur demande d'utiliser leurs systèmes, indique le rapport. Le régime peut «accéder aux systèmes pour des raisons malicieuses en disant qu'il s'agit d'une question liée à la sécurité de l'État».

«Un État-nation sophistiqué comme la Chine possède la motivation d'altérer la chaîne d'approvisionnement mondiale des télécommunications, et les États-Unis représentent une cible prioritaire», indique le rapport.

Le rapport mentionne également que les agences du gouvernement américain ne devraient pas utiliser des ordinateurs qui contiennent des pièces produites par les deux firmes chinoises, indiquant que des pirates informatiques ont mis la main sur des données confidentielles officielles dans le passé. Les pirates chinois sont aussi reconnus pour cibler à grande échelle la propriété intellectuelle des firmes privées.

«Les protagonistes en Chine qui recherchent des informations sensibles de nature économique ou reliées à la sécurité nationale par l'entremise de cyberattaques courent peu de risque d'être détectés par leurs victimes.»

«Les efforts chinois de collecte de renseignements contre le gouvernement américain prennent de l'ampleur et augmentent en intensité et en sophistication», tandis que les pirates informatiques chinois sont «les auteurs les plus actifs et les plus tenaces d'espionnage économique au monde», poursuit le rapport.

Le régime chinois souhaite pouvoir contrer la supériorité militaire américaine dans l'éventualité d'un conflit, indique le Comité de la Chambre. En insérant des logiciels malveillants dans les équipements fabriqués en Chine et utilisés aux États-Unis, Pékin pourrait mettre en danger l'infrastructure essentielle comme les réseaux électrique et financier.

Par le biais d'un communiqué, Huawei a nié les allégations citées dans le rapport, disant qu'elles «n'ont pas réussi à fournir des informations ou des preuves claires pour soutenir la légitimité des préoccupations du Comité».

 

«Huawei a coopéré avec le Comité de manière ouverte et transparente et a participé de bonne foi dans l'interaction», indique la déclaration.

ZTE a fait écho aux propos de Huawei, selon Reuters. «ZTE ne devrait pas être le centre d’attention de cette enquête qui a mis de côté les équipementiers occidentaux beaucoup plus importants.»

Version anglaise : Chinese Telecoms a Threat to US, Says Report