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Rapport des organismes humanitaires: La Syrie utilise des bombes à fragmentation

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
17.10.2012
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  • Un avion de chasse de l’armée syrienne survole la ville du nord d’Alep le 13 Octobre 2012. L’armée syrienne a renforcé son utilisation de bombes à fragmentation, largement interdites, lors des combats contre les forces rebelles. (Tauseef Mustafa/AFP/GettyImages)

Human Rights Watch (HRW) a rapporté dimanche que l’armée syrienne avait renforcé son utilisation de bombes à fragmentation durant des combats contre les forces rebelles, or celle ci est largement censurée.

L’organisation prétend avoir obtenu des preuves vidéo sur You Tube, la semaine dernière, grâce à des militants syriens. Ces films montrent que l’armée utilise des bombes à fragmentation contre les forces rebelles pour les immobiliser alors qu’elles avancent sur la route principale de la Syrie du nord au sud. La Syrie utilise des bombes à fragmentation qui ont été fabriquées dans l’ex-Union Soviétique, mais on ne sait pas pour l’instant comment le régime les a obtenus exactement.

Selon l’organisation nommée Cluster Munition Coalition, «les bombes à fragmentation sont connues pour être les plus dangereuses pour les populations civiles.»

Les bombes à fragmentation peuvent être déployées par air ou au sol, et libérer des centaines de munitions de petite taille, nommées «sous-munitions». Parce que ces sous-munitions se répandent sur un espace élargi, elles tuent sans distinctions civils et combattants ennemis. Elles constituent une menace extrême pour la population, car de nombreuses sous-munitions n’explosent pas en touchant le sol mais se transforment  en mines qui peuvent tuer et mutiler des années après avoir été déployées.

En 2008, 107 nations ont adopté une Convention sur les armes interdisant l’utilisation de ces bombes. La convention est désormais juridiquement contraignante dans 94 de ces pays. La Syrie n’y a cependant pas participé.

Human Rights Watch (HRW), a interrogé plusieurs habitants dans les villes de Taftanaz et Tamane`a, dans le nord de la province d’Idlib. Les habitants ont confirmé que les hélicoptères syriens avaient largué des munitions dans la région le 9 octobre. Le groupe n’avait pas obtenu d’informations sur les victimes.

«Le mépris du régime syrien pour sa population civile est, de par sa campagne aérienne, des plus évidents, notamment avec ces bombes à fragmentation atterrissant dans les zones peuplées», a déclaré Steve Goose, directeur de HRW, selon le site de l’association.

Dans au moins 18 des films mis en valeur par HRW, les enfants et d’autres civils pourraient être vus manipulant des sous-munitions qui n’ont pas explosé, ce qui est extrêmement dangereux, car elles peuvent être déclenchées au simple touché. Le groupe a confirmé que l’armée syrienne utilise des bombes de fabrication soviétique, les munitions de la série RBK-250.

Le rapport de HRW, se référant aux registres d’une société d’édition spécialisée dans les sujets militaires, explique que la Syrie possède plusieurs types de bombes à fragmentation, les bombes RBK-250/275 et RBK-50.

Un habitant non nommé de Taftanaz a déclaré à Human Rights Watch que les forces du régime ont attaqué la ville sans relâche pendant six semaines. La semaine dernière, un hélicoptère «a largué une bombe qui s’est brisée en deux durant sa et a produit un ensemble de plus petites munitions.» «J’ai entendu une explosion initiale. Ensuite, lorsque les sous-munitions ont été libérées, j’en ai entendu d’autres», a-t-il précisé.

Il a dit avoir alors trouvé une trentaine de sous-munitions n’ayant pas explosé sur le site ciblé, où il s’est rendu. Un autre habitant a témoigné que les rebelles de l’Armée syrienne de libération lui avaient annoncé qu’une vingtaine de munitions non explosées avaient été découvertes autour de Taftanaz.

Les sous-munitions qui n’ont pas explosé continueront de toucher les civils durant un certain nombre d’années après la guerre.

Amy Little, le directeur de l’association militant contre l’utilisation des bombes à fragmentation a déclaré sur le site de la coalition: «Comme nous l’avons vu au Laos, au Liban, en Irak, en Serbie, et ailleurs, les sous-munitions ont un impact dévastateur, tant au moment de l’utilisation qu’après la fin du conflit durant plusieurs années. De fait elles ne font que prolonger les souffrances des civils en Syrie. C’est pour cette raison qu’elles ont été reconnues comme inacceptable, en toutes circonstances, et interdites par une grande majorité des pays du monde.»

Version anglaise: Syria Using Banned Cluster Bombs, Rights Group Says

 

 

 

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