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Angela Merkel laisse la concurrence loin derrière

Écrit par Ilya Rzhevskiy, Epoch Times
18.10.2012
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  • LégendetLe 28 mars 2011 à Berlin, la chancelière allemande et leader du Parti CDU Angela Markel s’adresse aux médias le lendemain des élections dans le Bade-Wurtemberg et dans la Rhénanie-Palatinat. (Sean Gallup/Getty Images)

Selon le dernier sondage mené par le journal allemand Bild am Sonntag, 63% des Allemands pensent qu’Angela Merkel sera réélue en tant que chancelière aux élections parlementaires de 2013. L’enquête est parue le 28 septembre, après l’annonce de la nomination de Peer Steinbrück pour représenter le principal parti de l’opposition allemand face à Angela Merkel.

Selon un sondage paru deux jours plus tard, Steinbrück rassemblerait seulement 37% des Allemands. En outre, seulement 27% de la population allemande pense que Steinbrück  a la capacité de «chasser» Angela Merkel de son bureau.

Angela Merkel a gagné en popularité parmi la population allemande grâce à sa gestion de la crise économique et celle de l’Euro. La plupart des Allemands sont favorables à sa politique et sa forte personnalité plaît: Merkel est active dans la crise de l’euro, elle n’adopte pas d’union fiscale à l’échelle européenne mais préconise des mesures strictes d’austérité sur les États membres qui sont endettés.

D’un autre côté, Steinbrück, issu du Parti Social Démocrate (SPD), présente des points de vue très similaires à ceux de François Hollande: créer de plus nombreux échanges entre les membres de la zone euro, avoir une assurance commune européenne du solde de la dette ainsi qu’une union fiscale plus étroitement liée. Il est moins populaire parmi la population car la plupart des Allemands refuseraient de voir leurs taxes financer les membres endettés de la zone euro.

Peer Steinbrück, aujourd’hui âgé de 65 ans, a été ministre des Finances dans le cabinet Merkel de 2005 à 2009. Il a la réputation d’être quelqu’un sur qui l’on peut compter grâce à sa capacité à emmener les finances allemandes sur le bon chemin et à éviter de lourdes pertes durant la crise économique. Angela Merkel, 58 ans, concourra à l’élection présidentielle l’année prochaine, représentant son parti de l’Union Démocratique Chrétienne (CDU).

Contrairement aux élections américaines où le peuple vote directement pour son prochain président de manière directe, les élections allemandes se jouent entre des partis qui souhaitent conquérir des sièges au Parlement, sur la base de la proportionnalité des représentants.

En général, les deux plus grands partis – le SPD et le CDU – donnent le ton de leurs campagnes en fonction de la personne qui présidera le gouvernement dans le cas où ils gagneraient la majorité législative. En Allemagne, les deux partis traditionnels se rapprochent respectivement d’autres partis afin de former un gouvernement de coalition, espérant gagner le plus de votes ensemble.

Le parti de Merkel – le CDU – s’allie en général avec le Parti démocratique libre (FDP), dont la popularité a chuté ces dernières années. Le CDU va ainsi certainement s’allier à un autre parti pour former une nouvelle coalition. 

Le parti de Steinbrück, le SPD, se ligue généralement avec le Parti Vert. Il semble que leur alliance continuera, dans le but de battre le bloc FDP-CDU d’Angela Merkel. Steinbruck est connu pour ne pas avoir la langue dans sa poche : il critique souvent ouvertement la chancelière, remettant en cause sa capacité à diriger le pays.  

«Nous souhaitons chasser ce gouvernement. Nous voulons nous assurer que ce parti ne sera pas en partie mais totalement remplacé par un gouvernement SPD-Parti Vert», a déclaré Steinbrück s’adressant lors d’une conférence de presse au «Parti Vert», souvent classé en troisième position dans les sondages.

Concernant le cas de la Grèce, sur lequel beaucoup d’Allemands se focaliseront pendant les élections, Steinbrück a une opinion tranchée: «Mme Merkel devrait nous dire la vérité. La Grèce ne sera pas en mesure d’emprunter plus d’argent sur le marché des capitaux sur les huit prochaines années. C’est sur cette période de temps que l’Allemagne devra l’aider. A quiconque proposera de rejeter la Grèce hors de la zone euro, nous répondrons: “Vous ne savez pas de quoi vous parlez! Les répercussions politiques et économiques seront dévastatrices”», a-t-il souligné au cours de cette conférence de presse.

Steinbrück est connu pour ses déclarations choc. Il a, un jour, comparé les politiques suisses à des «indiens» fuyant la cavalerie durant une discussion concernant les paradis fiscaux. Le ministre des Finances, Wolfgang Schaübe, déclare que Steinbrück devrait «apprendre les bonnes manières» après ses interventions offensives au Parlement l’année dernière.

Version anglaise: Angela Merkel Leaves New Challenger Behind in Polls

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