Armstrong, la chute d’un géant

Écrit par David Vives, Epoch Times
24.10.2012
  • Armstrong sur le podium du tour de France en 2005. (Friedemann Vogel/Bongarts/Getty)

Cette fois ci, le verdict est sans appel: Armstrong est bel et bien un tricheur, aux yeux de ses équipiers, des sponsors, de la justice américaine, de l’Agence anti-dopage américaine Usada et de l’Union cycliste française (UCI).

L’Usada, dans un rapport de 202 pages auquel sont annexées 1.000 pages d’études et de témoignages, explique les motifs de cette décision. L’UCI a suivi le mouvement, décidant le retrait à Armstrong de ses sept victoires cyclistes sur la Grande Boucle.

Les allégations traînaient déjà depuis un moment. L’UCI avait même été soupçonnée d’avoir fermé les yeux sur des résultats positifs aux corticoïdes en 1999 et à l’EPO en 2001. Aujourd’hui, la colère et l’indignation est palpable dans le milieu cycliste.

Le directeur du Tour, Christian Prudhomme, a déclaré: «Nous ne souhaitons pas qu’il y ait de lauréats sur ces éditions». Le président de la ligue de cyclisme, Marc Madiot, confirme: «On ne va pas réécrire l’histoire. Elle est pourrie!» Généralement, quand un cas de dopage est déclaré, la victoire est réattribuée. Mais cette fois-ci, le mal semble trop grand.

L’ampleur de la frustration est à la mesure des gestes du coureur cycliste, qui a multiplié les élans de zèle antidopage tout au long de sa carrière. Au nez et à la barbe des caméras, il s’est emporté à plusieurs reprises contre des concurrents, les rappelant sévèrement à la règle lors des tours. Il a également fait des dons importants à la même UCI pour du matériel anti-dopage. 

C’est finalement la justice américaine qui examinera le cas d’Armstrong, également coupable de parjure – il avait prêté serment, en 2004, de ne jamais s’être dopé.

Reste que l’Américain emporte avec lui sept ans du Tour de France, dont tout le monde souhaite désormais oublier l’existence.

L’association internationale des équipes (AIGCP) a proposé la mise en place d’une commission indépendante sur les mesures à prendre en matière de lutte contre le dopage dans le cyclisme. Son président, Jonathan Vaughters (de Garmin), a appelé l’UCI et l’Agence mondiale anti-dopage (AMA), à se joindre aux efforts de l’AIGCP, qui prendra en charge une partie des coûts.