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Comment Jiang a encouragé les atrocités de Bo Xilai, 1ère partie

Écrit par Wen Hua, Epoch Times
26.10.2012
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  • Bo Xilai l’évincé avec son épouse Gu Kailai. (Photo d’archive de New Epoch Weekly)

Analyse

L’ambition de Bo Xilai pour le pouvoir pouvait se voir même dans sa poésie amoureuse.

Lorsque Bo Xilai, l’ancien chef du Parti communiste chinois (PCC) de Chongqing,  maintenant disgracié, faisait la cour à sa première épouse, Li Danyu, il lui a écrit un poème d’amour.

Le poème vieux de 26 ans imitait le style du poème de Mao Zedong Neige – dans le style de  Chin Yuan Chun. Bo avait intitulé son poème, En avant – dans le style de Chin Yuan Chun. En suivant la forme lyrique Chin Yuan Chun de la dynastie des Song, Bo Xilai avait écrit: «En lisant l’histoire brillante, (je) demande au peuple chinois, qui prendra la succession?»

De haut en bas

Progressivement, Bo Xilai est parvenu à arriver presqu’au sommet de la hiérarchie du PCC, mais il a également connu une chute monumentale le projetant au plus bas.

Bo Xilai, fils d’un des membres les plus puissants du PCC, est né en juillet 1949. Il a étudié au lycée des élites n°4 de Pékin.

Son père, Bo Yibo, était le vice-Premier ministre du Conseil d’Etat de 1957 à 1966. Dans les années 1980 et 1990, il était connu comme l’un des «huit immortels» – les fondateurs âgés du PCC qui assistaient Deng Xiaoping dans la gouvernance de la Chine.

Mais avant que Bo Yibo ne monte au sommet du Parti en compagnie de Deng, il a chuté au cours de la Révolution culturelle. Identifié en 1966 comme un «partisan du capitalisme», Bo Yibo a été accusé de nombreux crimes et a passé la décennie de la Révolution culturelle en prison.

Son fils Bo Xilai était un Garde rouge enthousiaste qui, à un moment donné, avait battu son père en lui brisant trois côtes. Plus tard, Bo Yibo se rappellera de cet épisode avec fierté comme étant un signe que Bo Xilai avait ce qu’il fallait pour réussir au sein du PCC.

Mais le fanatisme de Bo Xilai ne l’a pas  sauvé. Il a finalement été emprisonné et a enduré une peine de cinq ans avant d’être libéré en 1976, avec d’autres membres de sa famille après la fin de la Révolution culturelle.

La cruauté dont a souffert Bo en prison l’a rendu louche, manipulateur et tyrannique. Il en a retenu que le pouvoir était la seule vérité dans ce monde.

Quand Bo est sorti de prison, il a commencé à travailler comme mécanicien dans un garage et il a commencé à courtiser son amie d’enfance Li Danyu.

En termes de statuts, tous les avantages étaient du côté de Li Danyu. Le père de Li Danyu avait été le secrétaire du Parti à Pékin avant la Révolution culturelle. Il avait perdu son poste mais n’était pas tombé aussi bas que Bo Yibo. Le père de Li n’a pas été stigmatisé comme ennemi du peuple; il est resté un «camarade révolutionnaire».

Li Danyu était elle-même médecin militaire au prestigieux hôpital de l’Armée populaire de libération n°301 à Pékin – l’hôpital où étaient soignés tous les dirigeants du Parti.

Pour sa part, Bo Xilai était beau, charmant et intelligent tout comme Li. Bo a gagné son  cœur et en septembre 1976 il a épousé Li, une femme pas particulièrement belle et ayant un  mauvais caractère.

L’apparition de Gu Kailai

Bo Yibo a été réhabilité en 1978 et Bo Xilai, accompagné de son épouse Li Danyu, a déménagé à Zhongnanhai, le quartier des dirigeants du PCC à Pékin.

Bo Xilai a été admis à l’université de Pékin pour étudier l’histoire et est devenu un étudiant diplômé de l’Académie chinoise des sciences sociales nouvellement créée, qui était censée être la première institution de recherche en sciences sociales de la République populaire de Chine.

Le 20 juin 1981, à l’anniversaire de leur fils âgé de 4 ans, le mariage de Bo et Li a connu un changement radical. Bo Xilai a pleuré en tenant sa femme et son fils dans ses bras et leur a annoncé qu’il divorçait, car il «n’éprouvait plus de sentiments pour elle».

Personne ne sait exactement à quel moment Gu Kailai a fait irruption dans la vie de Bo.

Le père de Gu Kailai était directeur adjoint du département de la politique générale de l’Armée populaire de libération (PLA) et le deuxième secrétaire du district du Xinjiang – il était le deuxième dans le Parti qui commandait l’armée basée au Xinjiang.

En 1978, Gu Kailai s’est inscrite à l’université de droit de Pékin, puis a étudié la politique internationale pendant trois ans et a obtenu  sa maîtrise. Elle a onze ans de moins que Bo Xilai.

Gu Kailai raconte souvent qu’elle a rencontré Bo tout à fait par hasard après son arrivée dans le canton de Jin dans la province du Liaoning. C’est sans aucun doute un mensonge. De nombreuses camarades de classe de Gu à l’université de Pékin confirment que Gu et Bo avaient déjà une relation pendant qu’ils étaient encore à l’université de Pékin.

De plus, Li Danyu a avoué au New York Times qu’elle avait accusé Gu d’être la tierce personne dans le divorce que Bo Xilai avait demandé et donc coupable de porter atteinte à un mariage militaire, ce qui est illégal en Chine. En 1984, Li a été contrainte, par Bo Yibo d’accepter officiellement de divorcer de Bo Xilai. En 1986, Gu Kailai s’est mariée avec Bo Xilai.

Bo Xilai est devenu le maire de Dalian en 1993 et Gu Kailai a ouvert un cabinet d’avocats en 1995. Toute entreprise qui voulait investir à Dalian devait suivre une règle tacite et embaucher  comme consultants des avocats du cabinet de Gu. Les honoraires de consultation pouvaient attendre des  millions, mais c’est seulement de cette manière que les compagnies pouvaient être certaines d’avoir le soutien de Bo.

À ce moment, Bo et Gu ont rencontré l’homme d’affaire britannique Neil Heywood, qui était venu chercher fortune à Dalian. Heywood a non seulement aidé leur fils Bo Guagua dans la pratique de l’anglais, mais il a également commencé à les aider dans la procédure de blanchiment de l’argent à l’étranger.

Coincé comme maire

Bo cherchait à quitter Dalian et il pensait qu’il devait monter les échelons du pouvoir. Il était très apprécié, populaire, capable et avait un bon sens politique. Il avait amené  de nouvelles constructions à Dalian et avait embelli la ville avec des parcs et des boulevards. De plus, son père, étant l’un des huit immortels, avait de très  bonnes relations.

Lors du 15ème congrès du Parti en 1997, Bo n’a obtenu aucune voix pour un siège au Comité central. Il n’a pas non plus était promu à un poste de niveau provincial– les fonctionnaires du PCC de longue date du même rang que Bo étaient souvent mutés  d’un endroit à un autre en grimpant les échelons de la promotion, mais ce n’était pas le cas de Bo.

Le plus décevant pour Bo était le fait que sa famille avait une relation particulière avec le chef du Parti Jiang Zemin, mais cette relation n’apportait rien.

Au printemps 1995, Deng Xiaoping, dirigeant suprême à cette époque, a reçu une lettre de sept fonctionnaires du niveau provincial faisant un rapport sur Jiang. Deng a donné cette lettre au père de Bo, Bo Yibo, et lui a demandé de s’en occuper.

Le père de Bo a remis cette lettre à Jiang. Jiang a été terrifié après l’avoir lu. Le père de Bo avait toujours souhaité que son fils soit promu au sommet de l’échelle politique, ainsi il a passé un accord avec Jiang. Le père de Bo a accepté de dissimuler les crimes de Jiang, si Jiang était d’accord pour contribuer à promouvoir Bo Xilai.

Mais Jiang ne respectait pas sa part du contrat. Alors en 1999, Bo Xilai a trouvé un moyen d’obtenir le soutien enthousiaste de Jiang.

Ensuite… Jiang a lancé la persécution du Falun Gong.

La persécution du Falun Gong

Le 20 juillet 1999, sans tenir compte des objections des six autres membres du Comité permanent du Politburo, Jiang a lancé la persécution du Falun Gong. Dès lors, les droits fondamentaux des 100 millions de pratiquants de Falun Gong ont été bafoués.

Selon une source bien informée, Jiang avait de l’opposition même au sein de son propre foyer. Sa femme Wang Yeping et son petit-fils Jiang Zhicheng étaient tous les deux pratiquants de Falun Gong.

Afin que les six autres membres du Comité permanent approuvent sa décision, Jiang a demandé à Zeng Qinghong d’ordonner à un  agent secret  chinois à New York d’envoyer un rapport factice, affirmant que la CIA donnait chaque année des dizaines de millions de dollar au Falun Gong et que ce mouvement avait une stratégie  politique et un soutien à l’extérieur de la Chine.

Jiang avait ses propres raisons d’entrer en guerre contre le Falun Gong: le PCC ne pouvait pas tolérer qu’une organisation ait plus de membres que le PCC et qu’elle ne soit pas contrôlée par le PCC. De plus, Jiang voulait utiliser la campagne contre le Falun Gong pour augmenter son propre pouvoir.

  • Le camp de travail de Masanjia. (Capture d’écran)

Jiang n’avait pas atteint le plus haut niveau du pouvoir grâce à son  courage et à sa perspicacité, comme Mao Zedong, ou à son intelligence comme Deng Xiaoping. Jiang avait été promu par Deng en raison de la ligne dure qu’il avait adoptée par rapport au mouvement démocratique de 1989. Jiang savait que de nombreux cadres n’étaient pas convaincus qu’il méritait son poste. Il voulait lancer un mouvement politique aussi important que la Révolution culturelle pour forcer les autres à se soumettre à lui.

Les promesses de Jiang

Jiang ne comprenait pas la puissance de la croyance spirituelle. Son plan initial était «d’éradiquer le Falun Gong en trois mois», mais les fonctionnaires d’État et les citoyens dans tout le pays se sont fortement opposés à la répression. La plupart des gens savaient que le Falun Gong est bon.

En septembre 1999, deux mois après que Jiang ait lancé la persécution, Bo Xilai a rajouté le titre de secrétaire général du PCC à Dalian à son titre de maire de Dalian. Bo cherchait désespérément à plaire à Jiang et aurait fait tout ce que Jiang souhaitait aussi longtemps que Jiang assurait sa promotion.

Selon Jiang Weiping, un ancien journaliste de Dalian, M. Wang, le chauffeur et homme de confiance de Bo, a avoué que Jiang Zemin avait dit à Bo: «Aussi longtemps que tu seras impitoyable envers le Falun Gong, tu auras des promotions».

Lorsque Gu, la femme de Bo, a entendu les paroles de Jiang Zemin, elle a fait savoir  à Bo que si la ville de Dalian se distinguait dans la suppression du Falun Gong, Bo serait remarqué et promu.

Bo a rapidement intensifié la persécution des pratiquants du Falun Gong à Dalian. Avec une aide financière de Jiang, Bo a rénové et agrandi de nombreuses prisons à Dalian. Les pratiquants de Falun Gong à travers tout le pays qui étaient arrêtés à Pékin et dont la provenance était inconnue, étaient automatiquement envoyés à Dalian.

Une source bien informée de l’affaire a rapporté à Epoch Weekly qu’avant la persécution,  les efforts de Bo pour renforcer son autorité à Dalian avait rendu Jiang Zemin suspicieux et peu disposé à le promouvoir. Cependant, Jiang Zemin a changé d’avis lorsqu’il a vu que Bo le suivait activement. Jiang a commencé à compter sur Bo et l’a promu étape par étape tout en lui permettant de s’enrichir.

Après la visite de Jiang à Dalian en août 1999, Bo est devenu secrétaire adjoint du Comité du Parti de la province du Liaoning. En 2000, il a été chargé des fonctions de gouverneur provincial et en 2001 il est devenu gouverneur provincial. En 2004, il est devenu ministre du Commerce.

Brutalité dans la province du Liaoning

La ville de Dalian et la province du Liaoning sont devenues les leaders de la persécution du Falun Gong en Chine.

Selon Minghui, un site Internet du Falun Gong, à l’automne 1999, Bo a trouvé un moyen d’identifier les pratiquants de Falun Gong dans la foule afin d’empêcher les pratiquants de Falun Gong de se rendre à Pékin pour lancer un appel.

Il a ordonné de mettre la photo du fondateur du Falun Gong, M. Li Hongzhi, sur le sol aux arrêts des trains et des bus de façon que toute personne qui monte ou descende du train ou du bus devait marcher sur la photo. Ceux qui refusaient de piétiner la photo étaient considérés comme des pratiquants de Falun Gong et étaient emmenés. De cette façon, Bo Xilai a arrêté de nombreux pratiquants.

Sous le règne de Bo, la province du Liaoning est devenue tristement célèbre pour le mauvais traitement des  pratiquants.

La Commission des Nations Unis sur les droits de l’homme a rapporté le cas de Wang Jieyun, une femme de 40 ans, habitant dans la ville de Dalian, province du Liaoning. Arrêtée en 2002 lorsqu’elle travaillait dans un centre commercial, elle a été emmenée au camp de travail de Masanjia à Shenyang, capitale de la province du Liaoning. Elle a été brutalement torturée parce qu’elle refusait de renoncer à la pratique du Falun Gong. Des matraques électriques appliquées  sur ses seins ont provoqué des ulcères et des infections. Elle est morte en juillet 2006.

Des cas similaires de torture et de mauvais traitement se produisaient presque chaque jour dans le camp de Masanjia. Le 12 février 2001, le site Minghui a rapporté deux cas similaires.

Qi Yuling, une pratiquante de Falun Gong, a reçu des décharges de matraques électriques sur ses mamelons et Zhang Xiujie a été tabassée et a  reçu des décharges électriques, y compris dans son vagin, lui faisant perdre connaissance.

En raison de la torture brutale, le camp de travaux forcés de Masanjia a été reconnu par le Département de l’organisation du PCC et six autres Ministères, comme «excellent camp» pour «réformer» les pratiquants de Falun Gong. Les gardes de la prison qui commettaient de telles atrocités étaient récompensés par Jiang Zemin et Bo Xilai, et étaient appelés «héros» et «modèles» et recevaient un prix  d’excellence de 2ème classe ainsi qu’une augmentation de salaire.

Luo Guan, alors membre du Comité permanent du Politburo et secrétaire du Comité des affaires politiques et législatives (l’organe du Parti qui contrôle presque tous les aspects de l’application de la loi en Chine), ainsi que Liu Jing, le ministre de la Sécurité publique, se sont rendus personnellement à Masanjia pour inspecter et voir ce qui s’y passait.

En octobre 2002, le Ministère de la justice a versé un millions de yuans (environ 160 000 dollars) à Masanjia pour «améliorer l’environnement». D’autres camps de travaux forcés situés dans la même ville et qui étaient connus pour leur recours à la torture brutale ont été aussi récompensés: le camp de travail de Zhanshi a reçu 400 000 yuans et le camp de travail de Longshan a reçu 500 000 yuans.

Bo Xilai en a également bénéficié personnellement. Plus activement il persécutait le Falun Gong, plus rapide était sa promotion par Jiang Zemin, et plus il pouvait détourner d’argent qui provenait  de la trésorerie de l’État.

En 2003, Bo a approuvé que la province du Liaoning dépense un milliard de yuans (160 millions de dollars) pour rénover les prisons. Il a dépensé un demi-milliard de yuans seulement à Masanjia pour transformer ce camp en une ville prison qui occupe près de 300 hectares.

Avant le début de la persécution du Falun Gong en 1999, le camp de Masanjia enregistrait un déficit chaque année – il pouvait à peine payer ses factures d’électricité. Dès le début de la persécution, le gouvernement provincial local  a versé 10 000 yuans (1600 dollars) pour chaque pratiquant de Falun Gong  envoyé dans ce camp de la province du Liaoning.

Les plans de Jiang

Le 22 avril 2004 lors de sa visite à Washington, Bo Xilai, qui était alors ministre du Commerce, a fait l’objet d’une  accusation pour torture, génocide et crimes contre l’humanité, déposée devant le tribunal du district de Washington.

Bo a également été poursuivi pour ces accusations quatorze fois dans treize pays.

En novembre 2007, la Cour suprême de la province du New South Wales, en Australie, a jugé en son absence, Bo coupable pour torture dans le cas de la pratiquante de Falun Gong Pan Yu.

Les procès contre Bo Xilai ont dérangé certains membres au sein du Parti, mais Jiang Zemin a été encouragé par ces procès et par le fait que Bo ait été reconnu coupable en dehors de la Chine.

Il a également été encouragé par le côté inhumain de Bo qui avait initié le prélèvement forcé d’organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants.

Jiang Zemin comprenait  que ceux qui, comme Bo, étaient les plus coupables dans  la persécution du Falun Gong, seraient les plus fidèles à sa faction. Jiang était déterminé à voir Bo Xilai prendre le contrôle du Parti après le 18ème congrès du Parti en 2012, assurant que sa faction ne pourrait pas être remise en question pour ses crimes contre le Falun Gong.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: How Jiang Zemin Encouraged Bo Xilai’s Atrocities, Part I

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.