Forum à l’Université de Toronto: Arrêter les abus des transplantations d’organes en Chine

Écrit par NTD
03.10.2012
  • En Chine, de nombreuses allégations montrent que des organes destinés à la transplantation sont souvent prélevés sur des prisonniers de conscience non consentants. (NTD)

Le réseau des droits pour la Chine a organisé un forum à l’Université de Toronto le 29 septembre 2012, intitulé «Les crimes de prélèvements d’organes en Chine: pourquoi cela concerne les Canadiens.» David Matas, brillant avocat international des droits de l’homme, y a recommandé cinq mesures que le gouvernement canadien devrait prendre pour mettre fin à la complicité des Canadiens dans les abus de transplantation d’organes.

Le problème des abus dans les transplantations d’organes est que des prisonniers, dont des prisonniers de conscience, sont utilisés comme sources involontaire d’organes.

David Matas a souligné: «Israël peut être en partie à l’origine de ce dont Ian nous a parlé, en faisant voter une loi interdisant la vente et le courtage d’organes ainsi que, tout financement par le système d’assurance santé des transplantations réalisée en Chine pour les ressortissants israéliens.»

Selon plusieurs allégations, des dizaines de milliers de transplantations d’organes sont effectuées chaque année en Chine.

Le plus grave est que ces transplantations d’organes sont pratiquées à la demande et programmées à l’avance. La seule façon de permettre cela est d’avoir un grand réservoir d’organes disponibles dans lequel des donneurs peuvent être tués sur demande.

La persécution du Falun Gong a fourni au régime chinois un tel groupe de gens. La persécution a commencé en 1999. Bien que des transplantations d’organes aient eu lieu avant cette date, ce n’est qu’après qu’elles ont été effectuées en grand nombre.

David Matas a adressé cinq recommandations à l’intention du gouvernement canadien:

1. Demander au gouvernement des États-Unis de rendre public la teneur des discussions avec Wang Lijun lors de son passage au Consulat américain en Chine.

2. Une législation extra-territoriale qui criminalise la complicité dans les abus de transplantions d’organes à l’étranger.

3. Rendre compte systématiquement des transplantions d’organes à l’étranger.

4. Contrôler les essais cliniques de médicaments anti-rejet en Chine.

5. Interdire le remboursement des transplantations réalisées en Chine par les systèmes d’assurance santé.

«Aucun moment n’est un mauvais moment pour mettre en place des garde-fous pour prévenir les abus de transplantations en Chine. Mais je dirais que c’est maintenant le moment opportun parce que la question politique qui a soutenu et amplifié ces abus, l’interdiction du Falun Gong, est à présent en jeu dans la course aux sièges au sein du nouveau comité permanent du parti communiste de Chine. Et nous, au Canada, devrions profiter de cette ouverture pour pousser l’agenda de la prévention des abus de transplantations d’organes», a affirmé David Matas.

Les gouvernements à tous les niveaux doivent établir des critères clairs et spécifiques qui interdisent les prélèvements d’organes sur des personnes qui n’ont pas donné leur consentement volontaire.

Lien vers l’article vidéo NTD: Forum canadien : Stop aux abus des greffes en Chine