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Vers la fin de la sidérurgie française?

Écrit par David Vives, Epoch Times
04.10.2012
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  • Le site de Florange, symbole fort de la sidérurgie française. Le déclin de la filière semble aujourd’hui inévitable. (Jean Christophe Verhaegen/AFP PHOTO)

Fin de la sidérurgie française

Triste constat pour les 2.500 employés du site de Florange: les deux hauts fourneaux, après un arrêt de fonctionnement de plus d’un an, sont bel et bien abandonnés par le groupe Mittal. La rencontre entre François Hollande et le président Lakshmi Mittal du groupe n’y changera rien, pas plus que les initiatives d’Arnaud Montebourg. Ce dernier explique son «bras de fer» avec la direction autour de deux revendications: la reprise de l’activité par un autre opérateur, ainsi que l’investissement dans la filière «froid» - le secteur touché étant la filière «chaude». Les salariés, qui ont occupé en février les locaux en signe de protestation, se disent «déçus». Les syndicats CGT et FO ont appelé à une nationalisation de l’usine.

Ces bons sentiments pour la sauvegarde d’un patrimoine industriel riche ne s’accordent malheureusement pas à la réalité économique mondiale. Midi Libre indique: «On ne peut rien reprocher à ces trois hommes – François Hollande, Nicolas Sarkozy et Arnaud Montebourg – sur leur implication dans ces dossiers, ni leur envie de préserver l’emploi, ni la manière de gérer l’instant, mais comment ne pas se rendre à l’évidence: la France n’est plus une terre compétitive.»

Aujourd’hui, la moitié de l’acier produit dans le monde vient de Chine, et une bonne partie de l’Inde. Mittal, n°1 mondial de l’acier, a pu diversifier son activité en investissant en Europe, acquérant une technologie et un savoir-faire. Il y a cinq ans, ce dernier était accueilli à bras ouverts à Liège.

«Arcelor avait la meilleure R&D et les meilleures qualités d'acier de toute l'Europe et était le numéro deux mondial en la matière», indique l’économiste Jean-Joseph Boillot. Cependant, en terme de coût et de capacités de production, l’Europe ne fait pas le poids par rapport aux pays de l’Est dans une interview donnée à ARTE. «Donc il y avait d'emblée, cette logique de restructuration, après qu'est-ce-qui a décidé le moment? C’est évidemment la crise de 2007-2008 qui précipite, voyez le marché automobile en chute libre, c'est un des gros consommateurs de ce type d’aciers... Il est tout à fait évident que la restructuration devait avoir lieu», continue l’économiste.

Le fleuron sidérurgique lorrain, témoin d’un glorieux passé industriel, rejoint donc la liste grandissante des sites victimes de plans sociaux de cette rentrée.

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