Commission Charbonneau

Aller trop loin pour défendre Union Montréal

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
01.11.2012

Me Michel Dorval, avocat d'Union Montréal, en menant le contre-interrogatoire de M. Martin Dumont, ex-organisateur d'Union Montréal, a renversé la vapeur de la Commission Charbonneau aujourd'hui. Fourvoiement, salissage, manque de preuves et allégations graves : le procureur en chef de la Commission, Me Gallant, et la juge Charbonneau ont dû intervenir à plusieurs reprises.

«Je trouve qu'on charrie, excusez-moi l'expression», lance Me Gallant dérouté tout en rappelant qu'il avait le pouvoir de mettre fin au contre-interrogatoire. D'un ton pourtant très posé et monocorde, Me Dorval a miné sévèrement la crédibilité de Martin Dumont à plusieurs reprises, en plus d'avoir fait quelques erreurs attribuables à un manque de rigueur, selon Me Gallant.

Pendant la période de 2001 à 2004 où il était le conseiller spécial du maire Gérald Tremblay, M. Dumont aurait consommé avec ses collègues «beaucoup beaucoup de matériel pornographique à même l'équipement de la Ville», et ce, «pendant des jours et des jours et des jours», aux dires de Me Dorval. M. Dumont avait reçu un avertissement formel de la Ville pour inconduite, ensuite il avait remis une lettre de démission qui avait été refusée. 

Après cette allégation, la juge Charbonneau a sur-le-champ fait part à Me Dorval que ce qu'il venait de faire n'était «pas correct», faute de preuves.

Un peu plus tôt, il s'attaqua flegmatiquement à l'intégrité de M. Dumont en rappelant l'époque où il travaillait comme commis aux fruits et légumes dans un centre d'alimentation. C'était la même année, en 2001, qu'il s'était présenté comme candidat pour Union Montréal. M. Dumont avait plaidé coupable à une accusation de vol à l'étalage. Quelque temps plus tard, il a reçu son pardon de la Cour.

Le contre-interrogatoire de M. Dumont s'est terminé vers 14 h 15, suivi de celui de l'ingénieur Luc Leclerc.