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Les histoires qu'on raconte

À chacun sa vérité

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, Epoch Times
30.10.2012
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  • Michael Polley et sa fille, la réalisatrice/scénariste Sarah Polley, au studio d'enregistrement pour faire la narration du film Les histoires qu'on raconte. (Métropole Films)

Documentaire inspiré qui renouvelle le genre, Les histoires qu'on raconte (version française de Stories We Tell) réunit sous un même film les nombreuses aptitudes ainsi que le vécu de Sarah Polley (Take This Waltz, Away from Her et I Shout Love), entre autres, réalisatrice sélectionnée aux Oscars. Elle se livre à une enquête amusante afin de découvrir la vérité enfouie au sein des récits contradictoires de sa propre saga familiale.

Accoutumée à la facture de la fiction, Polley se lance dans son premier projet de documentaire où l'espace est nécessaire afin d'expérimenter. Elle se doit donc de déconstruire les méthodes de travail acquises au cours de sa carrière – elle qui est passée d’actrice à scénariste, puis à réalisatrice de longs métrages. Sa première expérience en tant que documentariste l'amène à explorer la manière dont les familles se souviennent de leurs propres histoires. Le défi sera d’adopter une approche lui permettant d’examiner comment et pourquoi il y a si souvent de très nombreuses versions de la légende familiale. Les membres d’une famille sont toujours préoccupés par les divergences entre leurs souvenirs, c’est ce qui fascinait la réalisatrice.

L'idée de tourner une partie de Les histoires qu'on raconte en format super 8 prend le spectateur au dépourvu dans le bon sens du terme. En plus des séquences super 8 sur lesquelles plusieurs membres de sa famille apparaissent, la talentueuse réalisatrice a aussi tourné quelques scènes de reconstitution dans ce même format. La mystification fait son chemin et sollicite sérieusement l'attention.

  • Sarah Polley tenant fermement sa petite caméra Super 8, appareil régulièrement utilisé dans le documentaire Les histoires qu'on raconte, réalisé en collaboration avec l'Office national du film du Canada. (Métropole Films)

La quête de Sarah Polley, celle de comprendre sa propre histoire familiale, a été documentée avec grande considération du public. Cette production à laquelle a collaboré l'Office national du film ne se veut pas un 90 minutes obscur et inabordable, servant de thérapie exclusive à la cinéaste. Avec une structure documentaire détendue, on se doit de reconnaître l'ouverture et l'inclusion du cinéphile à travers une démarche qui devient aussi un peu la nôtre.

En définitive, l'œuvre intime de Polley est soigneusement calibrée en émotion et en mystères, ce qui donne l'impression d'une fiction, genre auquel elle est habituée. Le temps de narration que la réalisatrice offre à son père (ancien comédien) est d'une grande finesse. Le scénario arrive à être surprenant dans ses révélations, aidé du montage. Le tout en fait un récit à la fois ferme et fragile. À voir, que ce soit pour apprendre sur la composition unique de ce documentaire ou simplement pour se faire raconter une histoire... vraie.

 

 

 

   

 

     

 

       

 

         

 

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