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Un regard sur le nouveau Premier ministre de la Chine

Écrit par Gary Feuerberg et Jane Lin, Epoch Times
14.11.2012
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  • Li Keqiang à l’ouverture du 18e Congrès national du PCC. Li s’attend à devenir le nouveau Premier ministre de la Chine d’ici la fin de la semaine. (Lintao Zhang/Getty Images)

Depuis le Congrès du PCC en 2007, Li Keqiang a été soigneusement préparé pour succéder à Wen Jiabao au poste de Premier ministre. Sa carrière politique a profité au plus haut point du soutien du Secrétaire Général du PCC Hu Jintao, qui recrute généralement ses partisans dans la Ligue de la Jeunesse communiste.

Li, comme Premier ministre, sera responsable de la bureaucratie nationale et des choix de la politique économique du pays. Devenir Premier ministre c’est devenir, selon la tradition, le numéro 2 du gouvernement et le numéro 3 de l’appareil communiste chinois.

Le régime chinois englobe le Parti, l’État et l’armée; l’État et l’armée étant soumis au Parti. Xi Jinping, en tant que nouveau chef, deviendra le principal dirigeant du Parti et de l’État, tandis que Hu Jintao maintiendra le contrôle sur l’armée pour deux nouvelles années consécutives durant le mandat de Xi Jinping.

Hu Jintao a déclaré qu’il aurait personnellement favorisé Li Keqiang pour lui succéder, mais qu’il a accepté Xi Jinping afin de soutenir le compromis avec la faction dirigée par l’ancien chef du Parti Jiang Zemin, qui s’opposait à Li.

Li a débuté sa carrière dans la Ligue de la Jeunesse communiste, gravissant les échelons dans les années 1980, quand Hu était en charge de l’organisation. Après que Hu soit devenu un membre permanent du Politburo, extrêmement puissant, en 1992, Li a été promu Premier secrétaire de la Ligue de la Jeunesse communiste en 1993. Ensuite, en 1997 Li est devenu membre du Comité central du PCC.

De 1998 à 2004, Li a tenu divers postes importants, notamment celui de gouverneur et de chef adjoint du Parti pour contrôler la province la plus peuplée de Chine, la province du Henan. Il est alors devenu le plus jeune gouverneur du pays, ensuite mandaté secrétaire du Parti de la province du Liaoning de 2004 à 2007 avant de devenir vice-Premier ministre en 2008.

Issu d’un milieu modeste

Li Keqiang est né dans le comté de Dingyuan, dans la province d’Anhui, le 1er juillet 1955.

Li est issu d’une famille de fonctionnaires et son père qui était un responsable local du comté devint ultérieurement le directeur de la Cour Intermédiaire de la ville de Bengbu, la troisième ville la plus importante de la province d’Anhui. Pendant la Révolution culturelle, Li a été envoyé à proximité du Comté de Fengyang, l’une des zones les plus précaires de sa province, pour effectuer des travaux manuels à la campagne.

À la différence d’autres dirigeants du Parti de haut niveau, qui sont généralement des technocrates, Li Keqiang a validé un diplôme en droit dans le secondaire (1982) et un doctorat en économie (1994) dans le prestigieux Département d’économie de l’Université de Pékin (Peking University School of Economics).

Des neuf membres du Comité permanent du Bureau politique, il est le seul à avoir une bonne maîtrise de l’anglais. En effet, durant ses études de droit, il aurait travaillé à la traduction en chinois du texte The Due Process of Law, (Le bon fonctionnement du droit), de Lord Denning.

Un personnage clé

Li est tenu par les médias de Hong Kong et ceux de Taïwan pour être un personnage-clé extrêmement lent, très modeste et réservé.

Li s’est rendu célèbre pour faire ses recherches avant d’aller visiter un emplacement, selon un article, et a souvent obligé les autorités locales à lui montrer des données concrètes alors qu’elles vantaient leurs performances.

Une source du monde diplomatique chinois a déclaré sur Wikileaks en 2011 que Li aurait affirmé que durant son mandat à la tête de la province du Liaoning en 2007, dans un entretien privé avec l’ambassadeur américain Clark Randt T., le PIB Chinois était  «artificiel», «peu fiable», et ne pouvait que servir de «référence».

Les médias chinois le dépeignent comme un individu extrêmement compétent. En 2004, la dernière année du mandat de Li, le Henan est devenu le premier producteur de céréales du pays. Le PIB par habitant a augmenté de plus de 50% de 1998 à 2003. Exceptionnellement, pour la première fois, en 2004, les revenus ont augmenté de 14% en milieu rural, un taux plus élevé qu’en milieu urbain, selon le livre, How China’s Leaders Think: The Inside Story of China’s Past, Current and Future Leaders de Robert Lawrence Kuhn, (Comment Pensent les Dirigeants de la Chine: l’Histoire du Passé de la Chine Vue de l’Intérieur. Les Dirigeants d’Aujourd’hui et de Demain).

Li est aussi tenu pour avoir conforté l’excédent du Henan jusqu’à d’autres provinces.

Mais son mandat dans le Henan a été souillé par une série d’événements sinistres, à savoir des incendies importants et la propagation du VIH par du sang contaminé. Ce dernier scandale «a été étouffé durant des années», explique Jonathan Fenby, directeur de recherche en Chine pour le consultant Trusted Sources UK Ltd. Selon la BBC, Li aurait acquis la réputation d’avoir de la «malchance».

Fenby annonce qu’il ne faut pas s’attendre à ce que Li soit un réformateur politique aussi sympathique que le fut Wen Jiabao: «Li a prononcé plusieurs discours soulignant la nécessité de la réforme économique, mais il n’a pas le soutien populaire de ‘Grand-père Wen’ et n’a pas l’expérience administrative de l’actuel Premier ministre, qui remonte jusqu’aux années 1980. Certaines sources ont remis en question sa fermeté».

Version anglaise: A Look at China’s Likely New Premier

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