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L’Ambassade chinoise cherche à réduire au silence des membres de la Knesset israélienne

Des Parlementaires signent une pétition réclamant une investigation sur la collecte d’organes

Écrit par Torsten Trey
19.11.2012
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  • Arrêt sur écran de Tués pour leurs organes: le commerce d’État secret des greffes de la Chine par la Télévision NTD.

Selon un article récent du journal israélien Haaretz, après que neuf membres de la Knesset eurent signé une pétition lancée par l’ONG Médecins Contre la Collecte Forcée d’Organes (DAFOH), l’Ambassade chinoise en Israël a émis une plainte officielle. Cette plainte de l’ambassade a conduit alors le Porte-parole de la Knesset ainsi que quelques autres officiels israéliens à demander à ceux qui avait signé de retirer leurs signatures. Trois le firent.

On se sent pris d’une vraie compassion pour la pression que ces officiels et les neuf membres de la Knesset qui ont signé la pétition DAFOH doivent avoir subie. Ils doivent avoir ressenti un conflit entre ce qu’exige la conscience et ce qui est perçu comme étant de l’intérêt national.

Cependant, que resterait-il de l’intérêt national s’il requiert de trahir sa conscience? La nation est constituée de personnes, et la nation est servie au mieux quand chaque membre du parlement suit sa propre conscience.

En fait, tandis que l’Ambassade chinoise critiquait les neuf membres de la Knesset pour avoir signé la pétition DAFOH, on peut plutôt se demander pourquoi les 111 membres restants de la Knesset n’ont pas signé eux aussi. Il n’y a pas si longtemps, la Knesset approuvait une nouvelle loi sur les greffes visant à mettre fin au tourisme [médical] vers la Chine pour exactement la même raison que la pétition met en lumière: la collecte immorale d’organes en Chine.

Au 21ème siècle, l’existence d’un système, approuvé par l’État, qui détient et tue des prisonniers de conscience pour leurs organes vitaux est une question sur laquelle Israël, d’entre toutes les nations, serait en mesure de prendre une position morale forte.

S’il se montrait ainsi résolu, Israël gagnerait respect et soutien de l’ensemble du monde, y compris des 1.3 billions de Chinois qui, s’ils étaient informés, condamneraient la collecte forcée d’organes sur leur propre peuple, comme le feraient les peuples du monde entier.

On garde les crimes à l’ombre

La situation diplomatique dont Israël a fait l’expérience avec l’Ambassade chinoise n’est pas sans précédent, mais est un élément classique de la stratégie du régime chinois pour exercer son pouvoir dans d’autres pays et garder cachés ses crimes de transplantation d’organes.

Depuis plus d’une décennie, les ambassades chinoises de par le monde ont répandu une désinformation pour inciter à la haine envers les pratiquants de la pratique de méditation Falun Gong, ont cherché à empêcher toute information de voir le jour, et usé de pression diplomatique pour persuader leaders politiques et citoyens de se censurer eux-mêmes ainsi que leurs compatriotes sur ce sujet.

Dans le cas des abus de  greffes, certains médecins de l’étranger ont été invités en Chine, se sont vus offrir un traitement de première classe, et, une fois revenus dans leurs pays d’origine, ont fait l’éloge  de la situation des greffes en Chine. Ces médecins ont évité de prendre la moindre position sur les preuves de collecte d’organes qui ont été recueillies par des chercheurs tels que David Matas et David Kilgour.

En déshumanisant et dénigrant les victimes, en particulier les pratiquants de Falun Gong, en même temps qu’il refoule toute demande d’investigation, le Régime chinois a réussi à «récolter» les organes de citoyens pacifiques, détenus à tort, depuis plus d’une décennie.

Nous comprenons que la pression de l’ambassade chinoise ait poussé les officiels israéliens à choisir d’exercer leur pression sur les neuf membres de la Knesset – MKs qui ne firent rien d’autre qu’exercer leur droit à la liberté d’expression, comme cela est assuré par la loi de base d’Israël.

Les faits viennent à l’appui du jugement de ces MKs. Il y a des faits irréfutables dont ni les professionnels médicaux ni les citoyens ne peuvent se détourner. Une plus ample enquête est essentielle.

David Matas, un avocat des droits de l’homme qui a passé de longues années à amener en justice des criminels de guerre nazis et l’Hon. David Kilgour, ancien Secrétaire d’Etat canadien, avaient  conduit une enquête approfondie sur les allégations de collecte forcée d’organes en Chine. Leurs conclusions furent publiées en 2006 dans un rapport titré Récolte Sanglante (révisé en 2007 et publié sous forme de livre en 2009).

Ce rapport révolutionnaire fournissait des évidences accablantes du système approuvé par l’État chinois de collecte d’organes à partir de pratiquants vivants de Falun Gong en détention. C’est une malversation qui rappelle les crimes contre l’humanité commis par le Dr. Mengele et d’autres médecins nazis.

En ce moment-même, des centaines de milliers de pratiquants de Falun Gong sont détenus en Chine, anonymement et sans jugement, soumis à des examens médicaux et à une catégorisation ciblés et, dans bien des cas, tués à volonté dès que leurs organes peuvent être appariés à un acheteur.

Les Droits de l’Homme, une provocation

DAFOH est une organisation de médecins hautement respectés du monde entier. Beaucoup d’entre eux enseignent dans des universités ou sont des membres importants d’organisations médicales. Plusieurs de nos membres ont contribué par leur travail au livre Organes d’État: Abus de Greffes en Chine (2012). Notre pétition est adressée aux Nations Unies et sollicite simplement une investigation des pratiques immorales de collecte d’organes en Chine.

L’article du Haaretz cite le sentiment du MK Yoel Hasson que sa signature était utilisée pour «provoquer le gouvernement chinois». Selon le point de vue de la victime, en appeler au respect de base des droits de l’homme n’est fondamentalement jamais une provocation. Cependant, du côté de l’auteur, c’est toujours perçu comme une provocation.

Le peuple juif sait mieux que quiconque que s’exprimer en faveur des droits de l’homme de base revient à sauver des vies. Le témoignage de Jan Karski devant le Magistrat Suprême des U.S. Felix Frankfurter au sujet de l’Holocauste aurait également été perçu comme «provocation» par l’Allemagne nazie.

Pourtant, si l’appel à l’aide de Jan Karski avait été reconnu immédiatement, cela aurait sauvé les vies de bien des personnes. À présent, l’appel à enquête de la pétition DAFOH peut mettre fin à des crimes contre l’humanité et peut sauver les vies de centaines de milliers de personnes.

La requête basique de la pétition pour une plus ample investigation a généré une réaction extrême sans commune mesure de la part de l’Ambassade chinoise en Israël. Si l’on est innocent, on devrait accueillir avec plaisir toute enquête pouvant soutenir l’impeccable réputation de sa médecine nationale. Or, la réaction de l’Ambassade chinoise en Israël suggère qu’il y a en fait davantage à cacher.

  • Une photo prise le 17 mai 2000 montre le lettré et combattant polonais de la Résistance de la 2nde Guerre Mondiale Jan Karski à Varsovie. Si les avertissements que Karski avait portés à l’attention des Alliés en 1943 au sujet de l’extermination en masse des Juifs alors en cours avaient été suivis, des vies auraient pu être sauvées. (Tomasz Gzell/AFP/Getty Images)

Bien que les premières preuves concluantes concernant les crimes de transplantation d’organes de la Chine aient été rendues publiques en 2006 au travers du rapport Kilgour-Matas, à ce jour le Régime chinois n’a pas fourni le moindre élément pour réfuter les allégations, ni fourni la moindre comptabilité justifiant les sources de près de 10 000 à15 000 organes qui se trouvent transplantés en Chine chaque année.

Dans leurs comptes rendus de 2011 sur les droits de l’homme, aussi bien le Comité Exécutif du Congrès des États-Unis sur la Chine (CECC) que le Département d’État des États-Unis reconnaissent les rapports selon lesquels les pratiquants de Falun Gong sont l’objet de collecte d’organes. Le président du CECC Rep. Chris Smith publia un commentaire sur le sujet dans le Washington Times le 18 Septembre 2012.

En Octobre 2012, 106 membres du Congrès des États-Unis ont co-signé une lettre implorant le Département d’État des États-Unis de dévoiler les informations sur la collecte d’organes en Chine.

Le 5 Novembre 2012, Mr. Bob Doris, Membre du Parlement Écossais et qui a signé la même pétition que les neuf membres de la Knesset, publiait son propre communiqué de presse sur l’immorale collecte d’organes en Chine.

L’appel aux droits de base est profondément ancré dans l’humanité. Les neuf membres de la Knesset qui ont signé notre pétition ne faisaient que suivre leur conscience, comme l’ont fait les plus de 130 000 personnes de par le monde qui ont également signé.

Le régime chinois cherchera-t-il à exercer une pression sur le reste des signataires pour qu’ils retirent leurs signatures eux aussi? Exercer des pressions pour obtenir des retraits de signatures ne change pas la réalité. Si le Régime chinois se sent accusé à tort, alors une enquête internationale  minutieuse serait a priori une meilleure mesure pour corriger ces allégations que de pousser les gens  à retirer leurs signatures.

Ne sois jamais un simple passant

Les mots de Yehuda Bauer, professeur des études sur l’Holocauste à l’Institut Avraham Harman de Judaïsme Contemporain de l’Université Hébraïque de Jérusalem, nous servent à tous de rappel: «Je viens d’un peuple qui a donné au monde les Dix Commandements. Le temps est venu de les renforcer de trois de plus, que nous devrions adopter et auxquels nous devrions nous engager: Tu ne seras pas un auteur de crime; Tu ne seras pas une victime; et Tu ne seras jamais, mais jamais, un simple passant».

Un coup d’œil au documentaire Tués pour leurs organes, recommandé comme «impératif» par Eamonn Fingleton, ex-éditeur de Forbes et du Financial Times, montrera pourquoi ces neuf membres de la Knesset ont trouvé juste en signant une pétition enquêtant sur cette atrocité.

Le documentaire servira aussi de rappel au régime communiste chinois qu’exercer des pressions sur les gens pour qu’ils retirent leurs signatures d’une pétition n’est pas très différent de pousser les gens à croire que «2+2=5».

Torsten Trey, M.D., Ph.D., est le Directeur-Général de Médecins Contre la Collecte Forcée d’Organes» et coéditeur, avec David Matas, du livre Organes d’Etat: Abus de Greffes en Chine.

Version anglaise: Chinese Embassy Seeks to Squelch Israeli Knesset Members

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