Anglais | Chinois | Coréen | Français | Allemand | Espagnol | Japonais | Russe | Ukrainien | Hébreu | Roumain | Bulgare | Slovaque | Tchèque | Indonésien | Vietnamien
Faites un don

Bo Xilai, peu coopératif, pourrait être condamné à mort

Écrit par Chen Yilian & Virginia Wu, Epoch Times
19.11.2012
| A-/A+
  • Pékin – Chine, le 5 Mars 2012, Bo Xilai, alors chef du PCC de Chongqing, assiste à l’Assemblée populaire nationale. La procédure pénale contre lui pourrait désormais s’aggraver, le menant à la peine de mort. (Feng Li/Getty Images)

Selon les médias d’Hong Kong, l’ancien membre du Politburo Bo Xilai et ancien commissaire de la ville de Chongqing, pourrait être soumis à l’emprisonnement à vie, ou la peine de mort, après avoir refusé de coopérer durant l’enquête menée sur son cas.

Selon le journal Ming Pao à Hong Kong, citant des sources de Pékin, après que Bo Xilai ait été démis de ses fonctions au sein du Parti le 15 mars, il aurait été détenu dans une villa dans le District de Huairou dans la banlieue de Pékin, ensuite envoyé à la prison de haute sécurité de Qincheng dans la capitale.

Bo a été soumis à un interrogatoire sévère, mais s’est montré peu coopératif criant souvent sur les enquêteurs. Après avoir été renvoyé de l’Assemblée populaire nationale fin octobre et avoir été officiellement arrêté, il aurait fait une grève de la faim en prison, a indiqué le journal.

Irrité par le refus de coopérer de Bo Xilai, le Régime chinois a étendu l’enquête vers son frère aîné Bo Xiyong et ses deux cadets, Bo Xicheng et Bo Xining. Les proches de Bo Xicheng ont déclaré avoir perdu le contact avec lui en octobre.

En raison de la lenteur de l’enquête, toujours selon les sources de Pékin, il est peu probable que le procès de Bo commence immédiatement après le 18ème Congrès du Parti.

Le journal explique, selon la source, que la peine de Bo est susceptible d’être accrue. L’option de la peine de mort n’est pas rejetée, comme en témoigne le choix du  Parquet populaire suprême qui «tire ses conclusions» concernant l’affaire Cheng Kejie en 2000.

Cheng Kejie, l’ancien Vice-président du Comité permanent de l’Assemblée populaire nationale, était le chef le plus élevé du Parti. Il a été exécuté pour des abus économiques, plus précisément pour avoir accepté de prétendus pots-de-vin de 41 millions de yuans (4,6 millions d’euros) avec sa maîtresse.

Cependant, Epoch Times a révélé que la véritable raison de l’exécution de Cheng Kejie reposait sur le fait qu’il avait offensé Jiang Zemin, l’ancien chef du Parti, en montrant une attention excessive à l’égard Song Zuying, une célèbre chanteuse et concubine de Jiang.

Un autre exemple qui peut être instructif: la peine prononcée contre la de femme Bo, Gu Kailai. Gu a été condamnée à mort avec sursis le 20 août 2012, pour l’assassinat de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood. Après deux ans, la peine pourrait être commuée en prison à vie. À ce stade, le tribunal a parfaitement la possibilité de pouvoir réduire sa peine de prison pour bonne conduite.

Selon les médias d’État, le 28 septembre, Bo Xilai a été exclu du Parti et soumis au système judiciaire. Bo a été reconnu coupable de «graves violations disciplinaires», pour avoir notamment voulu couvrir l’assassinat commis par sa femme, et s’être impliqué dans la corruption et le transfert d’actifs à l’étranger.

Un reportage antérieur d’Epoch Times a révélé d’autres crimes de Bo, que le régime chinois tentait de masquer soigneusement. En tant que maire de la ville de Dalian, dans la province du Liaoning, Bo est directement impliqué dans la mise en œuvre de la persécution de la pratique spirituelle du  Falun Gong. Il a alors gagné la réputation d’appliquer cette persécution avec enthousiasme. Selon le site Minghui du Falun Gong, sous sa gouvernance, la  province du Liaoning a occupé le quatrième rang en taux de mortalité des pratiquants parmi les 30 provinces et villes principales de ces provinces.

Selon une source proche de l’affaire, Bo était impliqué dans le prélèvement d’organes sur les prisonniers de conscience du Falun Gong et a également permis le commerce de leurs cadavres vers des usines de plastination, afin qu’ils soient transformés et exhibés dans des expositions dans un but lucratif.

L’expert politique et économique Caoan Jushi estime que la peine de Bo Xilai est le résultat des luttes intestines au sein du régime. Il a déclaré à NTD TV que «le régime chinois est en train d’essayer d’éviter les questions sensibles telles que le prélèvement d’organes sur des prisonniers en vie [les pratiquants de Falun Gong]. Ils ne peuvent pas aborder tous les problèmes à la fois, car ils sont trop préoccupés par leur propre survie. Le cas Bo n’est qu’un élément de leur lutte interne.»

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien Chef de la sécurité de Chongqing, a fui pour sauver sa vie au Consulat américain à Chengdu, le 6 février, il a mis en branle une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tient à la position que les responsables adopteront envers la persécution du Falun Gong. La faction avec les mains sanglantes, les responsables, encouragés par l’ancien chef du PCC Jiang Zemin afin de mener à bien la persécution, cherchent à éviter de rendre compte de leurs crimes et de poursuivre la campagne. D’autres responsables refusent de participer à la persécution plus longtemps. Les événements présentent un choix évident pour les fonctionnaires et les citoyens de la Chine, ainsi que pour les gens du monde entier: encourager ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire retiendra le choix de chacun.

Version anglaise: Bo Xilai Uncooperative, Could Face Death Sentence

 

Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.