L’OTAN devrait déployer le MIM-104 Patriot, surface-air missile (SAM), en Turquie après que son gouvernement ait déposé une demande de missiles pour faire face aux conséquences de la guerre civile syrienne qui fait rage à proximité.

Le gouvernement turc a évoqué la nécessité de protéger sa longue frontière avec la Syrie. Ces derniers mois, les mortiers tirés de la Syrie ont atteint les villes frontalières turques, faisant au moins cinq morts.

Dans un communiqué, le secrétaire général de l’OTAN Anders Fogh Rasmussen, a déclaré que l’envoi de missiles en Turquie serait examiné par les États membres de l’OTAN «sans délai».

«Un tel déploiement permettra d’accroître les capacités de la défense aérienne turque pour protéger la population et le pays. Elle permettrait une désescalade de la crise le long des frontières du sud-est de l’OTAN», a déclaré Rasmussen.

La Turquie a «souligné que ce déploiement sera uniquement défensif, et qu’il ne soutiendra en aucun cas une zone d’interdiction aérienne ou une opération offensive», rajoute-t-il.

Le chef de l’alliance a déclaré que les États membres distincts qui possèdent ces missiles - États-Unis, Allemagne, Pays-Bas – devaient planifier leur déploiement ainsi que sa durée. Dans les prochaines semaines, l’OTAN va envoyer une équipe pour tester un site en Turquie à cet effet.

Le secrétaire à la Défense, Leon Panetta, a déclaré la semaine dernière qu’il allait se pencher sur la situation de la sécurité Turque face au conflit syrien qui continue de se détériorer.

«Ils nous ont demandé de collaborer avec eux pour essayer de voir ce que nous pouvons faire pour leur donner le pouvoir d’une défense antimissile», a déclaré Panetta, selon un communiqué du ministère de la Défense: «Et nous travaillons avec eux avec l’espoir que nous puissions aider à fournir ce type d’assistance.»

Le président turc Abdullah Gul a suggéré que les missiles seraient utilisés pour dissuader les Syriens de commettre une attaque aux moyens de leurs armes chimiques.

«Tout le monde sait que la Syrie possède des armes chimiques et ce sont des vieux modèles soviétiques. Du fait qu’existe l’éventualité du déploiement téméraire de ces armes, certaines mesures sont prises, une planification d’urgence doit être mis en place et c’est quelque chose que prépare l’OTAN», a déclaré Gul au Financial Times.

En juillet, le ministère des Affaires étrangères de la Syrie a avoué posséder des armes chimiques et biologiques, et qu’elles seraient utilisées si une puissance étrangère intervenait, suite à un avertissement du président américain Barack Obama. Toutefois, le régime syrien a ensuite rétracté cette déclaration.

Ces derniers mois, la Turquie a augmenté ses troupes à la frontière syrienne, après qu’un obus soit tombé sur la ville de Akcakale, tuant une famille. Le Parlement turc a peu après approuvé un projet de loi qui permettrait au gouvernement d’envoyer des soldats pour lancer des frappes sur des cibles militaires syriennes.

Version anglaise: Ceasefire Between Israel and Hamas Goes Into Effect