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Le Pakistan pourrait voir «une génération sacrifiée»

Écrit par Kremena Krumova, Epoch Times
24.11.2012
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  • Des femmes au Bangladesh participent à une classe donnée par l'association de soutien DRAC. (UNESCO/G.M.B Akash/Panos)

En 1990, après que l’UNESCO a fixé six objectifs mondiaux pour l’éducation, celle-ci fut mondialement en hausse. Cependant, pour la première fois depuis lors, la croissance dans l’éducation est dans une impasse – surtout pour les filles et particulièrement au Pakistan. 

La pauvreté et les contraintes culturelles font barrage

Malala Yousafzai, une adolescente pakistanaise promouvant l’éducation, prise pour cible par les talibans, a été blessée en pleine tête par des balles, le 9 octobre dernier. Un rapport de l’UNESCO révèle que les enfants du Pakistan sont en retard au niveau scolaire. Le Pakistan compte près de 5 millions d’enfants déscolarisés – dont 3 millions sont des filles. «S’ils ne veulent pas voir une génération sacrifiée, le Pakistan doit véritablement faire de l’éducation, une priorité», a expliqué Pauline Rose, responsable du rapport, lors d’un entretien téléphonique. «Je pense que cela en vaut véritablement la peine, en particulier après l’agression tragique de Malala, qui a mis réellement ce problème en exergue», a ajouté Rose.

Le Pakistan investit environ seulement 2,3% de son PNB dans l’éducation. C’est l’un des pourcentages les plus faibles au monde.

Le Nigéria est aussi à la traîne. Au nord du Nigéria, l’école serait incompatible avec le mode de vie musulman, a expliqué Rose. En Éthiopie, les filles sont mariées très jeunes et quittent l’école, parfois même l’école primaire.

Mondialement, 61 millions d’enfants sont déscolarisés. Près de 775 millions de personnes sont illettrées et les deux tiers sont des femmes. Un quart des jeunes – 91 millions – en Asie du Sud et de l’Est ne vont pas à l’école primaire, manquant ainsi de compétences pour intégrer le monde du travail. C’est le même problème pour un tiers des jeunes – 56 millions – en Afrique Sub-saharienne.

«Un jeune sur cinq ne fréquente pas l’école primaire [dans 123 pays à faibles revenus], pourtant ils ont besoin de compétences les plus basiques pour assumer leur propre vie et apporter leur contribution à la société», déclare Rose.

Elle encourage ces nations à entrevoir les bénéfices réels de l’investissement dans l’éducation. Chaque dollar dépensé dans le domaine de l’éducation rapporte 10 à 15 dollars à la croissance de l’économie durant toute la durée de vie de travail de cette personne. Le Népal et le Niger dépensent même moins que le Pakistan pour l’éducation, soit 0,1% de leur PNB. Madagascar et le Sénégal ont dépensé moins de 0,02%.

Certaines nations en reconnaissent les bénéfices. L’Inde a pour but de former 500 millions de ses jeunes pauvres d’ici à 2022, grâce à six mois de cours et de stage dirigés par le secteur privé. L’Afghanistan organise des cours accélérés à ceux qui ont manqué leur scolarité et qui ont besoin d’une seconde chance pour acquérir des compétences.

Rose était stupéfaite par l’énergie et l’enthousiasme des jeunes qu’elle a rencontrés lors de la préparation du rapport. Riches ou pauvres, tous ont affirmé la même chose: «Nous voulons faire la différence pour notre pays».

«Tant d’espoir et d’enthousiasme se sont véritablement fixés dans mon esprit», rajoute Rose. «En même temps, ils sont tellement désespérés parce qu’ils ne voient pas d’issue, ils ne peuvent voir les opportunités qui pourraient les aider à réaliser leurs rêves.»

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.