18e Congrès: Préserver un semblant de légitimité par le «centralisme démocratique»

Écrit par Matthew Robertson, Epoch Times
26.11.2012

Le plus grand rassemblement de ce qui peut être la société secrète la plus puissante de la planète vient d’être convoqué à Pékin. Le PCC appelle cet événement le 18e Congrès national – celui-ci doit se conclure par le choix des nouveaux dirigeants communistes du régime pour une décennie. Dans les faits, les nouveaux dirigeants ont été choisis à l’avance, de même que le rapport d’activité est déjà rédigé. Selon les experts, aucune décision réelle n’a vu le jour au cours de cette semaine à Pékin.

Selon Alice Miller, une spécialiste du Parti communiste de la Hoover Institution, il y a trois raisons pour lesquelles le Congrès du Parti reste important: ils établissent les grandes lignes du Parti dans tous les domaines politiques majeurs, ils apportent des modifications dans la constitution du Parti, ils permettent l’élection officielle de la nouvelle Commission centrale pour l’inspection disciplinaire et du nouveau Comité central.

C’est le Comité central des 371 fonctionnaires élus par 2.268 «délégués» sélectionnés pour représenter le parti à tous les niveaux, qui, lors de la première session plénière, tenue le lendemain de la clôture du congrès du parti, ont rendu une série de décisions importantes incluant la nomination du nouveau Politburo (22 à 25 représentants) et du Comité permanent du Bureau politique (7 à 9 responsables) qui détiennent le pouvoir suprême, de la nouvelle Commission militaire centrale, qui contrôle les forces armées, et du nouveau Secrétariat, qui met en œuvre les décisions du Politburo. Le comité désigne également le nouveau secrétaire général du Parti communiste chinois, Xi Jinping.

«C’est ce qu’on appelle le centralisme démocratique», explique Cheng Xiaonong, un économiste qui vit maintenant aux États-Unis, ancien collaborateur de Zhao Ziyang, «tous les membres du parti suivent le centre du Parti. Nul ne peut avoir son avis propre, vous faites ce que vous êtes censé faire et ce que vous êtes amené à faire par les dirigeants. Cela n’a rien à voir avec la démocratie». En ajoutant plus loin «si vous dites «non» ou écrivez le mauvais nom, cela pose un problème. Quelqu’un va parler avec vous et vous avertir que si vous voulez survivre, vous feriez mieux de faire le bon choix. Vous n’avez pas d’alternative.»

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