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Le Parti communiste chinois aboutit à un arrangement futile

Le 18ème congrès du Parti a abouti à un équilibre temporaire et instable du pouvoir

Écrit par Epoch Times
27.11.2012
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  • Les anciens dirigeants du Parti communiste chinois se tiennent debout et applaudissent lors de la cérémonie de clôture de son 18ème congrès le 14 novembre à Pékin. La nouvelle composition du Comité permanent est loin des aspirations de la population, mais les souhaits de la population n’avaient pas d’importance. (Lintao Zhang/Getty Images)

Les factions qui dominent le Parti communiste chinois (PCC) continuent de se tenir à la gorge et un équilibre incertain du pouvoir s’est formé derrière les hauts murs rouges du complexe résidentiel de la direction du Parti, le Zhongnanhai.

En effet, Le 15 novembre, la première session plénière du 18ème congrès du Parti a publié les noms des nouveaux membres du Comité permanent du Politburo. Comme prévu, Xi Jinping, est devenu le nouveau  Secrétaire général du Parti communiste et, à la surprise de certains, le Président de la Commission militaire centrale – le chef des forces armées en Chine, succédant à Hu Jintao dans ces deux fonctions. Li Keqiang est devenu le Premier ministre, succédant à Wen Jiabao.

Les sept membres du Comité permanent sont Xi Jinping, Li Keqiang, Zhang Dejiang, Yu Zhengsheng, Liu Yunshan, Wang Qishan et Zhang Gaoli.

La nouvelle composition du Comité permanent est loin des aspirations de la population, mais les souhaits de la population n’avaient pas d’importance. A la suite de ce jeu à enjeux élevés, le pouvoir militaire est placé entre les mains des subordonnés proches de Hu Jintao et de Xi Jinping, tandis que le pouvoir au sein du Parti et du gouvernement a pris une nette coloration de la faction de Jiang. Les prétendues forces réformistes ont diminué.

Cette disposition permet un équilibre des pouvoirs au sein du PCC, mais cet équilibre est voué à être de courte durée. Les raisons des conflits demeurent bien en vue et un plus grand orage se prépare.

Protéger le Parti

La situation actuelle résulte autant du caractère du chef du Parti sortant Hu Jintao que du  désespoir des membres de la faction de Jiang. Un homme différent de Hu Jintao aurait saisi l’occasion qui lui a été offerte en février de mettre fin à la décennie de conflit avec Jiang Zemin et d’imposer son pouvoir sur la Chine.

Après que Wang Lijun, l’ancien chef de la police de Chongqing, ait fui au consulat américain de Chengdu le 6 février, il a été ramené à Pékin. Il  a révélé le plan de Bo Xilai, Zhou Yongkang et d’autres d’écarter Xi Jinping du pouvoir peu de temps après le 18ème congrès du Parti.

Hu Jintao et Wen Jiabao ont commencé à travailler méthodiquement en faisant un pas bien mesuré à la fois pour démanteler la faction de Jiang. Bo Xilai a été démis de ses fonctions et soumis à un interrogatoire du Parti (shuanggui ), menacé de procédure judiciaire, puis exclu du Parti et remis au tribunal pénal. Les alliés de Bo à Chongqing ont été limogés.

Zhou Yongkang, le ministre de la Sécurité Publique, a été mis à l’écart, tous ses alliés dans le Comité des affaires politiques et législatives  (CAPL) ont été remplacés et des changements institutionnels ont été entrepris au CAPL pour limiter ses pouvoirs.  Si Zhou Yongkang a siégé au Comité permanent, ce n’est plus le cas de son successeur au CAPL.     

Hu Jintao a également remplacé certains généraux, faisant en sorte que ses alliés soient placés aux postes clés.

Le pouvoir de Hu a atteint son apogée  juste  avant le 18ème congrès du Parti. Il contrôlait l’armée et même Jiang Zemin  se trouvait sous son l’autorité.

Mais après s’être assuré qu’il avait le contrôle, plutôt que d’en finir avec Zhou Yongkang et Jiang Zemin et de détruire la faction de Jiang, Hu  a fait marche arrière. Il voulait protéger le Parti car le Parti pouvait ne pas survivre à une lutte  avec Jiang.

«Le filet est déchiré»

La faction de Jiang ne pouvait pas se permettre d’ignorer un tel avertissement.

Le mot d’ordre pour la résistance de la faction de Jiang face à Hu a été involontairement donné par Wang Lijun lorsqu’il est sorti le 7 février du consulat américain à Chengdu. Il a dit à la foule qui s’y  était rassemblée: «Le poisson meurt et le filet est déchiré», un proverbe chinois qui signifie une destruction simultanée.

La faction de Jiang redoute sa disparition  si elle ne détient pas le pouvoir. C’est seulement en  préservant le  pouvoir que cette faction  peut éviter d’être tenue responsable de ses nombreux crimes contre l’humanité.

Cette peur s’est manifestée dans  les rapports  de Bloomberg et du  New York Times qui prétendaient informer sur la richesse des familles de Xi Jinping et de Wen Jiabao. Tous les dirigeants du PCC craignent l'étalage des énormes fortunes accumulées par les hauts fonctionnaires.

La plupart des Chinois sont encore très pauvres et détestent la façon dont l’élite du PCC s’est enrichie en profitant du peuple.

Zhou Yongkang a fait savoir que la prochaine étape consisterait dans la publication d’informations similaires sur la richesse de Hu Jintao, Li Keqian, Li Yuanchao et d’autres. Cela équivaudrait à faire s’effondrer le PCC en faisant tomber toutes ces têtes.

Un marché conclu

Le chantage a marché. Afin de préserver le Parti, Hu Jintao a estimé qu’il n’avait pas d’autre choix que de faire un marché. Aucun membre du CAPL ne serait au sein du Comité permanent du Politburo, mais trois personnes liées à Jiang - Zheng Dejiang, Liu Yuanshan, et Zhang Gaoli - en feraient partie. Ils occuperaient  les places  originalement prévues  pour les personnes clés de la faction de Hu, en particulier Wang Yang et Li Yuanchao, qui sont connus pour être des réformateurs.

En même temps, afin de donner davantage de liberté à Xi Jinping et à Li Keqiang, Hu a décidé d’abandonner complètement tous ses postes afin de rompre avec la règle verbale selon laquelle le dirigeant retraité du Parti peut interférer dans la gouvernance du Pays.

Jiang Zemin a pris sa retraite en 2004 mais se mêlait régulièrement aux affaires du pays, suivant le précédent établi par Deng Xiaping. Hu Jintao, qui aurait pu rester à la tête de l’armée pendant deux années supplémentaires, a abandonné ce poste pour mettre fin à un tel précédent. 

Cependant, peu importe comment Hu Jintao tente de protéger le PCC, il ne peut parvenir qu’à un équilibre de courte durée. Le régime communiste chinois mène depuis longtemps une existence précaire, et maintenant plus que  jamais.

Dissolution des illusions

Tout le monde en Chine a souffert sous le PCC.  Il est responsable de la mort de 80 millions de citoyens chinois, il a persécuté plusieurs centaines de millions de personnes et a commis des crimes odieux. Ces derniers temps, il a persécuté 100 millions de pratiquants de la discipline spirituelle du Falun Gong.

Les espoirs que le PCC puisse adopter un Etat de droit ont été brisés. La moralité de la société est en train de s’effondrer. Les finances de l’Etat sont en crise.

Le PCC a perdu le soutien populaire: plus de cent  millions de personnes ont renoncé à être associées au PCC et à ses organisations affiliées. Le nombre de protestations  de masse – manifestations à grande échelle ou émeutes – ne cesse de croître, même des sources d’Etat annonçaient plus de 80 000 événements de ce genre en 2007. Des sources non-officielles disent que le nombre annuel de protestations de masse s’élève à beaucoup plus que 100 000.

Au centre du pouvoir se trouvent des personnes ayant des intérêts personnels et qui ne sont pas destinées à introduire  de vraies réformes. Leurs intérêts personnels vont mener à des conflits intenses avec le peuple.

En outre, les membres de la faction de Jiang qui ont été nommés au Comité permanent ont une très mauvaise réputation. Leur nomination est une sorte d’insulte et équivaut à déclarer la guerre au peuple chinois.  Beaucoup plus de protestations de masse et de révoltes vont suivre et les gens vont abandonner le PCC à un rythme accéléré.

Cependant, l’équilibre temporaire obtenu par Hu ne fera rien pour arrêter la lutte du pouvoir aux  niveaux les plus élevés du Parti.

La pouvoir militaire contrôlé par Hu et la faction de Xi vont inévitablement entrer en conflit avec le pouvoir du Comité permanent du Politburo. Les membres de la faction de Jiang ne seront pas satisfaits de leur portion de pouvoir et vont en exiger davantage, toujours en quête de leur sécurité. On peut prédire que les récentes luttes intestines vont non seulement continuer mais également s’intensifiées.

Le marché conclu par Hu ne tient pas compte des problèmes fondamentaux du PCC : ses innombrables crimes accompagnés de désinformation sans fin et des secrets bien cachés. Le mois dernier, les dirigeants du Parti tremblaient de peur  à cause du rapport démontrant  la richesse de la famille de Wen Jiabao.

La prochaine nouvelle pourrait être la publication des informations sur les fausses données  économiques que le Parti utilise pour se donner une meilleure image. Ou alors les gens pourront apprendre l’ampleur véritable de la persécution du Falun Gong. Ou bien, les informations sur  les atrocités massives liées aux prélèvements d’organes forcés sur des personnes vivantes.

Alors, les efforts de Hu Jintao pour prolonger la vie du PCC seraient en vains.

Toutefois, le peuple chinois a profité d’une certaine manière des efforts de Hu. En voyant les nouveaux candidats du Comité permanent du Politburo, le peuple chinois peut une fois de plus constater que tout ce que fait le PCC est dans le but de préserver son pouvoir. L’espoir et l’illusion que le Parti peut se réformer lui-même est révolu.

A mesure que le peuple chinois voit très clairement ce qu’est le Parti communiste chinois, ce spectre communiste qui provient de l’Occident et a détruit les peuples du monde entier depuis près d’un siècle va se désintégrer, ainsi la Chine pourra avoir de nouveaux espoirs.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au Consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position prise par chaque responsable concernant la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer à la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire se rappellera du choix de chacun.

Version anglaise: Chinese Communist Party Congress Produces Futile Deal

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Plus de 204 720 056 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.