Le temps passe et l’âme de la société viennoise, imprégnée par la musique, continue encore à diffuser ses accords subtils. Alors que l’avion ajuste son approche sur l’aéroport nouvellement agrandi et réaménagé de Vienne, le son de la musique devint quasiment déjà audible. Chaque matin, la  consultation du bulletin météo télévisé est doucement immergée par les symphonies classiques de l’hôtel,  dans une atmosphère de mélomane, j’évolue le long des appartements privés de l’Inner Stadt (Premier District), aux fenêtres grandes ouvertes vers le ciel.

La  musique n’émane pas seulement de salles de concert, comme celles du Musikverein de Vienne, siège de l’Orchestre Philharmonique viennois ou de l’opéra national viennois le Kammeroper, mais aussi de musiciens réunis dans les parcs, les jardins de résidences, les clubs, les églises et les cathédrales. Les airs de Strauss, de Mozart, de Brahms s’échappent aussi des cafés disposant pour la plupart d’un pianiste durant l’après-midi.

La musique incarne l’optimisme  régnant à  Vienne. Alors que j’arpentais la ville en touriste, le mois dernier, dans la première circonscription du centre de la ville, mon regard se posa sur une scène très usuelle à Vienne, un homme en pleine lecture d’un journal. Il était seul, assis devant un monticule d’instruments de musique dont il avait manifestement la garde. De cet amas, je détaillais les boîtes de flûtes, de cors, de violons, d’altos, de clarinettes, ainsi que celle d’un cornet à pistons. Imaginant qu’il s’agissait d’un orchestre qui allait se produire, je saisis l’occasion de lui demander où et quand aurait lieu le prochain concert. En fait, il s’agissait d’un étudiant de l’Académie de Shotton Hall, une école secondaire d’Angleterre, dont la section de musique dépendait  de Vienne. Dans ce cadre, il jouait à la Eglise St Pierre, une église paroissiale catholico-romaine de style baroque située sur la place Saint Pierre en plein centre. Le lendemain, la crypte de cette église était l’écrin d’un concert de violon et d’alto interprétant de la musique de Bartok et Dvorak.

Le romancier français, Paul Bourget, écrivait que Rome était conçue pour les religieux, Florence pour les touristes, et Sienne en Toscane pour les connaisseurs. Je souhaiterais ajouter que Vienne est la ville des passionnés d’art et de musique. En 1910, avec ses 2 millions d’habitants, Vienne était la cinquième plus grande ville du monde et était considérée - certains diront qu’elle le demeure encore - comme la capitale culturelle de l’Europe.

Une expérience inoubliable à faire dans sa vie: aller à l’Opéra national de Vienne et durant l’entracte, prendre un verre de «Sekt», le champagne ainsi appelé en Autriche. Pour assister à «La Clemenza di Tito» de Mozart, le prix des places situées dans ce que l’on pourrait baptiser «la place des dieux» était fixé à 83 euros. Le prix d’un billet pour un concert présentant des œuvres de Haydn, Mozart, Mendelssohn, Bruch, et Saint-Saëns, dans la salle des fêtes du Palais de Justice de Vienne, à la mi-Novembre, revenait à environ 21 € et il était réduit de moitié pour les étudiants.

Pour plus d’informations sur Vienne, visitez www.vienna.info, www.b2b.vienna.info ou www.twitter.com/ViennaInfoB2B

Susan Hallett est un écrivain primé et rédacteur en chef ayant écrit, parmi d’autres, pour The Beaver, The Globe & Mail, Wine Tidings et pour le Revue de Médecine.

Version anglaise: Vienna Celebrates Music