L’attaque contre Wen Jiabao sonne la fin de Bo et de la faction de Jiang Zemin

Écrit par Zhang Tianliang, Epoch Times
05.11.2012
  • Le Premier ministre chinois Wen Jiabao lors de la session du Congrès national du peuple dans le Grand Hall du peuple à Pékin le 8 mars 2012. Ce n’est pas la première fois que Wen Jiabao est attaqué; avant le 17ème Congrès du Parti en 2007, la faction de Jiang avait répandu la rumeur selon laquelle Wen ne serait pas reconduit en tant que Premier ministre. (Liu Jin/AFP/Getty Images)

Le 26 octobre, quand Bo Xilai a été expulsé du Comité permanent du Congrès national du peuple, le New York Times a publié un article en première page affirmant que la famille du Premier ministre Wen Jiabao possède une richesse cachée de pas moins de 2,7 milliards de dollars.

La véracité de cet article n’a pas encore été vérifiée et il y a des questions relatives à ce que Wen Jiabao connaîtrait des détails présumés. Pourtant, le registre indique que la faction de Jiang Zemin se trouve derrière tout cela, et essaie désespérément de protéger Bo Xilai de la mort. L’article symbolise le dernier effort frénétique de la faction aux mains couvertes de sang – il s’agit de Jiang, Zhou Yongkang le haut responsable de la sécurité et Bo Xilai ainsi que de tous leurs soutiens - avant qu’elle ne démissionne et encourage en outre Hu, Wen et Xi à dissimuler l’affaire de Bo.

Ainsi, l’article du New York Times va accélérer et intensifier la punition imminente pour Bo et éventuellement pour d’autres membres de la faction aux mains couvertes de sang.

La troisième Loi de Newton concernant le mouvement dit, «Pour chaque action il y a une réaction égale et opposée». En se basant sur le point de vue des sciences sociales, la loi n’apparaît pas tout à fait juste. Mais dans la lutte entre Hu, Wen, Xi et la faction aux mains couvertes de sang, la loi de Newton dominera probablement l’approche concernant l’affaire Bo Xilai.

Ce n’est pas la première fois que Wen est attaqué; avant le 17ème congrès du Parti en 2007, la faction de Jiang a répandu la rumeur selon laquelle Wen ne serait pas reconduit dans sa fonction de Premier ministre.

Beaucoup plus récemment, la faction de Jiang a pris des mesures pour ternir la réputation de Hu, Wen et Xi. Par exemple, l’incident de Wang Lijun a été en partie provoqué par la tentative de coup d’État organisé par Bo, Zhou et les membres de la faction de Jiang contre Hu et Wen.

Les autres mesures prises comprennent une accusation de corruption de Hu et Xi, la corruption de personnalités littéraires pour louer Bo et la corruption de Baidu (une société chinoise de services Internet) pour diffuser des nouvelles endommageant la réputation de Hu, de Wen et qui ont même tenté d’organiser un coup d’État militaire.

Sur la base de ces trois mesures, j’ai des bonnes raisons de suspecter l’article du New York Times d’être une nouvelle tentative menée par la faction de Jiang pour lancer une offensive contre Hu, Wen et Xi. Il est même possible que le fils de Bo Xilai, Bo Guagua, dirige dans les coulisses cette campagne de dénigrement.

Lors de la réunion plénière du Congrès national du peuple, Bo Xilai a nié publiquement, le 9 mars, toute faute ou violation de la discipline du Parti. Par la suite, à la conférence de presse du 15 mars, le Parti a suspendu Bo de son poste. Ensuite, Zhou Yongkang a essayé de prendre le contrôle de Xu Ming, le partenaire corrompu de Bo dans les crimes, ce qui a entraîné la perte du contrôle du Comité des affaires politiques et législatives par Bo.

Les manifestants maoïstes ont vu l’incident des îles Diaoyu comme une occasion de tourner la situation à leur avantage, et ont été récompensés par la perte pour Bo de son adhésion au Parti et de toutes ses fonctions officielles. Actuellement, la faction de Jiang est sur la fin de son règne. Rien ne peut arrêter le procès intenté contre Bo ou la destruction de la faction aux mains couvertes de sang, malgré les conflits diplomatiques incités ou créés, que ce soit par des négociations à huis clos ou l’exposition au public.

En effet, les informations publiées dans l’article du New York Times étaient plus utiles à Zhou Yongkang et à la faction de Jiang quand elles étaient gardées secrètes, car alors, l’information aurait pu être utilisée comme un outil pour menacer ou négocier avec l’autre partie (sur le principe que cette information soit vraie).

Mais exposée, l’information est susceptible de créer un conflit entre les parties, qui en conséquence appelle Hu, Wen et Xi à prendre conscience que l’une des parties doit «mourir» et abandonner la lutte, ou alors la faction aux mains couvertes de sang reviendra à n’importe quel prix et réclamera la tête de Hu, Wen et Xi.

Dans un article précédent, j’ai conclu qu’à ce point de la situation, Hu ne peut asseoir son pouvoir que par le meurtre et que Bo n’avait d’autre choix que de se battre, même s’il est dos au mur. Aucune partie n’a montré un signe de retrait et doit maintenant abattre ses cartes.

Si l’ensemble du régime communiste est connu notoirement pour ses fonctionnaires corrompus, qu’est-ce qui différencie Hu, Wen et Xi de Jiang, Zhou et Bo? C’est la persécution du Falun Gong et les prélèvements d’organes sur des pratiquants de Falun Gong de leur vivant dans lesquels ces derniers se sont engagés.

Au stade actuel, lorsque les faits sont exposés, c’est seulement en révélant les crimes abominables des prélèvements d’organes sur des personnes de leur vivant que Hu pourra justifier son action contre Jiang, Zhou, Bo et la faction sanguinaire.

Zhang Tianliang est un écrivain, un professeur à l’université Georges Mason et un commentateur de la politique contemporaine chinoise et des questions sociales. Il contribue à diverses publications y compris à la chaîne de télévision New Tang Dynasty et au service chinois de Voice of America.

Note de l’éditeur: Lorsque Wang Lijun, l’ancien policier haut gradé de Chongqing a fui pour sauver sa vie au consulat des États-Unis à Chengdu le 6 février, il a déclenché une tempête politique qui ne s’est pas calmée. La bataille dans les coulisses tourne autour de la position que les responsables prennent envers la persécution du Falun Gong. La faction aux «mains tachées de sang» – les fonctionnaires promus par l’ancien dirigeant du PCC Jiang Zemin afin de mener la persécution – cherche à éviter la responsabilité de ses crimes et à poursuivre la campagne. D’autres fonctionnaires refusent de continuer à participer dans la persécution. Les événements qui se déroulent offrent un choix aux fonctionnaires et aux citoyens de la Chine, ainsi qu’aux gens du monde entier: soutenir ou s’opposer à la persécution du Falun Gong. L’histoire enregistrera le choix de chaque personne.

Version anglaise: Attack on Wen Jiabao Spells End of Bo and Faction