L’opposition morcelée se rencontre au Qatar afin de tenter l’unification

Les États-Unis soutiennent le changement de pouvoir au sein de l’opposition

Écrit par Alex Johnston, Epoch Times
06.11.2012
  • Un panneau dénonçant les crimes de Bachar el-Assad affiché lors d’un rassemblement de l’opposition autour du président iranien Ahmadinejad à l’Assemblée générale des Nations Unies le 26 septembre 2012, à New York. (Mario Tama/Getty Images)

Dimanche, des centaines de membres de l’opposition syrienne divisée, se sont rencontrés au Qatar pour mettre au point une réaction et former un front uni contre le président syrien Bachar el-Assad. Les États-Unis font pression afin que prenne forme en Syrie une initiative nationale au cours de cette rencontre de cinq jours dans la capitale du Qatar, Doha.

La secrétaire d’État américaine Hillary Clinton a parlé de cette initiative dans une interview après sa rencontre avec le président croate le 31 octobre. Elle a suggéré que les forces rebelles combattant sur le terrain en Syrie doivent jouer un rôle plus important. Cela signifierait une modification de l’actuelle importance du Conseil national syrien, groupe d’opposition en Turquie.

«Cela ne peut pas être une opposition représentée par des gens ayant de nombreuses qualités et qui ont pour la plupart quitter leur pays depuis 20, 30 ou 40 ans», a déclaré Hillary Clinton. «Il doit y avoir une représentation de ceux qui sont au front, se battent et meurent  aujourd’hui pour obtenir leur liberté.»

Le Conseil national syrien aurait encore une place dans l’initiative nationale syrienne pro-américaine, même si elle est restreinte. L’initiative unirait les forces rebelles, les membres de conseils locaux syriens et d’autres groupes de l’opposition fragmentée.

Les membres du Conseil national syrien n’ont pas été satisfaits par la suggestion de Clinton et ont  déclaré que les États-Unis cherchaient à saper leurs efforts.

«Seul le peuple de la Syrie a le pouvoir de décider qui le représente. Personne d’autre n’a son mot à dire», a déclaré à Al-Jazeera-Qatar le chef sortant du conseil, Abdelbaset Sieda.

Plusieurs fois des efforts menant à l’échec ont été fournis pour unifier les bandes rebelles éparses qui se battent contre le régime. Al-Jazeera rapporte que l’Armée syrienne libre, toujours divisée, a fait cette tentative. Les groupuscules, qui se rejoignent parfois dans les villes et quartiers, ont cependant des différences idéologiques difficiles à résoudre.

Clinton a également souligné l’urgence de développer un leadership ferme d’opposition de sorte que les extrémistes ne puissent pas «tourner pour leur propre profit ce qui a été une révolution légitime contre un régime répressif».

Selon l’Observatoire de l’opposition syrienne pour les droits de l’homme, dimanche, les combats ont fait rage à travers le pays et les rebelles syriens ont déclaré avoir récupéré une raffinerie de pétrole à Deir Ezzor, près de la frontière de l’Irak, après un siège de plusieurs jours.

Vendredi, le bureau des Nations Unies des droits de l’homme a déclaré qu’une vidéo montrant des exécutions sommaires menées apparemment  par les rebelles syriens constituaient  probablement un crime de guerre.

«Les accusations sont que les exécutés auraient été des soldats ayant déserté les combats, par conséquent, à ce stade, nous sommes face à ce qui ressemble fort à un crime de guerre», a déclaré le porte-parole de l’ONU, Rupert Colville.

Il existe des preuves qui impliquent les factions de l’opposition et les forces gouvernementales syriennes dans de tels actes, note Colville.

Colville a déclaré: «Les gens qui commettent ces crimes ne doivent se faire aucune illusion, ils n’échapperont pas à leur responsabilités, car il y a beaucoup de preuves accumulées contre eux.»

Version anglaise: Fragmented Syrian Opposition Meets to Unify in Qatar