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L’ère Buzek se termine avant le remaniement de l’Union européenne

Écrit par Tom Ozimek, The Epoch Times
10.02.2012
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  • Jerzy Buzek. (Staff: FREDERICK FLORIN / 2011 AFP)

VARSOVIE, Pologne – «Je peux affirmer avec fierté que je suis Polonais et Européen, c’est pourquoi je crois si fort en notre futur européen.»

Alors que la crise de la zone euro continue à s’enflammer, personne en Pologne n’est aussi optimiste que Jerzy Buzek, président sortant du Parlement Européen, qui s’exprimait lors de la session finale du Parlement, à peine quelques jours avant la fin de son mandat, le 17 janvier.

Les paroles de Buzek font écho à la vision essentielle de l’Union européenne: le projet d’accroître la confédération et la centralisation du pouvoir à Bruxelles, tout en maintenant suffisamment de souveraineté pour dissiper les inquiétudes de ceux qui craignent de perdre leur identité nationale et leur puissance d’auto-détermination.  

«Nous ne devons jamais considérer l’intégration européenne comme garantie. Nous devrons y travailler quotidiennement.» Les paroles de Buzek ont fait se lever le Parlement européen pour une standing ovation. Affirmation enthousiaste de la nécessité de politiques pan-européennes, et accessoirement de la raison d’être professionnelle des membres de l’assemblée, le discours de sortie de M. Buzek tente de remobiliser autour de la volonté de se battre pour un projet – l’Union Européenne – alors que de plus en plus de personnes parient qu’elle échouera.

«J’éprouve un grand respect pour le président Buzek […] en particulier pour son dévouement à l’Union Européenne. A un moment où l’Union est remise en question et se trouve sous l’attaque  d’un nombre malheureusement croissant d’Européens eux-mêmes, nous avons besoin de personnes qui soient des Européens convaincus», a déclaré le démocrate social grec, Anni Podimata.

Pour beaucoup comme Podimata, la présidence de Buzek au Parlement européen a été constructive et bien menée, et son impulsion a permis de maintenir une cohésion au sein de l’Assemblée dans les remous de la crise de la dette.

Parmi ses soutiens, le député européen allemand Michael Gahler encense le souci de Buzek pour les questions des droits de l’Homme et de démocratie dans les pays voisins: «Son approche était à la fois européenne et polonaise. Il était très sensible aux questions des droits de l’Homme et de démocratie dans les pays adjacents à l’Union Européenne.»

Une critique cependant, d’après Anni Podmata,  caractérise ce qui a probablement été la faille de Buzek la plus largement citée: le fait qu’il ait été «excessivement conciliant». En matière de politique réelle, il n’aurait pas assez tapé du pied ou du poing, sur suffisamment de tables.

«M. Buzek est une personne noble, mais dans la vingtaine de sommets Européens, j’aurais préféré qu’il soit moins poli et s’exprime plus fortement et soit plus ferme dans le choix de ses paroles quand il s’exprimait au nom du Parlement Européen», regrette Podimata.

Plus conciliateur que combattant, Buzek a malgré tout su mener une présidence marquée par plusieurs points forts.

Il a été le premier président à être issu de l’un des «nouveaux» États membres de l’Union européenne, la Pologne ayant rejoint l’Union en 2004, avec sept autres pays ex-communistes, dans ce qui a été la plus large expansion de l’histoire communautaire.

Autre point fort pour l’élu, le fait d’avoir obtenu le vote de la majorité la plus importante de tous les présidents de l’Union européenne, depuis les premières élections directes en 1979, juste après avoir obtenu son poste de Parlementaire européen avec la majorité la plus importante de tous les politiciens polonais pour ce poste.

Dans les médias polonais, abondent des rumeurs sur le futur de Buzek, Premier ministre à la fin des années 1990, et que certains commentateurs s’attendent à voir dans la course pour la présidence de la Pologne. Mais, à ce jour, rien n’a transpiré sur ses intentions.

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