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Wang Lijun échappe aux autorités de Chongqing

Écrit par NTD
14.02.2012
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  • Le Département d'État américain a affirmé que Wang est parti de sa propre initiative, sans donner plus de détails.(攝影: / 大紀元)

Le 8 février 2012, le Département d’État américain a confirmé que Wang Lijun, adjoint au maire et directeur de la police de Chongqing, s’était bien rendu au Consulat américain de Chengdu.

Selon les informations officielles, Wang Lijun a pris un congé de repos après une surcharge de travail. Certains suspectent Wang Lijun d'avoir cherché asile au Consulat américain pour fuir une lutte de pouvoir au sein du parti. Les forces de sécurité chinoises l'ont repris après avoir cerné le quartier consulaire. Le Département d'État  américain a affirmé que Wang est parti de sa propre initiative sans donner plus de détails.

Victoria Nuland, porte-parole du Département d’État américain, a expliqué: «Wang Lijun a bien demandé un entretien au Consulat général américain de Chengdu cette semaine, en tant qu’adjoint au maire. Un rendez-vous a été fixé. Nos employés l’ont reçu. Il est bien venu au consulat et a ensuite quitté le consulat de sa propre volonté. Donc, visiblement, nous ne parlons pas de statut de réfugié ou de demande d’asile».

On pense que Wang Lijun s'est rendu au Consulat américain le 6 février. Peu après, le bâtiment était cerné par des policiers armés. Heng He, un consultant NTD spécialiste de la Chine, explique que Wang Lijun était pris dans une lutte de pouvoir entre Bo Xilai, le secrétaire du Parti de Chongqing et les autorités centrales de Pékin. Wang Lijun considérait Pékin comme un endroit sûr.

Heng He, consultant NTD, Chine, a déclaré: «À ce moment-là, je ne pense pas qu’il ait eu le pouvoir ou la possibilité de se rendre à Pékin. L’endroit le plus proche et le plus sûr était le Consulat américain».

Mais pourquoi Wang Lijun était-il si pressé de s’enfuir? À une époque, Bo Xilai occupait un poste élevé dans la province du Liaoning qui devait lui permettre d’être promu à la tête du PCC à Pékin. Mais il était considéré comme extrême par certains responsables de Pékin et donc un candidat indésirable pour un poste élevé au sein du régime.

Heng He a précisé: «Parce qu’il était profondément impliqué dans la persécution du Falun Gong, certaines victimes l’ont attaqué en justice dans plusieurs pays. Il a quelques procès sur le dos. Récemment, Wikileaks a révélé que Wen Jiabao ne voulait pas le promouvoir Vice-premier ministre, parce que sa réputation internationale ne donnerait pas une bonne image de la Chine».

En prétextant de divers scandales internationaux, les dirigeants du parti ont transféré Bo Xilai à Chongqing. Une fois là, Bo Xilai a cherché à revenir à son précédent poste.

Heng He a dit: «Il a été envoyé à Chongqing, loin du pouvoir politique. Il devait trouver un moyen de revenir. Le meilleur moyen qu’il ait trouvé a été de lancer une campagne politique».

Bo Xilai a lancé deux campagnes: la campagne des «chants rouges» soutenant des valeurs maoïstes et une autre campagne visant à éradiquer le crime organisé.

Selon Heng He, pour organiser ces campagnes, Bo Xilai avait besoin d’un assistant qui suivrait ses ordres à la lettre.

Heng He a expliqué : «Pour sa campagne politique, il avait besoin d’une personne qui ne soit pas de son entourage, mais suffisamment corrompue pour suivre ses ordres au détriment de la loi. C’est pourquoi il a choisi Wang Lijun».

Mais les campagnes politiques sont généralement lancées par les autorités centrales de Pékin, pas par les autorités locales. Bo Xilai a commencé à inquiéter les autorités centrales. Surtout que les méthodes employées pour éradiquer le crime organisé détournaient souvent la loi et ont déclenché des investigations.

Heng He a ajouté: «Les autorités centrales devaient trouver un prétexte pour empêcher Bo Xilai ou pour se débarrasser de lui. Ils ont commencé à rassembler des informations. Ils ont commencé par Wang Lijun, car dans cette campagne Bo Xilai et Wang Lijun ne faisaient qu'un. Si l’un était pris, l’autre ne pouvait pas survivre. À ce moment, Bo Xilai a pris les devants. Avant que le PCC n’envoie quelqu’un pour arrêter Wang Lijun, Bo Xilai a commencé à arrêter des personnes dans l’entourage de Wang Lijun. Celui-ci a pris peur, car il connaissait très bien Bo Xilai. Il savait qu’il ferait tout, qu’il irait jusqu’à le tuer pour se débarrasser des preuves».

Wang Lijun n’avait pas d’autre choix que de fuir, de passer une journée au Consulat américain de Chengdu, une ville éloignée de plusieurs heures en voiture. Les autorités de Chongqing ont fait ce qu’elles ont pu pour l’arrêter. Elles ont envoyé 70 véhicules de police pour cerner le consulat où Wang Lijun était caché. Mais Wang Lijun a réussi à leur échapper. Il a négocié les termes de sa fuite avec les autorités centrales. On dit qu'un responsable de Pékin a envoyé un véhicule pour aller le chercher».

Bo Xilai a donc encore moins de chance, aujourd’hui, d’obtenir un siège dans les autorités centrales en 2012.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-02-14/531904610158.html

 

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.