Lancement réussi de Véga, dernier-né d’Arianespace

Écrit par Frédérique Privat, The Epoch Times
15.02.2012

  • u00abJean Yves Le Gall, président d’Arianespace, assis devant les trois lanceurs: Ariane, Soyouz et Véga».(Staff: YOSHIKAZU TSUNO / 2011 AFP)

«Trois lanceurs sur l’Équateur», le logo publicitaire d’Arianespace qui s’affiche depuis plusieurs mois en Guyane vient de prendre tout son sens. En effet, lundi 13 février 2012 à 7h, heure locale, Véga, le dernier-né de l’Agence Spatiale Européenne a quitté le nid pour son vol inaugural à Kourou.

Après Ariane 5 et Soyouz, Véga vient donc compléter la gamme des lanceurs européens: Ariane 5, qui peut lancer jusqu’à 10 tonnes de charges utiles en orbite géostationnaire et plus de 20 tonnes en orbites basses, est un lanceur lourd destiné aux satellites de grande envergure tels que les satellites de télécommunication ou l’approvisionnement de la station spatiale. Soyouz, fusée russe inaugurée à Kourou le 21 octobre 2011, est un lanceur moyen pour des satellites d’environ 3 tonnes positionnés en orbite géostationnaire, et Véga, de technologie italienne, vient donc proposer le lancement de petits satellites de masse comprise entre 500 et 2500 kg, principalement à visée scientifique.

Lundi 13 février, au terme de neuf années de préparation et près de 710 millions d’euros, Véga s’est donc propulsé dans le ciel guyanais, emportant avec lui neuf satellites: LARES, développé par l’Agence Spatiale Italienne et destiné à mesurer le phénomène de distorsion du temps provoqué par la rotation de la Terre (effet Lense–Thirring), le micro satellite de démonstration ALMASat-1, construit par l’Université de Bologne et 7 pico-satellites CubeSat fournis par plusieurs universités  européennes.

Avec cette nouvelle offre commerciale plus adaptée, l’ESA confirme donc sa position de leader sur le marché du lancement des satellites (plus de 50% du marché mondial) de toutes tailles.