Les campagnes extrajudiciaires de Bo Xilai

Écrit par NTD
18.02.2012

  • En plus de l’élimination des opposants politiques, Bo Xilai et Wang Lijun ont aussi été critiqués pour avoir tiré des avantages financiers de leur campagne.(攝影: / 大紀元)

Depuis que Wang Lijun, ancien directeur de la police de Chongqing, s’est rendu au Consulat américain à Chengdu le lundi 6 février 2012, les spéculations vont bon train sur ce qu’il a pu révéler au sujet de Bo Xilai, l’homme qui l’a aidé à gagner son poste.

Bo Xilai et Wang Lijun ont créé le Modèle Chongqing, une campagne de lutte contre la criminalité, lancée en 2009. Les médias officiels ont largement encensé ces deux hommes comme des héros de la lutte contre le crime organisé. Mais Bo Xilai, le charismatique et ambitieux «petit prince» du Parti communiste chinois, connu pour ses efforts à vouloir se hisser dans la hiérarchie du parti, a fini par inquiéter le régime.

Professeur Zhang Tianlang, analyste et spécialiste de la Chine, a déclaré: «Les gens pensaient que Bo Xilai luttait contre le crime organisé, mais en réalité, il lutte contre ceux avec qui il a un intérêt spécial, comme les anciens fonctionnaires, parce qu’il veut contrôler tout le système bureaucratique».

Il a ainsi réussi à faire tomber le ministre de la Justice Wen Qiang. Bo Xilai et Wang Lijun l’ont fait comparaître pour corruption et Wen Qiang a été exécuté en juillet 2010.

En plus de l’élimination des opposants politiques, Bo Xilai et Wang Lijun ont aussi été critiqués pour avoir tiré des avantages financiers de leur campagne.

Le professeur Zhang Tianlang a précisé: «Quand Bo Xilai a lancé sa campagne de répression du crime organisé, en fait, il a fait arrêter un grand nombre d’industriels et d’hommes d’affaires. Il voulait confisquer leurs biens et leur argent et corrompre des personnes plus importantes. De cette façon, beaucoup de ces personnes ont été mises en prison».

Cette campagne de répression était connue pour ignorer la procédure régulière. Bo Xilai et Wang Lijun ont souvent été accusés d’utiliser la torture pour extorquer des aveux. Cette vidéo, diffusée par l’avocat d’un présumé patron de syndicat du crime, détaille la façon dont il a été torturé avant son exécution, en septembre 2010.

Fan Qihang, patron du crime organisé a raconté: «Pendant six mois, je suis resté assis sur une chaise en fer, la chaise de torture comme ils l’appellent. Mes pieds étaient menottés et j’étais régulièrement frappé à coups de pied. Ils ont utilisé différents moyens pour me faire parler, ils m’ont tordu les bras en arrière pour les accrocher à une barre fer et me soulever du sol. Cela a duré pendant cinq jours d’affilée».

Bien qu’il ait aidé Bo Xilai à enquêter sur des milliers de criminels à Chongqing, Wang Lijun affirme aujourd’hui que sa vie est en danger après une querelle avec son ancien patron. On ignore ce que Wang Lijun a révélé aux responsables américains au cours des 24 heures qu’il a passées au Consulat des États-Unis, mais les médias officiels chinois ont annoncé qu’il était interrogé à Pékin sur les raisons de cette visite non officielle.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-02-21/696108699888.html