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Le grand boom des dépenses militaires sud-américaines

Écrit par Alex Johnston, The Epoch Times
22.02.2012
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  • Le président chilien Sebastian Pinera (g) reçoit des honneurs militaires en arrivant au palais présidentiel à Asunción le 26 octobre 2011. (Stringer: NORBERTO DUARTE / 2011 AFP)

Selon un nouveau rapport d’un think-tank scandinave, les pays latino-américains et caribéens dépensent des sommes croissantes pour leurs forces armées, en sortant bien souvent du cadre des budgets officiels. Si ce constat soulève des inquiétudes liées à un possible manque de responsabilité démocratique, la tendance ne semble pourtant pas, dans la majorité des cas, avoir affecté les services sociaux.

L'institut International de Recherche sur la Paix de Stockholm (SIPRI) constate que l’ensemble des États latino-américains examinés se sont améliorés sur la transparence de leurs dépenses militaires en rendant l'information sur les budgets de la défense accessible au public.

Cependant, il ajoute que «davantage de transparence est nécessaire dans la déclaration des financements hors-budget pour des acquisitions d’armes.»

«Les informations disponibles dans beaucoup d'États laissent d’importantes questions ouvertes sur ce qui est exactement dépensé et pourquoi», indique Carina Solmirano, un des co-auteurs de ce rapport, dans un communiqué de presse.

À compter de 2003, les pays latino-américains ont augmenté leurs dépenses pour la défense de 8,5% par an en moyenne, atteignant presque 70 milliards de dollars de dépenses en 2010, selon le groupe de réflexion.

Ces budgets militaires en inflation semblent être en grande partie destinés à la politique intérieure plutôt qu’à une augmentation des risques internationaux. «Cela fait quelque temps déjà que la menace de conflit inter-États dans la région est pratiquement inexistante», dit le rapport. Pourtant, pour certains pays, notamment le Mexique, la Colombie et le Pérou, les conflits armés internes entre les forces gouvernementales, les cartels de drogue et les groupes paramilitaires sont monnaie courante, avec une grande quantité de crimes organisés dans l'ensemble de l'Amérique Centrale.

En même temps, la pauvreté et l'inégalité sociale sont encore fréquentes dans la région. Pour cette raison, l'augmentation des dépenses militaires «a soulevé, dans certains milieux, l'inquiétude que les maigres ressources soient inutilement détournées en faveur d’autres priorités budgétaires civiles», indique le rapport.

Malgré les inquiétudes, les données disponibles ne montrent pas une tendance inverse entre les dépenses militaires et celles pour l'éducation et la santé – fondements du développement économique à long terme.

«La plupart des pays latino-américains semblent maintenir ou augmenter les dépenses de santé et d'éducation en dépit des hausses des budgets militaires», a déclaré Dr Sam Perlo-Freeman, qui dirige le Projet sur les Dépenses Militaires du SIPRI.

Les exceptions notables à cette règle sont le Chili et l'Équateur, où les dépenses militaires dépassent aujourd’hui amplement les dépenses dans ces importants programmes sociaux.

Au Venezuela et à Cuba, sources particulières d’inquiétude, les estimations sont rendues difficiles par le manque d'information. «La dépense militaire de Cuba est très opaque, avec seulement un montant total officiel agrégé sur plusieurs années», indique le rapport.

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