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Chute des inscriptions dans les universités anglaises

Écrit par Simon Veazey, The Epoch Times
24.02.2012
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  • Des étudiants de l’université de Birmingham reçoivent leurs diplômes. (Christopher Furlong/Getty Images)(Staff: Christopher Furlong / 2011 Getty Images)

Cette année, les candidatures à l’inscription dans les université anglaises ont chuté de 9,9% après une mesure controversée de triplement des frais de scolarité, qui sont passés de 3.600 euros à près de 10.800 euros. La précédente grosse augmentation des frais d’étude remonte à 2006, lorsqu’ils sont passés de 1.200 à 3.600 euros. Les données de l’UCAS, un organisme qui enregistre les admissions des universités, montrent que les premières victimes de cette flambée du coût des études sont les étudiants adultes. Les demandes qui émanent des plus de 23 ans ont chuté de 13,5%.

À l’échelle nationale, les candidatures ont baissé de 8,7%, mais plus faiblement en Écosse et au Pays de Galles car le gouvernement paie les frais de scolarité des étudiants. Sur une année, les demandes dans ces deux territoires n’ont respectivement baissé que de 1,5% et 1,9%. Le professeur Michael Farthing, président du groupe 1994 (groupe de promotion de l’excellence dans la recherche et l’enseignement) et Vice-président de l’université du Sussex, explique que le système de prêts assure que l’obtention de crédits ne doit pas être un obstacle pour ceux qui aspirent à des études supérieures. Mais ce message, constate-t-il, n’est manifestement pas passé auprès des candidats potentiels.

Dans une déclaration, le professeur explique que «l’incertitude causée par l’approche désordonnée du gouvernement pour réformer n’a pas aidé. Le fait qu’autant d’universités soient obligées de renégocier leurs honoraires et les modalités de leurs aides financières suite aux plans confus du gouvernement pour assouplir le contrôle du nombre d’étudiants, en est l’exemple parfait».

Mary Curnock Cook, directrice de l’UCAS, a déclaré que les données recueillies avaient permis de dissiper la crainte que des frais plus élevés affecteraient davantage les groupes plus défavorisés. Dans un communiqué, elle annonce: «Notre analyse montre que les baisses de candidatures sont légèrement plus marquées dans les groupes plus aisés que dans les groupes défavorisés».

Malgré la baisse, Curnock constate que la demande pour l'enseignement supérieur, dépasse toujours le nombre de places disponibles. Pour Sally Hunt, secrétaire générale du syndicat des universités et des collèges (UCU), les chiffres sont «très inquiétants» et c'est une «folie» de la part du gouvernement d'avoir augmenté les frais de scolarité.

   

Elle déclare: «Si nous voulons être compétitifs dans le monde actuel,  nous ne pouvons pas nous permettre un système qui boute les gens hors de l'université. Les autres pays aident leurs étudiants les plus brillants à réussir, au lieu de leur mettre des obstacles. Ce gouvernement risque de nous ramener à une époque où c'est l'argent et non les capacités qui priment pour réussir».

Toutefois pour le groupe Russell, un lobby anglais qui représente vingt universités, l'augmentation des frais de scolarités n'est pas la raison principale de la chute des inscriptions.

«Compte tenu des changements démographiques, il y a en 2012 moins de jeunes de 18 ans qu'en 2011 et nous savons aussi que l'an dernier il y a eu un pic dans les candidatures parce que peu de gens avaient pris une année sabbatique». La directrice générale Wendy Piatt poursuit: «Donc dans l'ensemble, c'est encourageant de voir que les demandes des plus de 18 ans, le groupe majoritaire des étudiants potentiels, ne sont en baisse au final que de 2,6% sur une année». Sur le long terme, Piatt pense que l'augmentation des frais de scolarité ne provoquera pas de baisse significative des demandes, mais elle s'inquiète que les «débats animés» autour du financement des universités n'aient déformé les faits.

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