Une nouvelle exoplanète habitable décelée par une équipe internationale d’astronomes

Écrit par Héloïse Roc, The Epoch Times
27.02.2012

  • Une exoplanète est une planète orbitant autour d’une étoile autre que le Soleil.(攝影: / 大紀元)

Le télescope spatial Kepler, développé par la NASA (Administration Nationale de l’Aéronautique et de l’Espace), détecte les exoplanètes et autres petits corps orbitant autour des étoiles de notre galaxie, la Voie lactée. Il a été lancé le 7 mars 2009 et placé en orbite héliocentrique. Depuis 1995, 700 exoplanètes ont été découvertes par différentes équipes d’astronomes. Le télescope Kepler a été spécialement créé pour découvrir des planètes similaires à notre Terre et existant hors de notre système solaire, pour voir s’il existe d’autres vies semblables à la nôtre. Elles ont été classées en fonction de leur habitabilité et par rapport à la compréhension du plus grand nombre. La plus petite exoplanète, découverte avec le télescope Kepler, a été trouvée le 10 janvier 2011, une planète tellurique. Depuis, plusieurs exoplanètes d’une taille comparable à la Terre, voire plus petites, ont été identifiées.

Dernièrement, le 2 février 2012, une nouvelle exoplanète apparemment «habitable» vient d’être décelée par une équipe internationale d’astronomes. En un quart de siècle, ce sont plus de 750 planètes qui ont été observées autour d’autres étoiles que le soleil. C’est pourquoi de nouvelles questions se posent: «Y a-t’il une vie hors de notre système solaire? Une vie qui nous ressemble, avec des civilisations avancées?» D’après les astrophysiciens, ces planètes situées en dehors du système solaire sont fréquentes. Guillem Anglada-Escudé, responsable de l’équipe internationale d’astronomes, explique: «Cette planète rocheuse, nouvellement découverte, est la meilleure candidate pour maintenir l’eau liquide à sa surface. Elle peut y abriter la vie telle que nous la connaissons».

Une taille de 50 % plus importante que la Terre

Cette nouvelle exoplanète découverte tourne autour d’une étoile située à environ 22 années-lumière de la Terre, une année-lumière correspondant à 9.460 milliards de kilomètres. Par ailleurs, cette exoplanète accomplit sa trajectoire orbitale en 28 jours, ce qui est extrêmement lent. Cette lenteur est la caractéristique d’une taille conséquente, de 50% plus grande que la Terre. Elle est située à une bonne distance de son étoile, c’est une «naine» beaucoup moins chaude que notre soleil. De fait, cette planète a des températures ni trop chaudes ni trop froides, ainsi l’eau reste liquide à sa surface. Steven Vogt, professeur d’astrophysique à l’Université de Californie de Santa Cruz explique à l’AFP: «Si notre soleil était une ampoule de 100 watts, l’étoile naine, en comparaison, correspondrait à une petite ampoule de guirlande de Noël».

«Comme cette planète est plus proche de son étoile que la Terre du Soleil, ses températures sont douces et l’intensité lumineuse est similaire à celle de la Terre», dit le professeur Steven Vogt. Toutefois, les scientifiques ignorent si l’exoplanète possède une atmosphère. Ils détectent des signes d’autres exoplanètes tournant en orbite près de la même étoile, (deux ou trois). «Cette exoplanète de type terrestre en orbite autour de cette étoile, pauvre en métal, sont les plus courantes dans notre galaxie», précise le professeur.

De nombreuses étoiles en observation

De nombreuses étoiles existent dans ces mêmes catégories. Il s’agit de planètes potentiellement habitables, formées dans des environnements différents de ce qu’on pensait jusqu’ici, expliquent les auteurs de cette découverte publiée dans les Lettres du Journal d’Astrophysique. «Avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’instruments, les chercheurs pourront scruter un grand nombre d’étoiles naines de la même catégorie pour découvrir des planètes habitables similaires», développe le professeur Guillem Anglada-Escudé de l’université de Göttingen (en Allemagne). «Un jour, on pourra aussi chercher des signatures spectroscopiques de la vie dans un de ces mondes, comme la présence d’oxygène et d’eau», estime-t-il encore.

C’est la quatrième exoplanète habitable qui est découverte. Les scientifiques se posent alors la question: la vie peut-elle exister ailleurs dans l’univers? L’astronome américain Frank Drake avait suggéré une équation, en 1961, estimant le nombre potentiel de civilisations extraterrestres dans notre galaxie avec qui nous pourrions entrer en contact. Le principal objet de cette équation pour les scientifiques est de déterminer si la vie peut être retrouvée dans l’univers. Actuellement, avec les nouvelles technologies, les chercheurs s’appuient sur cette équation. Florence Raulin-Cerceau, du Muséum national français d’Histoire naturelle, explique à l’AFP que, depuis peu, on sait que la fraction d’étoiles comportant des planètes avait été jusque-là tout à fait sous-estimée.

L’équation de Drake étudiée à Paris

Ainsi, il y a quelques semaines, se réunissaient à Paris des astronomes, des chimistes, des biologistes et des anthropologues pour réfléchir sur l’équation de Drake. On sait désormais qu’il y a davantage de planètes que d’étoiles dans notre galaxie, selon une étude publiée en janvier 2012. De plus, on sait que des planètes orbitent autour d’une étoile autre que le Soleil. Elles sont recensées depuis 1995, quatre sont situées dans une zone dite habitable, autour de leur soleil.

Selon Drake, le nombre de civilisations extraterrestres serait important. Il est évident que la vie est quelque chose de naturel dans l’évolution d’une planète. En conséquence, nous pouvons aisément penser que nous «ne sommes pas seuls» dans l’univers. Frank Drake a travaillé le sujet et démontre cette hypothèse. Cette équation est reconnue actuellement par un grand nombre de spécialistes, de scientifiques et, en conséquence, elle peut être une référence.