Atmosphère tendue pour le Nouvel An tibétain

Écrit par NTD
29.02.2012

  • Commentaire : Cette année, la cérémonie du Losar n’a été marquée par aucun incident. Mais entre l’important dispositif de sécurité dans de nombreuses régions et le ressentiment des Tibétains envers la présence du régime chinois, le climat reste tendu.(攝影: / 大紀元)

Mercredi 22 février 2012, les Tibétains dans le nord-ouest de la Chine ont fêté leur Nouvel An traditionnel par des prières, marquées par une certaine retenue, après une série d’immolations et de manifestations contre le régime chinois.

Losar, le Nouvel An traditionnel tibétain, combine des cérémonies bouddhistes et des fêtes en famille célébrées dans toute la région montagneuse tibétaine à l’ouest de la Chine.

Mais cette année, les célébrations sont très perturbées.

Au moins seize Tibétains auraient trouvé la mort, en 2011, après s’être immolés en signe de protestation. La plupart étaient des moines bouddhistes des régions tibétaines du Sichuan et du Gansu, près de ce que la Chine désigne comme la Région autonome du Tibet.

Cette année, la cérémonie du Losar n’a été marquée par aucun incident. Mais entre l’important dispositif de sécurité dans de nombreuses régions et le ressentiment des Tibétains envers la présence du régime chinois, le climat reste tendu.

Au monastère de Kirti, une ville à cheval sur les provinces du Gansu et du Sichuan, des centaines de moines bouddhistes en robe rouge se sont rassemblés pour prier au son du gong.

Ce monastère est une dépendance d’un monastère plus grand dans la province du Sichuan qui a été l’épicentre de confrontations entre le régime chinois et les Tibétains.

Les autorités ont accusé les partisans du Dalaï-lama de fomenter la résistance, mais le leader spirituel reste une figure respectée de la plupart des Tibétains.

À Langmu, la police et les forces de sécurité sont restées en retrait. Mais quelques régions tibétaines ont subi de lourds contrôles de police. Les autorités cherchent à dissuader les nouvelles manifestations à l’approche du 10 mars 2012, date anniversaire du soulèvement de 1959 contre les autorités chinoises, qui s’est conclu par l’exil du Dalaï-Lama.

Le Dalaï-lama a mis les immolations sur le compte du «génocide culturel» perpétré par les Chinois. Mais il a nié les accusations selon lesquelles il aurait incité à la violence et réclamé une totale indépendance.