Dans la semaine du 23 janvier 2012, au moins douze Tibétains ont été tués par les troupes chinoises dans la province du Sichuan au sud-ouest de la Chine, dans ce qui, au départ, était une manifestation pacifique.

Au milieu de l'agitation croissante, le régime chinois a renforcé la sécurité dans la Région autonome du Tibet et a interdit l'accès aux correspondants des médias étrangers.

Une équipe de CNN a essayé d’entrer dans la région, mais ils ont été arrêtés et détenus à  Chengdu, la capitale de la province.

Lundi 30 janvier, Stan Grant, journaliste de CNN, déclarait: «Alors que nous nous dirigions vers les comptoirs, la police nous est tombée dessus et nous a escortés jusqu'au commissariat de l’aéroport. Nous avons été détenus et interrogés pendant cinq heures. La police a gardé certains de nos rushs vidéo. Ils voulaient savoir à qui nous avions parlé, ce que nous faisions là, où nous avions été et pourquoi nous voulions couvrir ce sujet».

Selon Stan Grant, l'armée et la police étaient partout. Le régime chinois a envoyé ses forces armées en grand nombre dans la région, augmenté les patrouilles et coupé tous les réseaux de communication.

Les journalistes ont également essayé de se rendre à Ganzi dans le Sichuan. La police les a arrêtés, prétextant que: «La route verglacée en amont n’était pas sûre pour les étrangers».

Après cette violente répression, des rapports contradictoires ont été publiés. Les groupes de défense du Tibet à l'étranger affirment que les forces chinoises ont ouvert le feu sur des manifestants désarmés et tué au moins six Tibétains.

La version des médias officiels chinois est différente: deux postes de police de la région auraient été attaqués et un seul Tibétain aurait été tué.

Depuis mars 2011, au moins 16 Tibétains se sont auto-immolés pour protester contre la présence oppressive du régime chinois.

Un habitant tibétain explique qu’il ne croit pas que les manifestants aient pu attaquer la police.

Il a déclaré que: «Les Lamas n’attaquent pas la police!... Ils préféreraient s’immoler! Je ne crois pas qu’ils aient attaqué la police».

Selon le président de la Fondation religieuse du Dalaï-lama, le régime chinois essaie de couvrir ses crimes contre les Tibétains.

Dawa Tsering, président de la Fondation religieuse du Dalaï-lama, a précisé: «Ces 50 ou 60 dernières années, les Tibétains n’ont jamais cessé de manifester. Si le régime chinois ne change pas sa politique d’inégalités, les conflits entre les deux camps ne s’arrêteront jamais».

Il ajoute que le peuple tibétain n’abandonnera pas aussi facilement.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-02-06/191253787561.html