Les mouches à fruits empoisonnent les parasites en consommant de l’alcool

Écrit par Cassie Ryan, The Epoch Times
10.03.2012

  • Photo d'un drosophile(攝影: / 大紀元)

Alors que les humains utilisent l’alcool pour désinfecter les blessures, certains insectes vont encore plus loin en ingérant des aliments qui contiennent de l’alcool pour se débarrasser des parasites.

Les mouches à fruits – aussi appelées «drosophiles» ou «mouches du vinaigre» – sont la proie de certaines espèces de guêpes endoparasitaires, agissant malgré elles comme hôtes pour le dépôt des œufs de ces dernières. Les œufs sont déposés à l'intérieur des larves de la mouche par une injection de venin qui aide à supprimer la réaction immunitaire pour permettre aux œufs de la guêpe d’éclore. Au moment de l’éclosion, les jeunes guêpes se nourrissent de leur mouche hôte encore vivante.

Par contre, les larves infectées appartenant aux drosophiles (Drosophila melanogaster) peuvent prévenir cette mort en ingérant de l’alcool.

«Nous avons constaté que l’alcool qui se trouve naturellement dans l’environnement assure une protection à la mouche contre les guêpes parasites. Même après avoir été infectée, en consommant de l’alcool, la mouche fait mourir les guêpes en gestation en elle», a affirmé Todd Schlenke, chef d’équipe à l’université Emory lors d’une revue de presse.

«Étonnamment, les larves des mouches à fruits sont activement à la recherche d’aliments contenant de l’éthanol lorsqu’elles sont infectées par les guêpes. Ce qui démontre qu’elles utilisent l’alcool comme agent pour combattre l’infection des guêpes.»

«Les drosophiles ont la capacité de pouvoir tolérer une forte teneur d’alcool», explique M. Schlenke. «Il semble possible que cette capacité les protège contre les parasites généralistes.»

Même sans leur réaction immunitaire contre les guêpes, certaines mouches sont capables de survivre aux parasites simplement en consommant de l’éthanol.

«Ces petites mouches qui gravitent autour des bananes mûres dans votre bol de fruits prennent des décisions complexes quant à la quantité d’alcool qu’elles doivent consommer selon qu’elles sont infectées ou non par un parasite», conclut M. Schlenke.

Les résultats de ces découvertes seront publiés dans Current Biology en mars.

Version originale : Fruit Flies Poison Parasites With Alcohol