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Les supervolcans peuvent se déclarer à des échelles de temps réduites

Écrit par Héloïse Roc, The Epoch Times
10.03.2012
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  • L’activité souterraine du parc est visible, il est sous surveillance géologique.(攝影: / 大紀元)

Plus de 3.000 ans après la violente éruption volcanique qui avait ravagé l’île de Santorin en mer Égée à l’âge du Bronze, des scientifiques ont découvert que les «supervolcans» sont capables de se réveiller en quelques décennies seulement, selon une étude publiée au début du mois de février, dans la revue britannique Nature. L’île actuelle de Santorin naît au cours de l’éruption minoenne survenue vers 1600 av. J.-C. Cette éruption a détruit partiellement l’ancienne île, dont elle est un fragment, de même que les îles de Thirassía et Aspronissi. Le volcan Santorin, composé de cinq îles distinctes, est situé dans l’archipel des Cyclades au sud-est de la Grèce. Cette éruption a été l’une des plus importantes de l’antiquité, elle a provoqué un cataclysme gigantesque suivi d’un tsunami, vraisemblablement à l’origine du mythe de l’Atlantide et des nombreuses légendes contés dans les textes anciens.

Moins de cent ans avant la dernière éruption

Timothy Druitt, du laboratoire Magmas et Volcans à Clermont-Ferrand et principal auteur de l’étude des cristaux du magma, a mis en évidence des processus survenus moins de cent ans avant la dernière éruption. Il explique aussi que de gros volumes de magma auraient alimenté le réservoir du volcan au cours du siècle précédant l’éruption. Le mélange de différents volumes de magma riches en silices se poursuivaient même au cours des derniers mois, expliquent les chercheurs. «L’étude montre que la réactivation, la croissance et l’assemblage final de grands réservoirs de magma «peuvent se produire» à des échelles de temps très courtes», des mois ou décennies, par rapport aux longues périodes de repos, conclut le chercheur, cité par l’AFP.

L’importance d’une surveillance des supervolcans

Ainsi, selon les auteurs de l’étude, «la surveillance, à long terme, des grands systèmes caldériques en repos est nécessaire, même dans des zones isolées du globe, pour qu’une telle phase de croissance rapide du réservoir magmatique, en l’espace de quelques décennies, puisse être détectée bien avant une grande éruption explosive».

L’irruption des supervolcans est très violente, rapide et destructive. Par exemple, lors de l’irruption du supervolcan sur l’île de Santorin en mer Égée, l’île et les environs ont été ravagés: 40 à 60 milliards de mètres cubes de magma ont été éjectés du cratère. Or, selon les spécialistes, cette éruption serait survenue 18.000 ans après la précédente grande éruption du Santorin, soit un long intervalle entre deux violents réveils du volcan.

Qu’est-ce qu’un super-volcan?

Un supervolcan est un volcan qui produit les éruptions les plus importantes et les plus volumineuses sur Terre. L’intensité de ces explosions varie mais est suffisante pour créer des dommages considérables à l’échelle d’un continent et même avoir des effets sévères voire cataclysmiques pour le climat et la vie sur Terre.

La plus récente explosion répertoriée d’un supervolcan date d’environ 26.500 ans, c’est celle du lac Taupo en Nouvelle-Zélande. Les supervolcans ne répondent à aucune définition qui fasse consensus. Mais certains scientifiques l’utilisent pour décrire des explosions exceptionnelles en violence et en volume. Selon l’Institut de Géologie USA, elle s’applique à toute éruption qui rejette plus de 1.000 km³ de pierre ponce et de cendre en une seule explosion – cinquante fois le volume de l’éruption de 1883 du Krakatoa, en Indonésie, qui a tué plus de 36.000 personnes: «Les volcans forment des montagnes, les supervolcans les détruisent. Les volcans tuent plantes et animaux à des kilomètres à la ronde. Les supervolcans menacent d’extinction des espèces entières en provoquant des changements climatiques à l’échelle planétaire».

La théorie de la catastrophe de Toba

Stanley Ambrose, anthropologue américain, professeur à l’université de l’Illinois, a développé la théorie de la catastrophe de Toba. Selon lui, l’évolution humaine a été affectée par l’éruption du supervolcan de Toba.

En effet, il y a environ 74.000 ans, le volcan où se trouve actuellement la caldeira du lac Toba dans l’île de Sumatra, est entrée en éruption avec une force de trois mille fois supérieure à celle de l’éruption du Mont Saint Helens aux États-Unis en 1980. Selon le professeur Ambrose, cela a conduit à une chute de la moyenne des températures d’environ 3 à 3,5°C pour plusieurs années. Une chute globale de 3 à 3,5°C peut conduire à une baisse de plus de 15°C dans les régions tempérées. Ce changement radical de l’environnement serait selon lui, à l’origine de ce qui a été appelé un «goulot d’étranglement» de population chez les différentes espèces d’hominidés qui existaient alors.

Des preuves géologiques constituées par la structure unique des cendres volcaniques datées d’il y a 75.000 ans, les preuves glaciologiques (forte concentration de sulfures dans les glaces également datées à 75.000 ans) et les preuves issues de l’analyse des dépôts d’animaux marins datant de la même période ainsi que des modélisations, accréditent la plausibilité de la théorie de la catastrophe de Toba.

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