Une tempête solaire frappe la Terre avec une échelle allant de 1 à 5

Écrit par Héloïse Roc, The Epoch Times
17.03.2012

  • Une aurore boréale en Alaska. Deux gaz sont à l'origine de ces phénomènes: l’azote et l’oxygène.(攝影: / 大紀元)

Les jeudi 8 et vendredi 9 mars, la planète Terre a été assaillie par la plus importante éruption solaire depuis cinq ans. Ce qui aurait pu selon la NASA, occasionner des désordres sur les réseaux électriques et les communications satellitaires. L’agence gouvernementale scientifique tient à nous rassurer: «Cela pourrait être bien pire. Notre planète est protégée contre des conséquences beaucoup plus néfastes : la perte de notre atmosphère». Des scientifiques de l’Agence spatiale européenne viennent de montrer que le champ magnétique terrestre agit comme un bouclier qui permet de retenir notre atmosphère.

La force de cette tempête solaire était difficile à prévoir, d’après les spécialistes. En effet, les vents chargés de particules solaires avançaient à une très grande vitesse en direction de la terre (entre 100 et 2.500 kilomètres par seconde). Ces forces ont atteint l’atmosphère terrestre vers 10h45 GMT, heure solaire moyenne au méridien de Greenwich, a indiqué la NOAA (l’Administration Nationale Américaine Atmosphérique et Océanique). Contrairement aux prévisions, la tempête géomagnétique a été réduite, elle a atteint la force de 1 sur une échelle qui en compte 5.

Une tempête très affaiblie

Selon Joseph Kunches, scientifique de la NOAA, «nos services de prévisions ont vraiment eu beaucoup de mal avec cette tempête solaire. C’est très difficile, voire quasiment impossible, de prédire la direction du champ magnétique en observant une éruption de plasma solaire». Les autorités américaines, rassurées, ont reconnu que contrairement aux prévisions initiales, la tempête solaire n’était pas la plus forte depuis cinq ans. «Actuellement aucune perturbation du système électrique ou des communications ne nous a été signalée», a dit Joseph Kunches, un expert à la NOAA, lors d’une conférence de presse. Une porte-parole de la NASA, interviewée par l’AFP, avait souligné qu’aucun incident dans les communications radio et le système GPS n’avait été signalé.

De courte durée, la tempête s’amplifie, niveau 3

La force s’est amplifiée dans la nuit de jeudi à vendredi et la tempête a été reclassée au niveau 3, dit Bob Rutledge, responsable à la NOAA. «Nous sommes finalement en présence d’une tempête bien plus forte que prévu, tant au niveau de sa durée et de sa force, ce serait la plus forte tempête solaire depuis 2004», a-t-il commenté le 9 mars. Selon la NASA, «l’augmentation du nombre d’éruptions solaires est normale au regard des cycles d’activités du soleil d’environ onze années. Elles devraient atteindre leur maximum en 2013».

Selon les experts, de nouvelles perturbations sont attendues dimanche 11 mars, les vents avançant à grande vitesse. La Terre sera frappée par de nombreuses tempêtes solaires, car le soleil achève un cycle d’activité minime commencé en 2008. Autant dire que les éruptions solaires vont devenir plus fréquentes avec un point culminant en 2013-2014.

Les aurores boréales

L’autre conséquence des tempêtes solaires est la manifestation d’aurores boréales. Elles seront observables plus au nord et leur intensité lumineuse sera sans doute atténuée. Joseph Kunches décrit l’atténuation des manifestations par le fait que la lune est très brillante en ce moment. La précédente tempête solaire produite le 23 janvier était assez faible, de force 1, a-t-il dit.

En fait, on devrait dire «aurore polaire». Dans l’hémisphère nord, elle s’appelle aurore boréale tandis que dans l’hémisphère sud, elle est appelée aurore australe. C’est un phénomène lumineux caractérisé par des sortes de voiles extrêmement colorés dans le ciel nocturne, le vert étant prédominant. Les aurores polaires, qui se produisent principalement dans les régions proches des pôles, sont provoquées par l’interaction entre les particules chargées du vent solaire et de la haute atmosphère. Dans le cas d’activité magnétique intense, l’arc auroral s’étend et commence à envahir des zones beaucoup plus proches de l’équateur. Mais ce phénomène est rare. Les régions les plus concernées par ce phénomène restent le Groenland, la Laponie, l’Alaska, l’Antarctique, le nord du Canada et l’Islande.

Les aurores boréales ont été observées depuis toujours et ont probablement beaucoup impressionné les anciens. Les aurores polaires ont frappé l’imagination, on en fait mention dans les textes anciens, en créant des légendes.