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Bo Xilai congédié

Écrit par Matthew Robertson, The Epoch Times
18.03.2012
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  • Bo Xilai, le 13 mars 2012 à Pékin(攝影: / 大紀元)

La grenouille voulait être plus grosse que le bœuf

Bo Xilai n'est plus le chef du Parti à Chongqing, selon l'organe officiel du Parti communiste chinois (PCC), le Quotidien du peuple. La mise à mort publique de la carrière de Bo, qui survient après une conférence de presse du premier ministre, Wen Jiabao, durant laquelle Bo a été réprimandé, est le point culminant d'une lutte politique intestine qui a éclaté au grand jour le mois dernier lorsque le lieutenant de Bo s'était réfugié au consulat américain de la ville de Chengdu. Le site de nouvelles dissident Boxun a rapporté que Wang Lijun – alors chef de police de Chongqing – avait accusé Bo Xilai de magouiller pour empêcher le prochain dirigeant présumé à prendre la tête du PCC.

Une dépêche du Quotidien du peuple a indiqué que la retraite forcée de Bo avait été mentionnée par Wen qui, répondant à une question d'un journaliste de Reuters, avait dit que «l'actuel Comité de la Ville de Chongqing et le gouvernement doivent réfléchir et sérieusement comprendre des leçons de l'incident Wang Lijun».

Bo sera remplacé par Zhang Dejiang, un membre du Politburo et le fils d'un ancien général de l'armée communiste.

Wen Jiabao a déclaré en conférence de presse que «la centrale du Parti portait une attention particulière à ceci et qu'elle avait immédiatement demandé aux départements responsables de mener une enquête spéciale. L'enquête a fait des progrès. Nous allons nous en tenir aux faits et à la loi, et strictement gérer cette affaire selon la loi».

Il n'est pas clair encore quelles accusations seront portées contre Bo, mais les «enquêtes» sur la corruption en Chine sont souvent utilisées dans le cadre des luttes politiques. Selon plusieurs observateurs du Parti communiste, Bo a été trop flagrant dans sa tentative de remettre en cause le leadership du Parti, faisant la promotion du «modèle de Chongqing» – comprenant une plus grande intervention de l'État dans l'économie – une renaissance néomaoïste et une purge brutale de ceux associés à la «mafia». Cette purge aurait été utilisée pour se débarrasser d'ennemis politiques ou pour confisquer les avoirs de certains hommes d'affaires, selon des détracteurs.

Avant que sa carrière ne s'envole en fumée, Bo s'efforçait de démontrer son succès dans la mobilisation des masses et sa nature fièrement communiste à Chongqing afin d'améliorer ses chances d'obtenir un siège sur le Comité permanent du bureau politique, le groupe de neuf hommes qui contrôle la Chine. Des rumeurs ont aussi circulé ces dernières semaines selon lesquelles il planifiait un coup d'État bénéficiant de l'appui de Zhou Yongkang, le plus haut responsable chinois en matière de sécurité.

Bo Xilai avait tout d'abord été envoyé à Chongqing afin qu'il s'efface, après le dépôt de nombreuses poursuites contre lui à l'étranger pour crimes contre l'humanité visant les pratiquants de Falun Gong. Bo Xilai a participé très tôt et avec enthousiasme à la campagne de répression qui a commencé en 1999 sous les ordres de l’ex-dirigeant Jiang Zemin contre la discipline spirituelle, croyant qu'il pourrait faire avancer sa carrière en brutalisant les pratiquants. Son ancien bras droit, Wang Lijun, aurait possiblement été impliqué dans les prélèvements d'organes forcés sur des pratiquants de Falun Gong encore en vie. Si c'est le cas, Bo aurait certainement été au courant.

Un article du Globe and Mail publié le 15 mars indique que Bo Xilai entretenait des liens serrés avec une partie de l'élite politique et du monde des affaires canadienne, notamment Power Corporation de la famille Desmarais et des politiciens comme l'ex-premier ministre Jean Chrétien. Pour ce dernier, Bo serait «un vieil ami». L'actuel premier ministre, Stephen Harper, avait fait le détour pour rencontrer Bo lors de sa récente visite en Chine, au moment où le scandale prenait forme.

Version originale : Bo Xilai Fired

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.