L'organisation de défense de la liberté de la presse, Reporters sans frontières (RSF), a publié la semaine dernière sa liste annuelle des «Ennemis d'Internet», y incluant 12 pays.

La liste inclut les habituels comme la Chine, le Vietnam, la Birmanie, la Corée du Nord, la Syrie, l'Iran, le Turkménistan, l'Arabie saoudite et l'Ouzbékistan. Cependant, deux nouveaux se sont ajoutés cette année, soit le Bélarus – seul pays européen – et Bahreïn.

La Chine emprisonnait le plus grand nombre d'internautes pendant 2011, selon le rapport. Le Vietnam et l'Iran arrivent en deuxième.

RSF a indiqué que les autorités chinoises utilisaient de plus en plus de méthodes de surveillance pour contrôler Internet, dont l'embauche de blogueurs à «50 cents» qui sont rémunérés pour publier des commentaires favorables au régime communiste dans les médias sociaux.

«La Chine, en particulier, a renforcé ses capacités techniques en 2011 et elle a augmenté la pression sur les entreprises privées fournissant l’Internet pour garantir leur collaboration», indique l'organisation, ajoutant que le régime aurait un «arsenal de 40 000 microblogues pour communiquer avec la population».

RSF a placé 13 pays sur la liste de pays «sous surveillance», soit la France, l'Australie, l'Égypte, la Corée du Sud, l'Érythrée, la Malaisie, la Turquie, les Émirats arabes unis, la Russie, la Thaïlande, le Sri Lanka, l'Inde et le Kazakhstan.

L'Australie apparaît sur la liste en raison d'un «dangereux système de filtrage du Net», qui réduit l'accès aux sites de pornographie infantile et autres sites. La France s'y trouve en raison de sa «politique de lutte contre le téléchargement illégal».

Version originale : ‘Enemies of the Internet’ List Released