Bo Xilai a été démis de ses fonctions à Chongqing suite au scandale révélé par les dossiers soumis à l’ambassade des États-Unis par son député vétéran. Cependant, Bo fait encore partie des 24 membres de la haute classe dirigeante du Politburo. Mais Ruan Ming, un ancien conseiller du président Hu Yaobang dit que son statut n’est qu’une formalité.

Ruan Ming a dit: «Les membres du Politburo sont élus par le Parti mais cela n’a rien à voir avec le titre. Son travail réel était à Chongqing. Après qu’il ait perdu son travail là-bas, son  titre en tant que ‘Membre du Politburo’ est devenu sans importance.  Les membres du Bureau Politique sont choisis par le Comité central fixe. Comme il ne sera plus choisi lors du 18e Congrès du Parti, qui voterait donc pour lui?».

Ruan Ming affirme que la chute de Bo va dévoiler un réseau de crimes commandités par  Zhou Yongkang – le directeur de la Commission de la Sécurité publique au sein du Comité central du PCC, commission qui est vue comme la cellule frontale de Jiang Zeming. Cette faction est en opposition avec les dirigeants actuels du PCC.

Ruan Ming a déclaré: «En ce moment même, les mauvaises choses qui ont été perpétrées par eux les relient tous à Zhou Yongkang. La suppression du Falun gong et autres cas semblables sont toutes connectées à Zhou. Quand la persécution du Falun Gong a débuté, Zhou et Bo étaient impliqués. Zhou était appuyé par Bo Xilai. Il est allé à maintes reprises supporter la campagne  «Les Chansons Rouges» et «Bêtes Noires», il faut donc suivre l’affaire de très près».

Ruan a dit que cela prendrait plus d’une démission d’un officiel corrompu avant que ces crimes soient redressés.

Ruan Ming a expliqué: «Parce que les partis politiques et judiciaires sont sous le contrôle de voyous, c’est seulement quand Bo Xilai est devenu corrompu qu’ils ont traité avec lui. Il y a encore d’autres points obscurs à couvrir. Si vous voulez redresser la situation, ces choses n’en sont qu’à leur début (?). D’une part les persécutions doivent cesser et ensuite les mauvais traitements de la justice. Tout cela doit cesser et seulement justice sera faite, voilà ce qu’il en est vraiment».

Bo Xilai perdra probablement sa place au Bureau Politique central avec la nouvelle transition des chefs du parti qui se tiendra à la fin de cette année. Son cas continue d’attirer la mise en examen sur ceux qui le soutiennent au haut niveau de la hiérarchie du régime chinois.