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Absence et apparition de Zhou Yongkang à la télévision : indices sur la crise politique en Chine

Écrit par Xiaoqiang Xia, The Epoch Times
24.03.2012
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Analyse

Avec la rencontre du 23 mars entre Zhou Yongkang et le ministre indonésien des Affaires étrangères, les Chinois se demandent si Zhou a toujours bien le contrôle de son portfolio, pendant que la crise qui secoue le Parti communiste chinois (PCC) se poursuit.

Zhou était manifestement absent dans un reportage télévisé concernant une réunion de haut niveau à Shanghai le 22 mars.

  • Zhou Yongkang(攝影: / 大紀元)

Lors d'un journal télévisé diffusé sur la chaîne officielle China Central Television (CCTV) le 22 mars, on mentionne que Zhou a assisté à la réunion sur la propagande, mais les prises de vue habituelles de Zhou se rendant à son siège ou étant assis avec une tasse de thé étaient absentes. Il s'agissait d'une omission importante étant donné qu'il est l'un des neuf membres du Comité permanent tout-puissant du régime chinois et le chef de l'organe du Parti qui contrôle presque tous les aspects de l'application des lois - le Comité des affaires politiques et législatives (CAPL).

Le reportage de la télévision semblait étayer des rumeurs qui avaient éclaté dans la soirée du 21 mars, disant qu'il avait été placé en résidence surveillée par le chef du Parti, Hu Jintao.

Cependant, le lendemain, le 23 mars, Zhou a été vu au même programme de télévision avec Marty M. Natalegawa, le ministre indonésien des Affaires étrangères, à Pékin.

À la suite des nouvelles disant que Zhou était placé en résidence surveillée, quelles sont les implications de ces scènes le montrant en plein exercice des fonctions politiques? Les deux décisions, soit de garder Zhou hors de la vue du public le 22 mars et le montrer en public le 23 mars, ont peut-être été orchestrées par Hu et Wen Jiabao.

Les nouvelles à propos du fait que Zhou était placé en résidence surveillée ont probablement été répandues aux médias étrangers par Hu et Wen.

Les nouvelles semblaient confirmer les rumeurs que Zhou perdait son siège après l'arrestation de Bo Xilai. Bo, le successeur de Zhou, trié sur le volet, a dégringolé après la tentative de défection spectaculaire de son subordonné Wang Lijun, le 6 février. Bo a été limogé de son poste de secrétaire du Parti de Chongqing et placé en résidence surveillée le 15 mars.

Depuis, la pression a monté au plus haut niveau à l’intérieur du Parti communiste chinois.

Bo Xilai, ancien chef du Parti au niveau provincial de la ville de Chongqing, et Zhou Yongkang ont été les principaux membres de la faction du parti dirigé par l'ancien chef du parti, Jiang Zemin. Jiang a contesté l'autorité de l'actuel chef du Parti, Hu Jintao, et du premier ministre Wen Jiabao depuis leur entrée en fonction il y a dix ans.

La base de la puissance de Zhou est le CAPL et, dans toute la Chine, il y a des cadres qui appartiennent au CAPL qui sont fidèles à Zhou et à la faction de Jiang. Hu et Wen peuvent avoir publié les nouvelles de l'arrestation de Zhou afin de dénicher plus d'informations, pour voir comment les divers fonctionnaires allaient réagir.

Ils peuvent avoir également espéré que d’anciens partisans de Zhou réagissent contre lui pour se protéger de la prochaine tempête politique.

Wen Zhou, commentateur de New Tang Dynasty Television (NTDTV), estime que Hu et Wen ont voulu montrer Zhou rencontrant le ministre des Affaires étrangères de l'Indonésie.

Comme chef du CAPL, Zhou et le ministre des Affaires étrangères de l'Indonésie n'ont pas beaucoup de choses à se dire. Wen Zhou a dit : «Après tout, le CAPL n'appartient pas au système du gouvernement. La norme est qu'il devait rencontrer son homologue, soit le ministre des Affaires étrangères de la Chine, le premier ministre ou le personnel du Conseil d'État qui est responsable des affaires étrangères. Je pense que les hauts dirigeants ont délibérément fait cet arrangement pour laisser Zhou faire une apparition publique afin de mettre fin aux rumeurs qui circulaient.»

En ce qui concerne un précédent rapport des médias selon lequel Zhou Yongkang était «déjà sous un certain degré de surveillance», Wen Zhou a rapporté : «S'ils avaient fait un mouvement brusque, drastique, pour déclarer ouvertement l'arrestation, ce serait comme dire que le PCC s'est effondré et qu'il y a une division évidente entre les hauts dirigeants.»

«Ce serait un coup dur pour le système. Je crois qu'ils n'osent pas le faire maintenant. L'apparition de Zhou est un signe que les dirigeants ne veulent pas que les gens aient l'impression que les luttes intestines ont déjà conduit à un coup d'État», a dit Wen Zhou.

Permettre une apparition publique à Zhou peut également garder Jiang et sa faction tranquille - pour l'instant - même si de grands changements impliquant Zhou se déroulent dans les coulisses.

Selon un message largement diffusé sur le microblog de ​​la Chine, Weibo, CAPL ne contrôlera plus la police armée, et les ordres à la police armée devront être transmis directement par Hu et Wen.

Si cela est confirmé, cela signifie que Hu et Wen ont retiré le contrôle de la police armée de Zhou. Cela est conforme à une déclaration antérieure faite par Hu qui laisse entendre que, pour garder la stabilité de la Chine, l'armée doit être impliquée. Cette remarque laisse supposer que le pouvoir et l'autorité doivent être retirés des mains de Zhou.

En outre, Hu se rendra à l'étranger du 26 mars au 2 avril. La nouvelle politique concernant la police armée peut être destinée à s'assurer que la situation politique ne subira pas de grands changements pendant son absence.

Depuis que le PCC s'est emparé de la Chine, les luttes de pouvoir ont toujours été de violents combats entre les fonctionnaires. Zhou était un allié indéfectible de Bo Xilai, et la purge affectant Bo a mis Zhou en ligne pour une prochaine purge possible. Hu et Wen semblent déterminés à vaincre la faction de Jiang; si Zhou fait une apparition publique, ce n'est pas important pour l'ensemble de la situation.

Plus de 204 718 434 personnes ont démissionné du PCC et de ses organisations.