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Le Bateau-Lavoir, un cœur au milieu de Genève

Écrit par Catherine Keller, The Epoch Times avec ARA
28.03.2012
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  • equipe du bateau(攝影: / 大紀元)

Le 30 mars 2012 à 17 heures, l’équipe du Bateau-Lavoir ouvre ses portes au public. Ce bateau-restaurant se trouve sur le Rhône, entre les Halles de l’Île et le Pont de la Coulouvrenière. Situé au cœur de Genève, c’est pourtant un endroit bucolique où le courant du fleuve apporte une sérénité revigorante. C’est d’ailleurs un des arguments qui a poussé cette équipe à se lancer dans l’aventure.

Mais revenons dans le temps…

Le premier bateau-lavoir a fait son apparition en 1691 à Genève. Il est l’œuvre de Théophile Thélusson qui a obtenu l’autorisation d’installer le premier d’entre eux sur le Rhône. Par la suite, de nombreux autres bateaux-lavoirs ont été construits. Ils sont restés en activité jusqu’en 1941. Les femmes lavaient le linge pour un salaire de misère. Si la solidarité et la convivialité étaient présentes, les conditions de travail restaient très rudes.

 

Rudes, comme le sont souvent les parcours des jeunes, en rupture scolaire qui y seront accueillis. L’idée est de leur permettre de découvrir un métier, de se responsabiliser, de développer leur autonomie. Cela ne peut se faire que dans le respect, la collaboration et la solidarité, le tout dans une ambiance chaleureuse autant pour les employés que pour les clients, qui trouveront rapidement que l’endroit est un lieu à part, une parenthèse récréative dans une journée active et stressante. 

Le concept est né en 1995. Roman Juan, politicien socialiste, Werner Haller, maître socioprofessionnel et Françoise Othenin-Girard pour ne citer qu’eux, ont eu envie de faire revivre les bords du Rhône et ont créé l’association du Bateau-Lavoir. L’idée avait aussi un but social : venir en aide aux jeunes en difficulté. Ils ont reçu des fonds de la ville de Genève et de la Loterie romande. La construction a démarré dans les ateliers X et ABC. Ce sont donc des jeunes en réinsertion sociale qui ont construit ce bateau en bois, selon les normes Minergie.

 

Le travail est remarquable. Le pin et l’épicéa, ainsi que le poêle à bois, font penser à un chalet perdu sur l’eau au milieu des banques. La terrasse sur le toit sera entourée de verdure et de panneaux solaires. Une station hydraulique est aussi prévue, mais les fonds manquent pour l’instant. 

Le restaurant ouvrira ses portes le 30 mars et sera opérationnel les week-end. Ce n’est qu’à partir du 30 avril qu’il proposera des menus en semaine et l’ouverture officielle est prévue le 4 mai. Trois plats du jour de qualité sont proposés pour un prix variant entre quatorze et dix-huit francs. Les produits seront locaux, légumes de Genève région terre d’avenir et viandes suisses sont privilégiés. Dès 14 heures 30 les pâtisseries, les tartes et les tapas prendront le relais pour garder l’esprit bistrot. Les prix raisonnables ont pour vocation de favoriser la mixité sociale et de permettre de faire vivre le restaurant au fil des heures d’ouverture. Le restaurant peut accueillir trente-cinq personnes à l’intérieur et cinquante sur la terrasse.

Présentation de l’équipe

Philippe Keller, cuisinier, 50 ans le jour de l’ouverture ! Il a fait un apprentissage de boucher charcutier. Il a travaillé quelques années comme traiteur puis dans la restauration avec des amis. Il s’est formé sur le lieu de travail et a obtenu le brevet de cafetier. Depuis cinq ans, il travaille dans les milieux sociaux. D’abord dans des maisons de quartier où il encadrait des jeunes pour préparer les repas et actuellement, dans un foyer pour jeunes femmes en difficulté. «Si j’ai choisi ce projet, c’est que j’adore cuisiner, le lieu est magique et je trouve magnifique de pouvoir travailler avec des jeunes. Cela me permet de rester jeune, car ils me remettent toujours en question et c’est un bonheur de les aiguiller dans leur vie professionnelle, une vraie satisfaction.»

Stéphanie Rosselet, âgée de 33 ans, est éducatrice spécialisée. Elle a travaillé huit ans dans la restauration, parallèlement à ses études, ce qui lui a donné le goût du service à la clientèle. «J’aime beaucoup la relation avec le client, j’aime les gens, une bonne ambiance de bar. Je serai responsable de l’encadrement des jeunes. Je suis actuellement en contact avec Antenne Via, Lancy contact emploi jeune et Onex solidaire qui sont nos partenaires, mais je pense élargir ce panel à d’autres structures. Je me lance dans ce projet car c’est une occasion que l’on ne rencontre qu’une fois dans la vie. Je ne pouvais pas la laisser passer.»

 

Fabian Bragante, âgé de 35 ans, travaille dans le social, joue dans le groupe Folk Off et est très impliqué dans le milieu culturel genevois qu’il souhaite faire connaître aux futurs clients du Bateau-Lavoir. Il est donc responsable de l’organisation des spectacles et travaillera en partenariat avec l’association La Teuf. «Je me suis lancé dans ce projet comme dans un jeu, mais lorsque Monsieur Juan nous a accordé sa confiance, ce dont nous le remercions, je me suis pris au jeu. Plus le projet avance, plus j’ai du plaisir à m’en occuper. C’est un endroit idéal de par sa situation géographique. Genève a besoin de nouveaux lieux culturels et les jeunes ont besoin de trouver ce genre d’encadrement. Je pense que nous allons répondre à un réel besoin du public.»

Horaires d’ouverture à compter du 30 avril :

Lundi de 11 heures à 15 heures

Mardi à jeudi de 11 heures à 1 heure du matin

Vendredi de 11 heures à 2 heures du matin

Samedi de 16 heures à 2 heures du matin

Dimanche de 16 heures à minuit

Du 30 mars au 29 avril ouverture le week-end exclusivement

Site du Bateau-Lavoir : www.bateaulavoir.ch

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