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Clinton et Clinton pèsent dans le dossier de l'oléoduc Keystone XL

Écrit par Shar Adams, The Epoch Times
05.03.2012
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  • Manifestation contre le projet d'oléoduc Keystone XL à San Francisco(Staff: Justin Sullivan / 2011 Getty Images)

Bill se range en faveur du projet empruntant un nouveau trajet, tandis qu'Hillary défend la position de son administration devant le Congrès

Bill Clinton a déclaré la semaine dernière que TransCanada devrait construire son oléoduc Keystone XL de 7 milliards de dollars en empruntant un nouveau trajet. Toutefois, son épouse, la secrétaire d'État Hillary Clinton, a indiqué qu'une nouvelle soumission de TransCanada n'aiderait pas nécessairement à accélérer la délivrance du permis présidentiel.

S'adressant à une conférence sur l'énergie dans l'État du Maryland, l'ex-président américain a affirmé qu'un nouveau trajet éviterait la région des Sand Hills, dans le Nebraska, et s'est dit surpris que TransCanada ait choisi en premier lieu de transiter par cette région fragile sur le plan écologique.

«Une des choses les plus intéressantes pour moi au sujet de cet oléoduc Keystone est qu'ils aient choisi ce trajet en premier lieu alors qu'ils auraient pu contourner les Sand Hills du Nebraska et éviter la plupart des dangers, peu importe leur nature, vers l'Ogallala avec un différent trajet», a déclaré M. Clinton, selon des médias américains.

«Les coûts additionnels pour faire passer [l'oléoduc à côté des Sand Hills] sont infimes comparés aux revenus qui seront générés au fil de nombreuses années», a-t-il ajouté.

«Ainsi, je crois que nous devrions l'accueillir à bras ouverts.»

Bill Clinton a émis ses commentaires au moment où Hillary Clinton était devant le Congrès pour défendre la décision de son département de refuser la proposition initiale de TransCanada, qui était basée sur la menace que le projet pose aux Sand Hills et à la nappe aquifère de l'Ogallala.

Participant à une audience du Comité des Affaires étrangères de la Chambre des représentants, Mme Clinton a mentionné que le Nebraska n'avait pas les lois en place pour traiter la question et que plus de temps était nécessaire pour examiner celle-ci.

Suivant une recommandation du département d'État, Barack Obama a décidé en janvier de retarder l'octroi d'un permis jusqu'en 2013, citant des préoccupations environnementales, particulièrement en ce qui a trait au trajet passant par le Nebraska.

Lorsque le congressiste Connie Mack a fait remarquer à Hillary Clinton que son mari avait déclaré que le projet Keystone devait aller de l'avant, elle a répondu : «Mon mari est un homme très brillant», en ajoutant qu'il n'était plus en position pour prendre ce genre de décision.

TransCanada a annoncé la semaine dernière qu'il avait l'intention de déposer une nouvelle soumission pour son projet d'oléoduc de 2700 km qui aurait la capacité de transporter 700 000 barils par jour de pétrole brut extrait des sables bitumineux de l'Alberta vers des raffineries du Texas.

Durant une audience du Comité des Affaires étrangères du Sénat la semaine dernière, le sénateur Richard Lugar a demandé à Mme Clinton combien de temps était nécessaire avant d'obtenir l'autorisation.

La secrétaire d'État a dit qu'elle n'était pas en mesure de répondre, puisqu'une nouvelle soumission allait nécessiter un nouveau processus de révision.

Tandis que le département d'État se baserait probablement sur des informations déjà à sa portée, Mme Clinton a affirmé qu'elle allait devoir étudier la proposition de TransCanada pour émettre un jugement.

«Jusqu'à ce que nous recevions une soumission et que nous ayons la chance de l'étudier, nous ne serons pas en mesure d'indiquer à quel moment la décision pourra être prise», a-t-elle ajouté.

Proposition controversée

Les groupes environnementalistes s'opposent fermement à l'oléoduc Keystone. Il y a les inquiétudes concernant le Nebraska, mais aussi au sujet de l'augmentation des gaz à effet de serre, de la destruction environnementale en Alberta et des craintes que des fuites le long de l'oléoduc pourraient empoisonner la nappe phréatique.

Le sénateur Lugar a souligné la controverse entourant le projet et a exprimé les préoccupations républicaines selon lesquelles les besoins énergétiques des États-Unis pourraient être affectés par les tensions au Moyen-Orient. Il a aussi affirmé que le délai empêchait la création de nouveaux emplois.

Mme Clinton a indiqué que la production de gaz et de pétrole aux États-Unis augmentait exponentiellement, mais elle a dit qu’elle partageait les inquiétudes du sénateur en ce qui a trait à la question énergétique. «J'estime que nous devons développer des sources d'approvisionnement partout», a-t-elle déclaré.

Particulièrement en raison de la controverse, Mme Clinton a dit qu'il était important d'effectuer une évaluation approfondie du projet avant de l'approuver.

«Je suis d'avis que vos préoccupations, et celles des autres concernant l'oléoduc, autant pour ou contre, suggèrent qu'il est important que le processus respecte les lois et règlements car, peu importe le résultat, ce sera controversé», a-t-elle affirmé au comité.

TransCanada entame la construction

TransCanada a annoncé dernièrement qu'il allait commencer à construire la portion de l'oléoduc Keystone XL allant de Cushing, Oklahoma, en passant par le Texas jusqu'au golfe du Mexique, un processus qui ne nécessite pas l'autorisation du département d'État.

La Maison-Blanche a publié un communiqué appuyant le projet, affirmant que «transporter le pétrole du Midwest aux raffineries de classe mondiale et à la fine pointe de la technologie sur la côte du golfe va moderniser notre infrastructure, créer des emplois et encourager la production d'énergie aux États-Unis».

Les républicains ont également salué l'annonce de TransCanada, mais ont affirmé que le projet avait été retardé pour des raisons politiques alors que les États-Unis sont en année électorale.

La Chambre des représentants, dominée par les républicains, a adopté une loi le 16 février pour forcer l'autorisation du projet Keystone XL.

Le président du Comité sur l'Énergie et le Commerce de la Chambre, le républicain Fred Upton, a indiqué que les républicains en Chambre allaient poursuivre leurs efforts pour faire adopter la loi.

«La Chambre a maintenant voté trois fois pour mettre fin au délai [imposé par le président] et nous allons continuer à lutter afin que le permis soit délivré et que l'oléoduc soit construit», a commenté M. Upton.

Version originale : Bill Clinton Supports New Keystone Route

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