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L'UNICEF salue le plan de Québec pour lutter contre l'intimidation

Écrit par Justina Reichel, The Epoch Times
06.03.2012
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  • lutte contre l'intimidation dans les écoles du Québec(攝影: / 大紀元)

Des études révèlent un problème répandu au Canada

Le projet de loi déposé par le gouvernement libéral qui vise à faire adopter dans les écoles du Québec des plans de lutte contre l'intimidation a été applaudi par l'UNICEF. L'agence onusienne estime qu'il s'agit d'une mesure importante pour réduire l'intimidation dans le milieu scolaire, alors que la province compte le taux le plus élevé au pays.

«Je crois que nous sommes tous d'accord pour dire que c'est un pas dans la bonne direction pour régler les problèmes d'intimidation et de violence chez les jeunes», a déclaré David Morley, président et chef de la direction d'UNICEF Canada.

«Ce qui rend cette initiative encore plus intéressante, c'est qu'elle vient appuyer plusieurs actions mises de l'avant depuis de nombreuses années par l'UNICEF [...] basées sur la prévention et la culture du respect des autres.»

Le gouvernement québécois a également annoncé le lancement d'une grande campagne à la télévision et sur Internet pour sensibiliser la population aux différents types d'intimidation et pour inciter les gens à agir pour y mettre fin.

Les Québécois sont encouragés à signer la Déclaration d'engagement contre l'intimidation et la violence sur le site Internet de la campagne, moijagis.com.

Selon Statistique Canada, l'intimidation serait un problème plus répandu au Québec que dans les autres provinces : 10 % des étudiants québécois se disent victimes de gestes d'intimidation au moins une fois par semaine, comparé à la moyenne nationale de 8 %.

Le suicide de Marjorie Raymond en novembre 2011, l’adolescente de 15 ans qui a été intimidée physiquement et psychologiquement à son école, a exposé la gravité du problème et incité à la recherche de solutions.

Néanmoins, M. Morley se dit déçu que le projet du gouvernement Charest ne mentionne pas explicitement les droits de l'enfant, qui devraient constituer un aspect important de toute campagne contre l'intimidation.

«Il est dommage toutefois que les droits de l'enfant ne soient nulle part mentionnés dans le matériel fourni ou dans les communications faites par le gouvernement. Selon l'UNICEF, il s'agit pourtant d'un élément essentiel pour le succès de telles initiatives», affirme-t-il.

Taux élevé d'intimidation

Le dépôt du projet de loi 56 par Québec coïncide avec la publication de deux rapports qui indiquent que l'intimidation est un problème répandu au Canada.

Une enquête nationale, réalisée par l'Agence de la santé publique du Canada, a sondé 26 078 jeunes âgés de 11 à 15 ans dans 436 écoles participantes.

L'enquête a découvert que 63 % des répondants affirment avoir été victimes d'intimidation.

Des différences majeures dans le domaine de la santé mentale entre les filles et les garçons ont également été constatées, alors que les filles ont rapporté des problèmes émotionnels substantiellement plus élevés que les garçons.

Les filles auraient davantage tendance à intérioriser leurs problèmes, ce qui génèrerait des sentiments de dépression, d'anxiété, de solitude et d'impuissance.

Quant aux garçons, ils sont plus susceptibles de démontrer des troubles du comportement qui se manifestent par l'école buissonnière, le manque de respect envers l'autorité et les bagarres.

Dans une étude réalisée auprès des adultes par les Grands Frères et Grandes Sœurs du Canada, 50 % des répondants ont indiqué avoir été victimes d'intimidation dans leur enfance ou leur adolescence, et près d'un tiers ont affirmé que les mauvais traitements ont eu des effets négatifs à long terme.

Quatre-vingt-quinze pour cent des répondants ont dit croire que les gens avaient la responsabilité d'agir contre les intimidateurs, et 89 % ont dit estimer que l'intimidation représente une menace sérieuse pour le bien-être à long terme des enfants et des adolescents.

L'intimidation est devenue un sujet de plus en plus étudié partout dans le monde, alors que des évènements comme la tuerie de Columbine en 1999 et la liste grandissante de victimes d'intimidation qui se suicident ont démontré un lien direct entre l'intimidation et le recours à la violence contre soi-même ou les autres.

L'intimidation a également été reliée à des conséquences physiques et psychologiques à long terme comme la dépression, l'anxiété, la mauvaise opinion de soi-même et la prédisposition à la maladie.

Version originale : Quebec Anti-Bullying Plan ‘a Step in the Right Direction’: UNICEF

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