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Vers un renforcement des liens commerciaux avec l’Union européenne

Écrit par Laurent Gey, The Epoch Times
06.03.2012
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  • Lin Sheng-chung (au centre), Vice-ministre de l’Économie taïwanais, aux côtés du représentant taïwanais en France, Michel Lu (à gauche) lors d’une conférence de presse le 20 février 2012 à Paris.(攝影: / 大紀元)

L’Union européenne est le quatrième partenaire commercial de Taïwan. Pour renforcer les échanges commerciaux avec l’UE, le Vice-ministre de l’Économie taïwanais M. Sheng-chung Lin, était à Paris le 20 février 2012 pour rencontrer les partenaires commerciaux et gouvernementaux français. Le Vice-ministre était accompagné d’une délégation de responsables des différents départements du ministère de l’Économie notamment du Commerce extérieur et des Investissements. Plusieurs sujets étaient sur la table de discussion: droit à la propriété intellectuelle, facilitation des échanges commerciaux, simplification des investissements, des droits et des taxes entre la France et Taïwan. En proposant à l’Europe de nouveaux marchés en Asie, Taïwan veut également démontrer sa présence stratégique dans la région et son indépendance politique vis-à-vis de la Chine.

Développer les échanges commerciaux entre l’Union européenne et Taïwan

Introduit par Michel Ching-long Lu, le Représentant de Taïwan en France, le Vice-ministre de l’Économie taïwanais a présenté les avantages de la signature d’un accord économique renforcé entre l’Union européenne et Taïwan. Ancien délégué permanent auprès de l’Organisation Mondiale du Commerce (OMC) et ancien directeur général des Travaux publics de la ville de Taipei, M. Lin a débuté sa tournée européenne par la France. La récente élection présidentielle du 14 janvier 2012 a vu réélire Ma Ying-jeou du Parti nationaliste pour un second mandat, avec 51,6% des suffrages contre 45,6% pour son adversaire du Parti démocratique progressiste Tsai Ing-wen, tenante d'une politique ferme vis-à-vis de Pékin. Ma Ying-jeou quant à lui, artisan du rapprochement avec la Chine, avait signé en juin 2010 l'Accord-Cadre de Coopération Économique (ACCE), accord commercial stratégique entre Taïwan et la Chine permettant des échanges commerciaux régulés et le respect de la propriété intellectuelle – la Chine devenant son premier partenaire commercial.

Pour le Vice-ministre Lin, le but de sa visite est de transmettre un message fort aux entrepreneurs et aux gouvernements européens, sur les bénéfices pour l’Union européenne de signer un accord global de coopération économique avec Taïwan. Selon lui, cette initiative pourrait permettre de développer les exportations de l’UE non seulement concernant les échanges de produits alimentaires et industriels mais également sur des échanges de services tertiaires et des partenariats stratégiques avec la région Asie-Pacifique.

 

Lors de sa visite en France, M. Lin a rencontré des représentants des Chambres françaises de Commerce et d'Industrie, de l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie françaises à l’étranger, du CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobile) ainsi que la sénatrice Catherine Tasca, nouvelle présidente du Groupe d’Information et d’Échanges au Sénat sur la République de Chine de Taïwan. Selon lui, ce déplacement jouera un rôle important, apportera des bénéfices économiques et commerciaux à l’Europe et à la France en particulier.

Les atouts économiques de Taïwan

Selon M. Lu, Taïwan est dans une situation unique au monde en préservant au sein d’une société chinoise les valeurs traditionnelles françaises que sont la démocratie, la liberté et le respect des droits de l’homme. Économiquement, le pays possède un marché stable en tant que 24e économie mondiale (selon le FMI), 16e pays importateur et 17e pays exportateur au classement mondial. Taïwan peut se vanter d’être parmi les économies mondiales les plus dynamiques grâce à des fondamentaux macroéconomiques lui permettant par exemple entre 2009 et 2010 – alors que l’économie mondiale sortait d’une crise majeure – d’augmenter ses performances commerciales de 39%, avec 35% d’exportations et 44% d’importations supplémentaires.

Taïwan se montre également réactif à réformer son système financier pour faciliter l’accès au marché et tirer profit de sa position en Asie Pacifique, notamment en devenant une «porte d’entrée pour le marché chinois au sens large», ceci depuis la signature le 29 juin 2010 de l’Accord-Cadre de Coopération Économique entre Taïwan et la Chine. Taïwan est actuellement en pourparler avec Singapour et la Nouvelle-Zélande pour la mise en place d’accords de coopération économique ce qui, d’après le Vice-ministre Lin, contribue à la mise en place d’un environnement géopolitique stable dans la région Asie-Pacifique.

Pour ces raisons, le gouvernement de Taïwan effectue ces déplacements diplomatiques en Europe pour proposer à la communauté internationale de «prendre en considération le marché taïwanais vis-à-vis des intérêts économiques et commerciaux communs de la France et de l’Union européenne». La France et Taïwan sont déjà des partenaires privilégiés et qualifiés dans le domaine des échanges commerciaux, des relations culturelles, du tourisme, de la recherche en innovation et de l’enseignement supérieur mais il reste encore selon M. Lin beaucoup de terrain à cultiver conjointement.

Le Vice-ministre taïwanais de l’Économie et sa délégation ont poursuivi leur tournée européenne avec des visites au Parlement européen de Bruxelles, en Belgique, ainsi qu’à Berlin et Francfort, en Allemagne.

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