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Hypersexualisation des enfants: danger, lolitas!

Écrit par Frédérique Privat, The Epoch Times
07.03.2012
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  • Australie, juillet 2011: une très jeune gagnante de concours de beauté pour enfants.(Stringer: Scott Barbour / 2011 Getty Images)

Décembre 2010, le magazine Vogue France publiait des photos de petites filles dans des tenues et poses suggestives, photos qui faisaient scandale aux États-Unis et entraînaient une polémique en France.

Depuis, une réflexion a pris forme quant à ces pratiques et comportements qui touchent les enfants mais principalement les filles. Un rapport a été remis lundi 5 mars 2012, au ministère des Solidarités,  établi par Chantal Jouanno, sénatrice UMP elle-même mandatée par la ministre Roselyne Bachelot.

C’est l’hypersexualisation des enfants qui est ici mise en lumière, un phénomène encore rare en France du fait d’un consensus social et qui, selon Madame Jouanno, «n'a pas encore massivement touché nos enfants», mais inquiète tout de même nombre de parents.

Hypersexualisation, ce terme apparu dans les années 60, est encore difficilement définissable. Chez les enfants pré-pubères (moins de 12 ans), il renvoie «à la sexualisation de leurs expressions, postures ou codes vestimentaires, jugés trop précoces».

En effet, selon Madame Jouanno: «L’hypersexualisation de la mode, des stars, des publicités, des émissions de télévision ou encore des clips vidéos est une banalité quotidienne. Un phénomène insidieux qui a modifié nos codes corporels, sexuels, culturels et donc sociétaux».

Les enfants semblent eux aussi pâtir de cet état de fait, puisque «dès le plus jeune âge, on voit apparaître des stéréotypes très clivés garçons-filles et il y a une puissance de marketing colossale pour rompre la barrière des âges et inciter à adopter des comportements d’adolescents», poursuit l’ex-ministre des Sports.

Elle conclut en précisant que «nous sommes en amont d’un phénomène que nous pouvons encore prévenir». Pour cela, quatre axes sont à définir:

 

- Un axe juridique, dans lequel on interdirait, entre autres, aux enfants de moins de 16 ans d’être les égéries de marques ou encore de faire l’objet de concours de beauté. Une «charte de l’enfant», à l’image de la charte de l’environnement, serait instaurée afin «d’illustrer concrètement les principes d’intérêt supérieur de l’enfant et de la dignité de la personne humaine».

- Un axe de connaissance, avec des études pratiquées par un organisme tel que le CNRS sur les  jeunes, ainsi que la mise en place d’une mission d’observation quinquennale pilotée par l’Observatoire National de l’Enfance en Danger (ONED).

- Un axe d’information et d’éducation en direction des parents, des professionnels de l’enfance et bien sûr, une éducation ciblée des jeunes par le biais de l’Éducation Nationale sur le respect et l’égalité des sexes. Elle recommande aussi «une harmonisation des règlements intérieurs quant aux tenues vestimentaires».

- Un axe de responsabilisation des acteurs économiques et médiatiques, avec l’élaboration d’une charte d’engagement «contre l’hypersexualisation des produits fabriqués ou vendus qui fixe de manière concrète les limites».

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