Changchun: révéler la vérité sur Falun Gong

Écrit par NTD
08.03.2012

  • Cela a porté un coup à la crédibilité du parti communiste. L’information s’est répandue et de moins en moins de gens ont cru au récit du Parti communiste au sujet des immolations de la Place Tiananmen.(攝影: / 大紀元)

L’idée a germé dans l’esprit de trois hommes dans une cellule de prison. Leurs outils: une pince coupante, un lecteur DVD et leur foi. Leur but: expliquer la vérité aux habitants de Changchun.

Comme le reste de la Chine, les habitants de Changchun vivent derrière un mur. Une barrière invisible, soutenue par l’état, qui détermine quelles informations peuvent être diffusées ou non.

Mais le 5 mars 2002, une chose inattendue est apparue sur les  écrans de télévision de toute la ville.

Zhang Zhongyu, un pratiquant de Falun Gong, a dit: «Lorsque je suis entré dans le magasin, j’ai remarqué que le propriétaire et trois clients entouraient la télévision, ils semblaient très enthousiastes. Ils regardaient un programme qui révélait la vérité sur Falun Gong».

En 2002, la méthode de méditation Falun Gong était interdite par le régime chinois depuis trois ans. Les habitants de Changchun qui pratiquaient au Parc de la Victoire, sont allés manifester sur la Place Tiananmen.

La base de la campagne menée par le régime contre Falun Gong était ce que le Wall Street Journal appelait une «guerre de propagande communiste».

L’incident de l’auto immolation sur la Place Tiananmen a été l’un des coups majeurs de cette campagne. Cinq personnes se sont immolées par le feu. Les médias officiels ont fait croire qu’il s’agissait de pratiquants du Falun Gong et ont utilisé ce fait pour monter l’opinion publique contre cette méthode.

Mais les pratiquants savaient que c’était faux. Falun Gong n’encourage pas réprouve le suicide. Les médias occidentaux ont plus tard révélé d’autres failles dans cette mise en scène.

Si cette histoire a été totalement discréditée en Occident, les Chinois n’avaient aucun moyen de connaître la vérité. Jusqu’à ce que Ethan Gutmann, journaliste et auteur, a publié dans le Standard Weekly, le 6 décembre 2010, un long rapport d’enquête intitulé «Taping into thin airwaves» ou «Pénétrer les fines ondes hertziennes»: «Cette idée avait été suggérée: si les signaux de télévision peuvent être saisis, interceptés et détournés, alors la vérité pourrait être révélée aux gens».

Trois hommes sont à l’origine de cette idée. Liang Zhenxing a dirigé l’opération. Liu Haibo était le cerveau et Liu Chengjun les muscles. D’autres se sont joints à eux comme Lei Ming, âgé de 26 ans. 

Lei Ming, pratiquant de Falun Gong  a expliqué: «Nous avons fait cela parce que le régime chinois calomnie Falun Gong et nous n’avions aucun moyen de nous exprimer».

Ils ont grimpé sur les poteaux téléphoniques de toute la ville, dressé la carte des câbles et raccordé un lecteur DVD aux câbles.

Puis, le désastre: quatre jours avant l’opération, Liang Zhenxing a été arrêté par la police. Sans savoir s’il avait parlé, les autres ont mis le plan à exécution. Et cela a fonctionné.

Ethan Gutmann a précisé: «En première partie de soirée, toutes les chaînes ont été détournées, ils ont tenu pendant cinquante minutes».

Le résultat a été électrisant.

On estime qu’1 million de personnes regardaient la télévision à Changchun ce soir-là. Ils ont vu ce qui s’était réellement passé sur la Place Tiananmen. Ils ont vu que Falun Gong était bien accueilli et pratiqué dans le monde entier.

Ethan Gutmann a commenté: «Quelque chose d’incroyable s’est produit. Les gens se sont précipités dans les rues pour fêter cela en criant «Oh ! Mon Dieu, Falun Gong est réhabilité».

Personne n’avait jamais piraté les ondes auparavant. Peu de gens ont compris que c’étaient des pratiquants de Falun Gong qui avaient diffusé cela et pas le Parti communiste.

Mais Falun Gong n’avait pas été réhabilité.

Ethan Gutmann a dit: «Le lendemain de ce détournement, un policier stationnait devant chaque poteau télégraphique dans tout Changchun».

Au cours des trois semaines qui ont suivi, la police a arrêté 5000 pratiquants de Falun Gong dans toute la ville.

La nuit du 11 mars 2002, Zhang Zhongyu est allé rendre visite à Liu Haibo. Cette nuit-là, la police est entrée par effraction au domicile de Liu Haibo.

Zhang Zhongyu, pratiquant de Falun Gong, a informé: «Nous sommes restés très calmes. Nous n’avions rien fait de mal. Nous n’avions rien à craindre».

Les policiers ont commencé à les frapper. Zhang Zhongyu a vu une mare de sang se former au sol. Ils ont été traînés jusque dans un centre de détention où ils ont été frappés avec des matraques électriques.

Dans la nuit, Zhang Zhongyu a entendu un policier passer un appel téléphonique.

Zhang Zhongyu, pratiquant de Falun Gong, a compris: «Il disait: L’hôpital de Changchun? Il y a ici un homme du nom de Liu Haibo. Son cœur ne bat plus».

Liu Haibo a été le premier à mourir, mais pas le dernier. Presque toutes les personnes  qui avaient participé à la diffusion de Changchun sont décédées sous la torture. Lei Ming est décédé en 2006. Liang Zhenxing est décédé en prison en 2010.

La diffusion de Changchun a inspiré plus d’une dizaine d’autres détournements dans toute la Chine dans les années qui ont suivi.

Cela a porté un coup à la crédibilité du parti communiste. L’information s’est répandue et de moins en moins de gens ont cru au récit du Parti communiste au sujet des immolations de la Place Tiananmen.

Ethan Gutmann a affirmé: «On peut dire que cela a permis au Falun Gong de se défendre un jour de plus».

Après avoir été emprisonné une dizaine de fois, Zhang Zhongyu s’est échappé vers la Thaïlande. Il vit aujourd’hui au Canada. Il dénonce la persécution que lui, son ami Liu Haibo et tant d’autres ont enduré au nom de leur foi.

Pour avoir accès à cette information en video: http://fr.ntdtv.com/ntdtv_fra/actualite/2012-03-08/082038473017.html