Bo Xilai viré, le site de «The Epoch Times» accessible en Chine

Écrit par The Epoch Times
01.04.2012

Les internautes chinois déclarent pouvoir accéder au journal en ligne

  • (capture d'écran du microblog Tencent Weibo montrant ce qu'un Chinois a vu sur son navigateur)(攝影: / 大紀元)

Après le licenciement de Bo Xilai, secrétaire général du Parti communiste de la ville de Chongqing, une vague de répression a eu lieu en Chine continentale: certains fonctionnaires sont soumis à des enquêtes pour corruption, des sites maoïstes sont en cours de fermeture et des commentateurs maoïstes sont licenciés.

Parallèlement, une ouverture surprenante a également lieu: le site de The Epoch Times peut désormais être accessible en Chine continentale. Le 17 mars, trois jours après le licenciement de Bo Xilai, un internaute du très populaire site de microblogging chinois, Tencent Weibo, s'est écrié: «Plus besoin de grimper sur le mur [évocation du mur de la censure de l’Internet chinois], le site internet de The Epoch Times est directement accessible.» Après avoir testé, de nombreux internautes ont pu vérifier que c'était vrai.

Le site The Epoch Times en langue chinoise est très populaire, en dehors de Chine, avec plus d'un million de visites par jour mais, en Chine, il est fortement ciblé par la censure. Un internaute nommé Peng Yuanwen de la province du Sichuan s’est également écrié: «Mon Dieu ! c'est incroyable de pouvoir si facilement accéder à The Epoch Times. Je me demande si le président Fang peut également voir cela. Il y a eu plus de 110 millions de Chinois qui ont quitté le parti!».

Sur son site Internet, The Epoch Times tient en effet un inventaire du nombre de citoyens chinois ayant renoncé au Parti communiste chinois (PCC) et à ses organisations affiliées. Le président Fang mentionné par l’internaute est Fang Bin-Xing, le président de l'université des Postes et Télécommunications de Pékin, qui a aidé à la conception de la Grande Muraille de Chine numérique. Il est considéré comme un complice des autorités de Pékin dans leur combat pour supprimer la liberté d'expression, ce qui a suscité l'hostilité des gens envers lui.

Le grand pare-feu chinois, également connu sous le nom de Bouclier d'or, bloque les sites dits sensibles par l'intermédiaire d’un filtrage des mots-clés, comme pour les termes Dalaï Lama, Falun Gong et Neuf commentaires, entre autres. Selon une étude réalisée par l'Open Net Initiative, un projet de collaboration entre l'université de Harvard, l'université de Toronto et l'université d'Ottawa, les sites Web qui «mentionnaient les Neuf Commentaires – un ouvrage critique sur le Parti communiste chinois publié par The Epoch Times – ont également été presque totalement inaccessibles».