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Ottawa émet ses premiers doutes quant à l'achat des F-35

Écrit par Matthew Little, The Epoch Times
01.04.2012
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  • Le F-35 en démonstration à Singapour le 2 février 2010(攝影: / 大紀元)

Jusqu'à tout récemment, le Canada – même devant les États-Unis – était le plus ardent défenseur du programme d'avions d'attaque interarmées F-35. Cette situation a maintenant changé.

À la mi-mars, le gouvernement conservateur exprimait encore son soutien sans équivoque au programme de développement et d'acquisition commun bien que ce soit le gouvernement libéral précédent qui s'y est engagé. C'est toutefois aux conservateurs qu'est revenue la tâche de défendre l'achat de 65 avions, même si le prix original de 75 millions de dollars par avion a grimpé à 150 millions de dollars.

La défense du programme n'a pas été facile pour Ottawa. Alors que les pays partenaires ont réduit leur participation ou soulevé des inquiétudes quant à la facture finale pour ces avions, le premier ministre, Stephen Harper, et ses responsables en défense ont défendu le programme comme étant l'unique option pour les forces armées.

Le département de la Défense américain a déjà réduit le nombre d'avions qu'il prévoit acheter et le Royaume-Uni prévoit faire la même chose. Les problèmes financiers de l'Italie l'ont forcé à faire de même, alors que des rapports indiquent que d'autres pays pourraient se retirer complètement.

Des doutes concernant l'engagement du Canada envers le F-35 ont fait surface à la mi-mars lorsque les conservateurs ont ouvert la porte à l'achat d'un avion autre que le chasseur furtif de cinquième génération.

Jusque-là, les conservateurs avaient minimisé les rapports indiquant un dépassement des coûts en avançant que la livraison tardive des F-35 canadiens allait mitiger les dépassements survenus dans le stade initial de production.

Quelques semaines plus tôt, le ministre associé de la Défense nationale, Julian Fantino – principal défenseur du F-35 – avait décrit le chasseur comme «le meilleur et le seul avion qui peut répondre aux besoins des forces armées canadiennes».

Maintenant il fait remarquer que le Canada n'a pas encore signé de contrat pour l'achat des avions de combat. Lorsque Fantino a paru devant le comité parlementaire sur la Défense  le 13 mars, il a indiqué que le gouvernement n'avait pas écarté l'option de se retirer du programme.

Le gouvernement, de même que les entreprises de défense canadiennes, avait affirmé qu'il était crucial que le Canada demeure dans le programme afin d'obtenir sa part du gâteau alors que les contrats étaient répartis parmi les pays participants. Le Canada a obtenu 300 millions de dollars en contrats jusqu’à ce jour, selon le gouvernement.

La publication imminente du rapport printanier du vérificateur général explique peut-être le changement de tactique. Bien que le directeur parlementaire du budget (DPB), Kevin Page, ait déjà publié un rapport suggérant que le gouvernement a largement sous-estimé les coûts, son opinion ne pèse pas autant que celle du vérificateur général, un organe indépendant qui passe au peigne fin les dépenses gouvernementales.

Le rapport sera publié le 3 avril et une section sera dédiée à examiner si le gouvernement a fait preuve de la diligence requise en participant au programme et en décidant d'acheter les F-35.

Le ministère de la Défense continue d'affirmer que le prix moyen d'un F-35 sera de 75 millions de dollars, y compris les mises à niveau et les mises au point, soit le prix premièrement avancé par le constructeur Lockheed Martin en 2001.

Le DPB a prédit que le prix moyen du F-35 sera d'environ 128 millions de dollars, sans compter les mises à niveau et les mises au point. Le rapport souligne que le budget du département de la Défense américain estime le coût unitaire de sortie d'usine à 151 millions de dollars.

Si le vérificateur général, Michael Ferguson, confirme ces chiffres, il sera pratiquement impossible pour le gouvernement de ne pas réagir.

Jusqu'à maintenant, le ministre de la Défense, Peter MacKay, a promis que le Canada allait respecter son budget de 9 milliards de dollars pour le programme.

Avec un minimum de 65 avions requis pour rendre la flotte viable, ce budget sera impossible à respecter si les coûts changent substantiellement.

Le F-35 est le choix final du programme d'Avions d'attaque interarmées (Joint Strike Fighter), une initiative américaine visant à concevoir un chasseur de cinquième génération pour remplacer plusieurs autres avions de chasse. Les partenaires dans le programme, dont le Canada, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, l'Australie, le Danemark et autres, peuvent participer à la production en s'engageant à financer une partie de la recherche et du développement.

Version originale : Canada Grows Skittish on F-35 Purchases

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