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Des artistes heureux d’avoir pu assister à un spectacle de cette qualité

Écrit par Edwige Ansha, The Epoch Times
11.04.2012
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  • Madame Bertoni artiste au spectacle de Shen Yun au Palais des Congrès à Paris mardi 10 avril.(攝影: / 大紀元)

PARIS, France – Mardi 10 avril, le Palais des Congrès a accueilli en soirée le spectacle Shen Yun, présenté par Shen Yun Performing Arts International Company. Basée à New York cette compagnie se propose d’offrir le meilleur de la danse classique chinoise et de faire revivre les cinq mille ans de la culture ancestrale chinoise.

Madame Marguerite Bertoni, comédienne, metteur en scène, pédagogue dans les métiers du spectacle et qui depuis plus de vingt ans enchante le public tant national qu’international, faisait partie du public parisien venu applaudir les artistes. C’est donc en connaisseur qu’elle a tout d’abord salué le niveau d’excellence du spectacle.

«Je trouve que c’est une performance, parce qu’il y a vraiment une maîtrise du mouvement, du rythme, du geste: tout est extrêmement précis, concis, avec une capacité de passer d’une scène à une autre», a-t-elle déclaré.

Elle a aussi mis en avant les qualités d’organisation incontournables, qu’en tant que professionnelle du spectacle elle est en mesure d’apprécier. «Les costumes sont très sophistiqués, donc j’imagine qu’en coulisses c’est vraiment la ruche pour les changements de costumes. Bien que l'on ait pas mal de trucage dans le métier, là je me rends compte ce que cela suppose comme effervescence, sur scène et en coulisse, pour arriver à donner au public ce que l’on voit».

Elle fait allusion à la qualité des costumes au fait que chaque costume est présenté avec des couleurs chatoyantes, depuis les «vêtements arc-en-ciel et emplumés» de la dynastie Tang jusqu’aux robes-dragons impériales, aux couronnes de phénix et aux capes nuageuses, depuis les coiffes et les robes des fonctionnaires jusqu’au casque et à l'armure du guerrier, et du vêtement traditionnel Han croisé vers la droite au costume traditionnel des groupes ethniques Mandchous, Tibétains, Dais, Mongols, et Ouïgours, comme l’annonce le site de la compagnie.

Le décor composé d’un écran en fond de scène est un élément qui a attiré toute son attention. «Ce qui est bien fait c’est également cette projection sur l’écran en fond de scène, qui permet à certains personnages de s’incarner, puisqu’on les voit apparaître sur l’écran. C'est une projection animée», a-t-elle souligné. En tant qu’experte dans le domaine des arts, elle ajoute: «Et ensuite, il y a une transition qui se fait entre le fond de scène et le plateau, où là effectivement les artistes sont obligés d'être tip top synchro pour pouvoir rattraper le personnage qui a été projeté à l'écran et qu'ils sont ensuite supposés incarner sur les planches».

«Donc, cela fonctionne très bien, aussi bien du plateau vers l’écran, que de l’écran vers le plateau. Donc cela donne une dimension onirique, en rapport avec tout ce qui est mythologie, spiritualité. Cela se termine tout de même sur le fait que les humains sont incarnés par une divinité puis qu'ensuite, ils se transforment en divinités et que les divinités peuvent s’incarner en humains», ajoute-t-elle. Elle fait référence au fait que dans l’antiquité chinoise, les dieux et le divin ont toujours fait partie de la vie des êtres humains, comme le précise le site de la compagnie. La culture traditionnelle chinoise est fondée sur le Confucianisme, le Bouddhisme et le Taoïsme: ainsi la spiritualité faisait partie de tous les aspects de la vie quotidienne des Chinois de cette époque. «Cela fonctionne bien puisque les divinités sont là», ajoute Madame Bertoni. Cet aspect l’amène à employer le terme de joyau: «Donc voilà, c'est cette notion de joyau qui est en chacun!». Mais cet aspect spirituel dominant dans la Chine plus que millénaire a aujourd’hui disparu dans la Chine contemporaine où la Révolution culturelle a détruit tout ce qui pouvait rappeler cette culture millénaire, nous apprend le site de la compagnie qui précise aussi que ce genre de spectacle ne peut pas avoir lieu en Chine aujourd’hui.

Madame Bertoni a aussi été frappée par la qualité des artistes et surtout des danseurs. Elle analyse la gestuelle et fait ce commentaire: «Après il y a évidemment toute la maîtrise du corps avec toutes les acrobaties, la gestuelle… L’élégance des mouvements qu’ils soient féminins ou masculins d’ailleurs». Et là à nouveau c’est son regard d’expert et son sens de la scène qui l’amènent à préciser: «Tous les gestes traditionnels sont codifiés, il y a vraiment un enchaînement des numéros qui est bien maîtrisé. Sur le plateau, il y a très peu de marques au sol, donc il y a vraiment dans la maîtrise de l'espace, une extrême précision, que ce soit au niveau des placements des pieds, des bras et des mains, puisque le détail des mains est très important aussi. Et tout cela dans l'équilibre puisqu'il y a des tours d'acrobatie, des saltos et puis également des portées. Et tout se fait à un rythme très rapide pour que l'on ait cette sensation de fluidité. Évidemment, c'est des années et des années de travail, même si la mise en scène de ce spectacle n'a pas mis des années, en tous cas, pour arriver à une telle virtuosité, c'est des  années de travail et de maîtrise du corps».

Elle a fait très peu de remarque sur la qualité musicale car comme elle le dit si bien: «Alors, la musique, je connais moins bien!». Mais elle a tout de même été étonnée du mélange produit par les instruments musicaux occidentaux et orientaux. Ainsi elle explique: «Ce qui est intéressant c'est qu'on ait pu mélanger des instruments classiques traditionnels avec des instruments contemporains, c'est toujours bien de pouvoir mélanger les époques, et de voir que la musique n'a pas d'âge puisque l'on peut sauter des siècles». Ainsi elle ajoute: «La musique ne prend pas de rides. Il y a évidemment des genres musicaux».

Pour autant consciente de sa non maîtrise du sujet elle conclut en disant: «Mais bon, je connais très peu la musique chinoise, je ne peux pas vous donner un avis pointu là-dessus, mais bon cela fonctionne car il y a vraiment une synchronicité entre les rythmes musicaux et les pas chorégraphiques, et les mouvements qui sont, à la seconde près, maîtrisés».

Michel Lengliney est un auteur dramatique qui a écrit de nombreuses pièces de théâtre, mais aussi des scénarios pour la télévision, pour le cinéma et a réalisé un film avec Gérard Jugnot. Il faisait aussi partie de ce public parisien venu applaudir le spectacle Shen Yun, ce mardi 10 avril. Il précise que «c’était une belle découverte ce soir, c’est encore une belle découverte car nous sommes à l’entracte. Nous sommes au Palais des Congrès, mais nous sommes complètement ailleurs. On voyage, c’est un vrai bonheur. Je devais partir en Inde et un ami me disait 'retardez le départ!, retardez le départ!'. Bon, je n'ai pas pu y aller à cause de mon travail car j’ai un projet important, mais je suis ravi d’avoir pu voir ce spectacle», a-t-il expliqué lors de l’entracte, encore émerveillé par la première partie à laquelle il venait d’assister.

Il a surtout été touché par l’aspect physique du spectacle, mais aussi par son aspect spirituel. «C’est très physique, mais en même temps c’est très spirituel», précise-t-il. «Ces danseurs et ces danseuses, c'est admirable: c’est la fusion de l’exploit physique avec la spiritualité et puis la beauté», a-t-il ajouté.

Il a aussi été touché par la beauté des costumes. «Ces costumes sont magnifiques et puis tout est réglé au millimètre, c’est vraiment un grand bonheur», a-t-il déclaré.

Sensible à la beauté tant intérieure qu’extérieure du spectacle, il a conclu en disant: «De toute façon, je marche avec les deux. J’aime bien rencontrer chez quelqu’un une beauté extérieure et une beauté intérieure, si la beauté n’est qu’extérieure, cela n’a strictement aucun intérêt».

La Compagnie internationale Shen Yun conclura sa tournée européenne 2012 par une série de représentations au Coliseum de Londres, du 12 au 15 avril.

Pour en savoir plus: shenyunperformingarts.org

The Epoch Times est un média partenaire de Shen Yun Performing Arts.

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