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Intimidation

Écrit par Mathieu Côté-Desjardins, The Epoch Times
16.04.2012
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  • Le jeune Alex(攝影: / 大紀元)

Jeunesse au beurre noir

Gagnant d’un prix Emmy et récompensé au festival de Sundance, le réalisateur Lee Hirsch signe Intimidation, version française de Bully, un documentaire sur des adolescents victimes d’intimidation.

Cette année, plus de 13 millions de jeunes seront victimes d'intimidation aux États-Unis. Intimation plonge dans l’univers de ces jeunes et de leurs familles afin de dépeindre, au moyen de témoignages poignants, ce phénomène dévastateur. Au fil de leur histoire, les acteurs nous font vivre chacun une facette différente de l’intimidation, fléau épidémique en Amérique.

Il est rare que des documentaires s'intéressent aux enfants et aux adolescents, ou même qu'il soit permis d'approcher ces derniers avec des caméras pour traiter de sujets tabous. Il aura fallu en arriver à des actes irréparables pour qu'on se décide enfin à faire le gros plan sur leur réalité. Intimidation lève le voile sur différents problèmes, notamment sur la paralysie et l'indifférence des enseignants et sur l'inaction des directions scolaires, voire les faux-semblants de solutions qu'elles adoptent. Autrement dit : le laisser-aller d'une bonne part des adultes devant le problème de l'intimidation est mis à jour. Dès le commencement du film, on peut saisir le défi colossal et émotionnel qu'ont dû relever le réalisateur Lee Hirsch et son équipe.

Le traitement ressemble à celui de Davis Guggenheim avec son documentaire Waiting for Superman, paru en 2010. Intimidation est amené de façon relativement primaire, sans fla-fla, de manière plus ou moins captivante et se canalise quasi uniquement sur la vie de cinq familles de cinq jeunes. Le tout donne inévitablement un sentiment de lourdeur, mais aussi de longueur, sans que cela devienne ce qui reste comme impression finale à la sortie du film.

Intimidation n'apporte aucune solution au problème, mais souligne l'existence de quelques regroupements fondés par des parents et des membres de petites localités dont la plupart ont perdu des enfants à cause de l'intimidation. En faisant une lecture différente du documentaire, on pourrait conclure qu'il n'existe pour ainsi dire aucune solution convenable à l'intimidation. Chose certaine, Intimidation prend le pouls de la jeunesse actuelle, une jeunesse habitée d'une violence particulière.

L'intimidation ne touche pas uniquement les États-Unis, bien que ce soit ce que certains pourraient croire après avoir visionné le documentaire. En effet, la réalité québécoise est aussi fort inquiétante : pensons seulement au drame de Marjorie Raymond survenu à la fin de l'année 2011. La Fondation Jasmin-Roy (fondationjasminroy.com/) participe à la promotion du film, ce qui donne un peu d'espoir pour le Québec. Rappelons également qu'il est possible de se joindre à la communauté internationale dans la lutte contre l'intimidation (thebullyproject.com/).

Aux États-Unis, le film a obtenu une cote «R», c’est-à-dire que les spectateurs âgés de moins de 17 ans doivent être accompagnés d’un adulte, ce qui restreint l’accès aux jeunes, qui sont les premiers visés par ce film. Heureusement, comme le documentaire a été classé «G» («Général») par la Régie du cinéma au Québec, le film pourra ici être vu par ceux auxquels il s’adresse, c’est-à-dire les jeunes. Dans le reste du Canada, le documentaire a été classé «PG» («Parental Guidance»), ce qui signifie qu’il n’y a pas de restriction d’âge. Voilà une idée de sortie scolaire qui pourrait s'avérer très éducative.

 

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